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Notre version donne déjà la glose du Nouvel Empire (GRAP., p. 15, 1. 15) tandis que celles du Moyen Empire de Grapow (p. 15, 1. 8) restent incomplètes.

Remarquons le déterminatif de hknw; ce n'est pas le déterminatif habituel mais le lotus ; ce détail nous autorise à rapprocher notre glose du mythe de la naissance d'Horus-Ré, né d'une fleur de lotus épanouie à la surface de l'eau (cf. MORET, Le lotus et la naissance des dieux en Égypte; Journal asiatique, 1917, p. 499); il nous rappelle aussi les représentations d'Horus-enfant de Nefertum perché sur la fleur de lotus (DARESSY, Statues de divinités, Catal. Caire, pl. VII, XI).

Ḥknw, surnom de Horus, se trouve encore dans la Litanie de Sokaris, 14 (BUDGE, Facsimile of eg. hieratic papyri, 1910, pl. VI, col. 18, 1. 14).

FRAGMENT VII-GRAP., FRAGMENT VIII, P. 16.

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(11) Je suis ce grand phénix qui est à Héliopolis. Qui est-ce? C'est Osiris.

Le bnw d'Héliopolis est d'ordinaire le soleil, roi des vivants, lui-même honoré dans le temple d'Héliopolis; ici on l'identifie avec le roi des morts qui règne dans le monde de la nuit, comme Ré gouverne pendant le jour. Le rôle du bnw a été étudié par Zimmermann dans Theologie u. Glauben, an. 4, 1912, p. 202–223.

FRAGMENT VIII-GRAP., FRAGMENT VIII, p. 16.

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[Je suis] l'inspecteur de ce qui est et de ce qui fut.

Qu'est-ce? Ce qui est et ce qui fut, c'est l'infini et (13) l'éternité. Qu'est-ce l'infini et l'éternité? L'infini c'est le jour; l'éternité c'est (14) la nuit.

Il est malaisé de déterminer la valeur des mots nḥḥ et dt auxquels le théologien ancien attribuait un sens qui ne correspond pas à la notion philosophique que nous en avons. Quant à l'inspecteur, on pense à celui qui fit la revision dont Osiris et, par assimilation, le mort, fut l'objet avant son intronisation.

FRAGMENT IX GRAP., FRAGMENT IX, P. 18.

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Je suis Min quand il sort (en procession). J'ai fixé mes deux plumes sur ma tête!

Qu'est-ce? (15) C'est Horus qui venge son père. Que sont les deux plumes? Ce sont les deux très grandes uræus (16) qui se trouvent au front de son père Atum.

Ce passage est une allusion aux ornements qui parent le dieu pendant sa procession et que porterait le mortOsiris après avoir été «revisé et être sorti victorieux de cette épreuve.

FRAGMENT X-GRAP., FRAGMENT X, P. 21.

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Je suis dans ce pays, après être venu (17) de ma ville.
Qu'est-ce? C'est l'horizon de mon père Atum.

Ici commencent les allusions au voyage du mort vers l'outre-tombe (cf. XV, XVI). Remarquer le démonstratif remplaçant le pronom personnel dans la version : GRAP., p. 21, 1. 5.

FRAGMENT XI-Grap., fragment XI, p. 22.

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Effacé est mon péché (18); écartée est mon impureté. Qu'est-ce? C'est que son cordon (ombilical) fut coupé jour.

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Les lignes 18 à 23 décrivent les suites d'un accouchement humain, et y comparent l'aube ou la naissance du soleil-Ré auquel on identifie le mort; on mentionne la section du cordon ombilical et le lavage du nouveau-né. Le commentateur saisit l'occasion pour situer l'endroit où la toilette du soleil eut lieu. La comparaison reprend lignes 36 à 38, où la mère du soleil est nommée : mặt wrt la vache ou la voûte céleste".

La glose «Qu'est-ce? c'est que son cordon ombilical fut coupé" doit être insérée dans la version du Moyen Empire (GRAP., p. 22, 1. 6),

Le sens en venant au jour est parfaitement adéquat. Cependant nous pensons que ces mots n'appartiennent pas à la glose primitive; d'abord parce qu'ils ne sont pas écrits en rouge, comme la glose, ensuite parce que nous supposons qu'ils font partie du titre du chapitre xvii, et que le scribe les a déplacés; nous en avons un second exemple, 1. 35, et un troisième, 1. 69.

(sic)

FRAGMENT XII-GRAP., FRAGMENT XII, p. 23.

(sic)

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Qu'est-ce? C'est qu'il fut lavé après sa naissance (c'est-à-dire le nouveau-né, Ré).

FRAGMENT XIII GRAP., FRAGMENT XII, p. 23.

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(20) Je me suis lavé dans les deux très grands lacs d'Héracléopolis. Qu'est-ce? (21) Les deux très grands lacs d'Héracléopolis, ce sont le lac du Natron et le lac de Māat.

Ce fragment fait allusion à la toilette matinale du soleil Ré; mais cette toilette se fait d'ordinaire à Héliopolis, centre du culte solaire depuis l'Ancien Empire qui portait jusqu'au xive siècle de notre ère le nom Aïn Shesource du soleil", Dans un lac situé

عين شمش mesh

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près du temple, le soleil était censé apparaître, c'està-dire se laver (1). Sur la stèle de Piankhi (2) cette toilette est mentionnée : « Le roi vint à Héliopolis sur cette montagne du Caire..., il se lava la face dans l'eau de Nou, dans laquelle Ré lave sa face." Cette tradition antique a donc persisté jusqu'au moyen âge. Nous avions déjà fait ces remarques avant de lire celles de ZIMMERMANN, op. cit., · P. 206.

P.

Quant au nom d'Héracléopolis, les manuscrits postérieurs l'écrivent (GRAP., p. 23, 1. 5).

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FRAGMENT XIV GRAP. FRAGMENT XII, p. 23.

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(C'est là qu'on purifie les offrandes des Reḥit pour ce grand dieu qui est là.

Qu'est-ce? Ce grand dieu qui est là, c'est Ré lui-même.

Quelques passages des Pyramides peuvent nous dire ce que sont les Rehit.

Un dieu (Osiris) les a modelés de sa main (1837 c); Nefertum passe pour leur chef (483 b), quoique dans le texte de la Vache» Ré ait ce titre (1. 7). Ils passent pour des êtres inférieurs, car on les écarte des portes célestes (655 b, 876 b, 1726 b); on les apaise de... (1058 a, b).

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(1) Cf. BLACKMAN, dans le Recueil de travaux, t. XXXIX,

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(2) E. DE ROUGE, Chrestomathie égyptienne, p. 58; SCHÄFER, Urkunden der

Aethiopenkönige, p. 37.

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