Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

à la garde de laditte ville, par eux habillant et armant pour la deffence de cesteditte ville, selon la teneur dudit mandement, qui ne contient point qu'ilz doient aller ausdites monstres; et eux confians audit mandement, ne se sont montez ni autrement armez que dit est, ne allé ausdittes monstres, et de présent il leur seroit impossible que, pour or ne pour argent, ilz peussent recouvrer armes ne chevaulx honnestes ne propises pour aller ausdites monstres, mais ilz sont assez armez pour garder laditte ville, à laquelle garde ilz sont prestz de eulx acquitter, et de avoir archiers et serviteurs pour eulx compaignier à leurs despens et selon leur estat; en nous requérant que ces choses nous vous veullons rescripre, et vous déprier que, attendu laditte grâce du roy, et que ilz sont chacun jour et nuit occupez à la garde de laditte ville, et que se ilz aloient ausdites monstres ou hors d'icelle ville, elle demouroit sans garde souffisant, dont grant dangier se porroit enssuivir, il vous plaise les présentement tenir pour excusez. Et pour ce, nostre très honnouré et redoubté seigneur, nous confians en vostre bonne grâce, envoions en toute humilité pardevers vous et nos autres seigneurs du conseil du roy noz depputez, porteurs de cestes, en vous priant qu'il les vous plaise à oyr et croire de ce qu'ilz vous diront de par lesdiz nobles fiefvez et arrière-fiefvez, touchant la matière dessusdite, et que en ce et en autres choses, il vous plaise avoir en singulière recommandacion laditte ville et les habitans en icelle, comme de vostre grâce avez tousjours eu. Nostre très honnouré et redoubté seigneur, Nostre Sire soit garde de vous. Escript à Monstreul, cest xx11o jour de may, an LXV.

Vos très humbles et obéissans serviteurs, les Majeur et Eschevins de la ville de Monstreul.

Au dos: A nostre très honnouré et redoubté seigneur, monseigneur le Chancelier de France. Et d'une autre main : Monstereul-sur-le-Mer.

56. SAUF-CONDUIT DÉLIVRÉ PAR LE COMTE DE CHAROLLAIS A UN

MARCHAND DE ROUEN '.

23 MAI.

LIEU

LE CONTE DE CHAROLOIS, DE CHASTIAUBELIN ET BETHUNE,
TENANT GÉNÉRAL DE MON TRÈS REDOUBTÉ SEIGNEUR ET PÈRE.

A touz seigneurs, barons, chevalliers, escuyers, cappitaines de routes, gens d'armes et de trait, baillifs, prévosts, chastellains, gouverneurs et gardes de bonnes villes, chastiaux et forteresses, pons, portz, passaiges, jurisdicions et destroiz; à tous les justiciers, officiers, subjects, serviteurs et bienveillans, amiz et alliez de mon très redoubté seigneur et père et de nous, et à leurs lieutenans, et à chacun d'eulx ausquelz ces présentes seront monstrées, salut. Nous vous mandons et commandons expressément de par mondit très redoubté seigneur et père, à vous ses justiciers, officiers et aux miens, et à tous autres qu'il appartiendra, prions et requérons que nostre bien-amé Jehan Le Broutier, marchand, demourant en la ville de Rouen, avec ses serviteurs, facteurs, entremetteurs, marchandises et biens quelzconques, vous veillez paisiblement laisser venir, aler, passer, séjourner et retourner de jour et de nuit, par mer et par terre, par tous les pays, terres et seigneuries de mondit très redoubté seigneur et père, quant venir y vouldra, sans à luy ne à sesditz serviteurs, marchandises, chevaulz, harnois et aultres ses biens quelzconques faire, ordonner ou souffrir estre faict ou donné quelqu'arrest, destourbier ou empeschement au contraire; ainçois, se vous ou aucuns de voz gens leur avoient prins ou empesché en aucune manière, les leur veillez incontinant et saus délay rendre et restituer ou faire rendre et restituer, et tout remettre au premier estat et deu; et avec ce luy administrez consoil, confort et ayde, se mestier estoit [et] il vous en requist, et tant en faictes, que vous, les justiciers, subjectz et serviteurs de mondit seigneur et père et de nous, que bonne obéissance en faictes à recommander, et vous autres que vous

[ocr errors][merged small]

en doyons sçavoir gré et que vouldriez que feissions pour vous en pareil cas; ces présentes demourans en leur force et vertu durant nostre présente armée, et après non valables; car ainsy nous plaist-il. Doné au Quesnoy, le xxiire jour de may, l'an de grâce м CCCC LXV.

