Awwww En dehors des formules connues que toute stèle doit employer, le texte offre des nouveautés. Le premier discours commence par cette déclaration : « Je lave ma bouche. On ne connaît pas de phrase analogue, par ailleurs. Mais le sens en est clair. 1 signifie au propre e tremper dans l'eau, et non r laver, ce dernier sens étant à l'origine celui de consomma mais quand le moment passé du sens de propreté corporelle à celui de lavage rituel , de purification et de pureté, In a hérité de la signification ce laver: c'est celle qu'il a en copte (CIW : 10). Dans ce texte-ci, qui est du Nouvel Empire, on peut donc traduire : « Je lave ma bouche.» Pourquoi cette précaution au début de son discours? Dans un texte beaucoup plus ancien, il est question aussi de propreté de la bouche et on pourrait être tenté de rapprocher les deux textes et de parler de l’e hygiène de la bouche, dans l’antique Égypte. Voici le texte ii) : ארררררררררררררררררררו KIN www www IN 7150 ODLIN N17:1: 177 IN Τ X]-amiti 이요 n+ LIF I 三之三 (sic) + Siti alta chanteuses particulières. Au Moyen Empire une dame 4 11- est if 2-33 (Annales du Service des Antiquités, XII, 99), ce qui signifie peut-être « chanteuse (et non : louée) de sa maîtressen, à cause de la variante : 11:1:3N021-411-3. Au Nouvel Empire (Wilkinson, Manners and Customs, édit. 1878, I, 170), une dame 71 est 111 mm I, en même temps que 11 . Santa il faut comprendre - chanteuse de la maison du roi, en voyant dans un groupement calligraphique de .. (") On a pris ici comme lypes des trois versions de ce texte, pour la version des Pyramides : Ounas, 188-189; pour la version de la XVIII dy Awam Propre est la bouche de N.; l'ennéade assainit de résine (la bouche de) N.; propre est sa bouche, ainsi que la langue qui est dans sa bouche. a dans ce texte le sens ancien et peut donc être directement comparé au lit de la stèle. . Mais, si le fait matériel de la propreté de la bouche est le même, la signification religieuse est différente, comme le prouve le contexte. La suite immédiate de la formule des pyramides est en effet : « N. déteste l'ordure, il a horreur de la saleté, etc., Car ce chapitre est reltaif à l'alimentation du mort : on sait la crainte des Égyptiens d'avoir à se nourrir d'excréments dans l'autre monde. Ici, avant de déclarer que le mort ne veut pas d'une pareille ordure, on prend la précaution d'affirmer que sa bouche tout entière, - lèvres et langue, est propre, c'està-dire qu'il n'a point coutume de se salir avec de tels aliments. Rien de commun, par suite, entre ce texte alimentaire et la stèle. Dans celle-ci, le chanteur se lave la bouche avant de réciter son hymne. Simple précaution pour avoir une voix claire, dira-t-on, de même que nos artistes absorbent des blancs d'oeufs. Mais il doit У avoir aussi une intention religieuse. Il est souvent dit des prêtres qu'ils sont pas '! ( (1) bras dans l'accomplissement des rites » : la manipulation des objets sacrés et des aliments divins requiert la propreté, la pureté des mains. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour la parole et le chant? La voix qui s'adresse au dieu ne doit pas passer par un organe malpropre, impur. Aussi bien un prêtre d’Horus se déclare-t-il non seulement in romana .. mais aussi chao i rpur de bouche - (2) : il est en effet a woman . Si les ** propres de 1 1 nastie : Naville, Deir el-Bahri, IV, pl. CX, 2 texte, col. 19-21 ; pour la version du Livre des morts (chapitre CLXXVIII): Nebseni (Budge, The Book of the Dead, p. 465), contrôlé sur une photographie. (1) Stèle d'Edfou, Bulletin I. F.A.O., t. XXI (1922), p. 110, I. 9-10. Le défunt est un (?) Stèle d'Edfou, Annales du Service des Antiquités, t. XVII (1917), p. 238, 1. 8. Awwww wwwm www. Am a organes vocaux d’un premier lecteur de rituel doivent être purs, il est naturel que ceux d'un chanteur soient lavés avant qu'il ne se fasse entendre. Cela jette un jour nouveau sur la pureté rituelle chez les Égyptiens. Dans l'énumération (1. 