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ce sont les Trois Enfants de Babylone

(c) BAKAK,

OEλAX, MHAx, noms magiques (1). Puis vient le texte :

anoc Ihc ei ebmawi mÑNEBMENAKIOC NAMO

CTOXOC
ABGIMI TEBOмI EC2HM ECWTHOYT
ТЄВОМІ
EсOTHOYT ECENKAT
MEXE CIMON петрос ҳєПАХАІНС ІНс пєхрс
ANATHK ГАГАРИНАНА Х.Н NXAPА Х.Н NZ Н ВІ
ΜΕΥ ΠΕ2ΕΜΑΜ ΠΑΝΤΊΚΙΜENOC 2ΑΒΑΛ MAC 2ΕΝΤΟΥ
NOY ETMEY abame21 TEC616 NIOYNHM ABKEEC
21XENNE2EMAM acoyxei actaac acoyxei actia-
KONI EXAY ECOYAб.

АВПОТ єгOYN пін (sic) CIMON петрос

Le Seigneur Jésus allait en marchant avec ses très saints (πavayos? (2)) apôtres (ά.). Il entra dans la maison de Simon Pierre (3) (et) il trouva sa belle-mère ayant la fièvre, étendue, couchée. Simon Pierre dit Mon Seigneur Jésus le Christ, aie pitié de Garbêlêa, fille de Chara, fille de Zoé). Enlève d'elle cette fièvre (due à) l'adversaire (avτineíuevos (5)).» Sur l'heure il lui prit la main droite (et) la posa sur la fièvre (et) elle devint saine et se leva (?), devint saine (6) (et) les servit (Siaxovɛiv), étant saine.

En dessous du texte se trouvent, à gauche, trois pentagrammes; à droite, deux étoiles (ou roues) à 8 points se terminant en cercles.

(1) Les deux derniers se retrouvent au no 524 (sect. 6) du Brit. Mus., ainsi que les noms des Trois Enfants.

(2) Fort douteux. Pour MENIAN-, cf. ci-après mexe = пexe, que l'on rencontre partout: Ryl. 347, 352, Brit Mus. 1118, CRUM, Coptic Mss., n° xx. A comparer l'MIAxe des Acta Pauli.

(3) Cette histoire se retrouve sur d'autres amulettes (voir TOURAIEV dans Christ. Vostok, I, p. 203; WORRELL dans Zeit. f. Assyr., XXIV, p. 79, etc.). (*) Noms, à ce que je crois, de la malade, de sa mère et de sa grand mère. La deuxième se retrouve dans WESSELY, Studien, XX, n° 219, et Catal. gén. du Caire, Coptic Mons., n° 8695, tous deux provenant du Fayyoum. Pour le premier, cf. KABBPIXIA, pap. Golénischeff, n° 44 (fayyoumique).

(5) Cf. l'emploi de ce mot dans les B. K. U., I, no 6, 25. Il s'agit comme toujours du diable.

(Passage embrouillé. On pourrait lire Nxe, au lieu de 21XEN (cf. Matt., VIII, 15). Quant au réflexif actaac, je voudrais corriger ma leçon en TANC, qui se trouve (assez rarement) pour TNC. Le deuxième Acoуxei serait fautif.

IV

Lourd éclat de pierre calcaire, 24 cm. × 26 cm., dimensions peu ordinaires pour nos ostraca. Acquis à Thèbes par M. N. de G. Davies et déposé à la Bodléienne. Écriture du vire siècle environ. Dialecte sa idique.

C'est, cette fois, la pierre même, autant que le texte qu'elle porte, qui mérite quelque attention. En effet, un trou qui la transperce, du côté où son épaisseur est la moindre, a servi sans doute à la faire suspendre, au moyen d'une corde, soit à un mur, soit à quelque meuble; ce qui nous permet de reconnaître le mode d'emploi de cette sorte de phylactères. Je ne me souviens pas d'avoir rencontré ailleurs un ostracon percé de cette façon.

Le texte consiste, d'un côté, en les incipit des quatre Évangiles), selon l'ordre normal (M., M., L., J.); de l'autre, dans la liste des Apôtres selon la rédaction de Luc (2), suivie de ces mots : « Le Dieu d'Abraham et Isaac et Jacob et (de) tous les prophètes et tous les justes (díxanos), jusqu'à [l'Éternité]."

(1) La croyance aux vertus magiques de ces versets est connue. Aux instances déjà notées provenant d'Égypte, on peut ajouter: Mss. coptes... de Leide, p. 477: Annales du Serv., 1909, 263; Berliner Klass. Texte, VI, p. 129. Des siècles plus tard, on les retrouve employés par un devin musulman, pour expulser les démons de ses clients chrétiens (Acad. de Munich, Sitzb., 1910. Abh. 10, p. 23). Le prêtre qui donne à la femme qui veut se convertir l'Evangile de Jean (AMÉLINEAU, Contes, t. I, p. 50), joue un rôle analogue à celui du sorcier.

(2) Sauf l'addition du nom de Matthias, au lieu de celui de Judas.

CONTRIBUTION

À L'ÉTUDE

DU

CHAPITRE CXXV DU LIVRE DES MORTS.

