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FRAGMENT XXIII-GRAP., FRAGMENT XXI, p. 48.

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(52) Je suis Tafj qui est dans Bāfj.

Qu'est- (53) ce? C'est Osiris lorsqu'il entra à (54) Busiris où (55) il trouva l'âme de Ré (56) et qu'ils s'embrassèrent (57) l'un l'autre; alors (58) devint Bāfj. (59) Quant à Bāfj, (60) c'est Horus qui vengea son père (61) avec Horus aux deux yeux. Il dit cela à ce sujet.

Le fragment XXIII est un exemple de ces spéculations si fréquentes dans la littérature égyptienne, qui reposent uniquement sur un jeu de mots; ici ce sont les mots f et b'fj, qui doivent expliquer la création de deux entités : Harendotes (Horus qui venge son père) et «Horus aux deux yeux". Le premier, rappelle le nom du nid où l'on voit surgir la tête de deux jeunes oiseaux : di, dont le scribe a employé le duel grammatical suivi du suffixe de la 3e personne; on pourrait traduire cette expression ses deux petits d'oiseaux comme le détermine du reste le texte saïte, GRAP., p. 49, 1. 7. Le second, Bafj, participe de la même formation artificielle et a pour sens à peu près ses deux âmes". Sur ces deux mots, le commentateur a brodé le thème suivant : Osiris et Ré (b'fj) s'embrassèrent après s'être rencontrés à Busiris; leur baiser provoqua l'existence de Bafj («ses deux

ام

âmes"), c'est-à-dire qu'ils échangèrent leur âme par le baiser pour former une double entité Bafj, dont l'une est «Horus qui venge son père", l'autre «Horus aux deux

yeux".

L'épisode est bien illustré par la vignette d'Ani (pl. IX) où l'on voit les deux âmes à Busiris.

Remarquez l'inversion de t'fj et b'fj dans les manuscrits postérieurs à Ma': GRAP., p. 48, 1. 3, 11; p. 49,

1.

L. A
Z. 56. —— GRAP., p. 48, l. 6, 15; p. 49,

1. l. 11 :

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La fin Il dit cela à ce sujet n'appartient guère au fragment XXIII selon les versions de Grapow. Nous pensons que cette addition est, ou bien l'introduction du fragment suivant, ou bien un supplément du commentateur disant en d'autres mots : «On dit qu'ainsi se passèrent les choses à Busiris lors de la rencontre d'Osiris et de Ré."

Remarquons que notre manuscrit et celui d'époque saite (GRAP., p. 49, 1. 9) placent cet épisode à ddw1 (1.54), tandis que ceux de Grapow le situent dd t «Mendès» (p. 48, 1. 8; p. 49, 1. 5); cf. à ce sujet nos notes: Rec. de trav., t. XXXIX, 1920, p.

à

FRAGMENT XXIV GRAP., FRAGMENT XXII, p. 50.

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41.

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|} ~1 (66) – 12

(sic)

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(sic)

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Je suis ce grand chat (62) qui fendit (le serpent), l'arbre étant à côté de lui, à Héliopolis, en cette nuit (63) du combat et de la garde des ennemis, en ce jour où furent détruits (64) les ennemis du Maître de Tout.

"

Qui est-ce, le chat qui fendit (le serpent), l'arbre étant (65) à côté de lui à Héliopolis? C'est Ré lui-même. On lui avait dit : «Chat (notamment) (66) Sia en lui disant : «Nemioui». Après qu'il eut dit (fait) cela, devint son nom de chat. Quant à celui qui fendit (le serpent), (67) l'arbre étant à côté de lui à Héliopolis, c'est que furent sacrifiés les Enfants de sa faiblesse»; (c'est) ce qu'ils firent.

Quant (68) au jour du combat, (c'est le jour) où ils entrèrent dans l'Orient, et alors il y eut une lutte (69) au ciel et sur terre dans Sortir au jour.

...

Dans les manuscrits du Nouvel Empire, nous trouvons comme illustration de ce fragment un chat maniant un couteau au moyen duquel il coupe le serpent, dont les les cercles se dressent à côté de l'arbre. Notre texte mentionne le chat qui coupe et l'arbre à côté duquel se passe l'action. Il est donc bien certain que le chat, que le commentateur identifie avec Ré, coupe le serpent. Il serait utile d'identifier ce reptile, mais les commentateurs l'ont ignoré. Pourquoi? Peut-être parce qu'il représente quelque principe mauvais dont la mention même, et,

fortiori, l'insertion dans un texte funéraire, doit être évitée. On songe avec raison à quelque Apophis.

Toutes les versions et illustrations concordent donc pour contredire la traduction de Grapow (Urkunden, V, p. 22): «der den Baum neben sich spaltete"; il faudrait corriger: qui fendit (le serpent), l'arbre étant à côté de luin.

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La litanie solaire (tombe de Séti Ier, Mission du Caire, II, pl. VI, 1. 33) contient une allusion à la forme de chat que prend Ré-soleil qui écarte ses ennemis... 1-1 Hish't mjætj, dont le corps est celui d'un chat".. Ces paroles sont adressées au dieu soleil (cf. MARIETTE, Abydos, II, pl. XVII: le chat du troisième registre à droite, appelé le grand chat »).

Par un jeu de mots semblable à celui du fragment XXIII, on explique ici la création du chat. Sia avait miaulé (nmjw) auprès de Ré; et ainsi naquit le nom du chat-Ré. Ce chat-Ré coupa le serpent qui n'est autre que le symbole des « Enfants de sa faiblesse ». Finalement on assiste encore au combat céleste et terrestre symbolisant la lutte de la lumière (de l'aube) contre l'obscurité (la nuit).

".

Dans plusieurs passages, entre autres Todtenbuch, éd. Naville, XVIII, 1. 24, les mów bdst sont des serpents, à en juger d'après le déterminatif.

Les deux tiers de la ligne 59, à peine traduisibles, ne se trouvent dans aucune autre version (GRAP., p. 51 et suiv.). Remarquons que notre manuscrit emploie le mot pour GRAP., p. 51, l. 1, 10, 12:

FRAGMENT XXV = GRAP., FRAGMENT XXIII, p. 55.

De quelques mots, visibles à grand' peine sur la cuve, nous extrayons les suivants démontrer leur concordance avec les manuscrits de Grapow :

pour

(70)

[ô Ré qui est] dans son [œuf]";

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