7) de tous les êtres que fait vivre le soleil, les animaux sont divisés en quatre catégories : « bæufs, ânes, plumes, écailles ». Cette division est connue ailleurs : c'est celle que M. Loret a étudiée(1) à propos du titre ~ \/e chef des animaux à cornes, à sabots, à plumes et à écailles ». Les deux séries en effet se correspondent terme à terme. La première catégorie est nommée dans l'une (bêtes à) cornes ", dans l'autre par ce les bovidés ». M. Loret a montré que \ désignait le bétail, hormis les ânes et les porcs. Prenant la partie principale pour le tout, notre stėle nomme les bovidés plutôt que les moutons et les chèvres. La deuxième catégorie, dans le titre en question, est nommée / re (bêtes à) sabots », c'est-à-dire, comme l'a établi M. Loret, les bêtes à sabots et sans cornes, donc l'âne et le porc; il cite, en effet, un texte du début du Moyen Empire (2) où, dans ce titre même, le mot est déterminé par l'âne (toujours la partie principale pour le tout): /. Mais cette lecture a été combattue par M. Moret (3) qui, dans ce texte, compare le signe, mutilé d'ailleurs, qui détermine / (1. 1) avec celui qui détermine (1.2) : ce dernier représente sûrement l'âne, puisqu'il suit son nom. Or, d'après lui, les deux signes sont tout à fait différents : le premier a la tête relevée et le dos convexe, le second la tête baissée et le dos concave. Aussi lit-il / mon avec le veau. Mais cette interprétation rencontre certaines difficultés. Il serait bizarre que dans une classification des animaux on séparât le beuf du veau pour faire de l'un le type des bêtes à cornes, de l'autre celui des bêtes à sabots. De plus, quoi qu'il en soit des différences notées entre ces deux signes, il faut avouer : (") Recueil de travaur, t. XXXVIII (1916), p. 61-68. ) que sur la photographie le premier a les oreilles longues, aussi longues que le second : et cela caractérise suffisamment l'âne; les différences dans la tête et le dos peuvent venir d'une inégale attention du graveur. Enfin, la stèle d'Amen-em-heb apporte un excellent argument en faveur de la lecture / : le second terme de la série de quatre animaux est ; le nom d'abord est celui de ha l'âne; le signe ensuite, bien qu’un peu effacé, a nettement deux grandes oreilles. Daļs le titre 1/1nous maintiendrons par suite la première interprétation pour] : / bêtes à sabots (et sans cornes), c'est-à-dire ånes et porcs. La troisième catégorie, dans ce titre, est nommée : la stèle donne de même 13-1-(les bêtes à) plumes n. La quatrième catégorie est appelée, dans le titre. M. Loret a prouvé la lecture et le sens « écaillen, ce e poissons n. Notre stèle, s'il le fallait, apporterait à cette lecture une confirmation, puisqu'elle termine la série par Aux exemples que M. Loret a réunis de ce mot rare, on peut ajouter, outre celui de la stèle, deux autres avec le sens de « poissons » : pour le Moyen Empire !"); pour le Nouvel Empire Blic dans (2) un texte inédit provenant de la cachette de Karnak (bloc no 19, 1. 7) et contenant un entretien entre Amon et . Ramsès III : MEN Grâce à cette intéressante stèle, le væu formé il y a plus de trois millénaires par cet Égyptien est aujourd'hui encore réalisé : son nom n'est pas oublié parmi les hommes et grâce aux découvertes de Champollion, de cet admirable savant qui a, peut-on dire, réinventé les hiéroglyphes, non seulement le nom d'Amen-em-heb et de (1) Lacau, dans Quibell, Excavations al Saakkarah, 1906-1907, p. 12, 1. 26. Le signe bizarre l'éditeur a fait imprimer comme déterminatif de ce mot doit être un poisson, car la phrase du texte : fiol est analogue à celle-ci (Coffin of Amamu, XXVII, 2) : N non est où le signe du poisson est sûr. on ne voit plus que le laut. (1 a C RECUEIL CIAMPOLLION. 39 |