LES CONFESSIONS NÉGATIVES,

PAR

M. ÉTIENNE DRIOTON.

Le chapitre cxxv du Livre des Morts, ou Formulaire du jugement de l'âme, loin d'être homogène, présente une juxtaposition de textes d'époques et d'inspirations diffé– rentes. Le noyau semble en être la section 1. 35-42 (LEPSIUS), qui à l'examen se révèle comme la formule de la religion solaire, réservée aux seuls grands qu'un privilège royal admettait aux destinées célestes ses expressions s'apparentent nettement, on l'a depuis longtemps reconnu, à celles des stèles seigneuriales de l'Ancien Empire). La fin du chapitre (1. 42-69, LEPSIUS) est, dans sa complexité, d'inspiration magique et se rattache à cette littérature hermétique qui se développe sur les sarcophages antérieurs au Nouvel Empire et qui finit par se codifier dans le Livre des Morts lui-même. Seul le début du chapitre cxxv, les fameuses Confessions négatives, d'une doctrine morale si élevée, n'ont pas paru jusqu'à présent s'apparenter à des textes précis : les égyptologues, tout en constatant leur apparition dans les recueils funé

(1) Cf. MASPERO, Histoire ancienne, I, 191-192.

RECUEIL CHAMPOLLION.

35

raires au commencement de la XVIIIe dynastie, en ont été réduits sur leur origine et sur leur composition à imaginer des hypothèses souvent contradictoires (1).

Il semble pourtant qu'à interroger les textes contemporains de l'apparition de ces Confessions on puisse trouver des points d'attache qui autorisent des conclusions plus fermes. Ces témoins, il est vrai, sont rares, et dans la masse des documents publiés, je ne puis en citer que trois. Mais si l'on observe que ces Confessions ellesmêmes ne sont dans la littérature égyptienne, et dans le Livre des Morts en particulier, qu'un îlot de dogmatique très pure perdu dans une mer immense de textes magiques, que leur succès de librairie", dirions-nous, puisqu'elles sont dans la presque totalité des manuscrits, ne paraît avoir eu aucune influence sur la pensée générale de l'Égypte religieuse, on conviendra aisément que les penseurs qui les élaborèrent et qui y adhérèrent ne purent être qu'une minorité, et qu'il fallait s'attendre à ce que les monuments d'une pareille minorité fussent

rares.

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Le principal document de ce genre, celui qui, daté approximativement, permet de situer autour de lui les autres textes, est une stèle depuis longtemps connue dans la science, la stèle de Béki (2). Grâce à l'aimable obli

(FLINDERS PETRIE, Religion and Conscience in Ancient Egypt., 2° édit., 1920, p. 70-106; BUDGE, Osiris and the Egyptian Resurrection, 1911, p. 315-317, 342-343; FOUCART, Histoire des religions et méthode comparative, 1912, p. 264-280; BREASTED, Development of Religion and Thought in Ancient Egypt, 1912, p. 299-307, pour ne citer que les ouvrages les plus

récents.

(2) Stèle n° 156 du musée de Turin, publiée et éditée une première fois par CHABAS dans un mémoire: Notice sur une stèle égyptienne du Musée de Turin, paru dans les Transactions of the Society of Biblical Archaeology, V, 459, et réimprimé dans la Bibliothèque égyptologique, XIII, 235-249. MASPERO, dans son Rapport sur une mission en Italie (Recueil de Travaux, IV, 131-132), en a édité une nouvelle copie, mais sans traduction. Il signale qu'une stèle du même personnage, trop empâtée de couleur moderne pour qu'il ait pu la copier, existe au même musée sous la cote n° 16. Revillout enfin a cité et traduit une partie du texte de cette stèle dans la Revue Egyptologique, VIII, 82-84.

geance de M. Schiaparelli, conservateur du musée égyptien de Turin, je puis en donner une recension nouvelle établie sur photographie. Le martelage du nom d'Amon, dans le proscynème vertical du ceintre, fournit comme terminus ad quem pour la datation de cette stèle le règne d'Aménothès IV. D'autre part, la sobriété de la perruque et du costume du personnage assis devant la table d'offrande, ainsi que la concision archaïque de l'orthographe, font penser aux débuts de la XVIIIe dynastie, ou même à l'époque qui en précéda immédiatement l'avènement (1). Le texte de la stèle se poursuit en quinze lignes horizontales, de droite à gauche :

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(1) La graphie

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(6)

de la ligne 11, pour

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est caractéristique des textes de la XII dynastie. Pourtant l'argument que l'on pourrait tirer de sa présence dans cette stèle se trouve énervé par l'usage du mot néoégyptien (ligne 3) «défense que CHABAS (loc. cit. : Bibl. égypt., XIII, 246, et Dictionnaire manuscrit, p. 1440) a déjà signalé dans les passages Pap. Sallier, II, 2, 1, et Anastasi, I, 5, 5; 9, 1. Béki, il est vrai, sorti des formules ordinaires des textes religieux, ne pouvait que choisir ses expressions dans le vocabulaire populaire qui devait, dès le Moyen Empire, contenir pas mal de mots néo-égyptiens". (2) Le signe est en réalité écrit

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