Ainsy signé: CHARLES. Et au dessoubz d'icelles estoit scellé en placart désiguez et armoirié de mondit seigneur, en cire vermeil.

Et au dessous est escrit : « Autelles lettres pour Jehan Guérard, demourant audict lieu de Rouen, dattées, signées et scellées comme dessus. » Et sur la suscription: «A monseigneur du Boysmenart, mareschal de France . »

57. MANDAT POUR LE PAYEMENT DU CANONNIER ORDINAIRE DU ROI 2. 23 MAI.

DE PAR LE ROY.

Maistre Anthoine Raguier, trésorier de noz guerres, nous voulons et vous mandons que à Rollant le Tornier, de nouvel retenu nostre canonnier ordinaire, vous paiez, baillez et délivrez la somme de quinze livres tournois que lui avons ordonnée pour ses gaiges de canonnier de ce présent mois de may, ainsi que à noz autres canoniers. Et par rapportant ces présentes signées de nostre main, nous emploierons laditte somme en voz rolles sans différer. A Montlusson, le xxi jour de may, l'an mil cccc soixante et cinq.

[blocks in formation]

58. LETTRE DU COMTE DE NEVERS AU CHANCELIER '.

Renforts envoyés à Péronne par le comte d'Eu. Mesures prises pour le payement des gens d'armes et des archers. Recommandations au sujet des levées du bailliage d'Amiens.

24 MAI.

Monseigneur le Chancellier, je me recommande à vous. Et vous plaise sçavoir que le jour d'hier je receus voz lettres par lesquelles m'escripviez de voz nouvelles, dont je vous mercie. Et aujourd'huy ay receu autres voz lettres, ensemble celles que vous a escriptes monseigneur le conte d'Eu, mon oncle. Et touchant les hommes d'armes et archiers qu'il envoye devers moy en ceste ville, quant à ce, envoyons présentement à Oisemont 2 ung gentilhomme nommé François d'Escars 3, pour recevoir les monstres desdictz hommes d'armes et archiers, et escripvons conjoinctement à messire Charles du Quesnoy 4, qui pour mondit oncle a la charge et conduicte desdictz hommes d'armes et archiers, que pour leur payement, il ne diffère point à les emmener; et que eulx venuz en ceste ville, ilz trouveront leur payement comptant à commencer du jour desdictes monstres, et que en ce n'aura nulle faulte. Au regart des nouvelles de par dechà, le porteur de cestes vous en dira plus à plain, vous priant que, le plus souvent que pourrés, me vueillez escripre des vostres, et de ma part vous feray le semblable. Monseigneur le Chancellier, se chose voulez que je puisse, signeffiez-lemoy et je le feray de très bon cuer, à l'aide de Nostre Seigneur, qui vous ayt en sa benoiste garde. Escript à Péronne, le xxшe jour de may.

Monseigneur le Chancellier, tantost les monstres faictes du bailliage d'Amiens, envoyés hastivement ou commandés que on envoye à toute

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

dilligence tous ceulx qui seront recheus ausdictes monstres et dont on se pourra aidier. Signé JEHAN.

59. LETTRE DU MARECHAL DE GAMACHES AU CHANCELIER''.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Monseigneur le Chancellier, je me recommande à vous tant et de si bon cuer comme je puis. J'ay veu ce que m'avés escript touchant monseigneur de Rubempré', qui vous samble qu'il doibt demourer de par de là avoec les gens qu'il a, pour la garde de la place du Crotoy; et pour ceste cause escrips à mondit seigneur de Rubempré qu'il demoure avoec sesdictes gens oudit lieu du Crotoy pour la garde de ladicte place. Nous avons aujourd'uy rescript au roy des nouvelles de par dechà par Hector de Dampierre 3, lequel nous envoions pardevers luy. Aussy avons despeschié ceulx d'Abbeville ainsi qu'ilz ont voulu et que m'avés escript; et demoureront en ladicte ville pour la garde d'icelle. J'escrips à monseigneur de Sainct-Pol ainsi que verrez par le double des lectres que je luy ai escriptes, lequel je vous envoie. Touchant vostre demoure, il me sanble que vous en povez bien aler jusques à Abbeville; car pour ceste heure il ne m'est pas possible de parler à vous, combien que je le désiroie fort; et suis bien courroucé que je ne le puis faire. Et à Dieu, auquel je pry qu'il vous doint ce que vostre cuer désire. Escript à Péronne, le xxi jour de may. Le plus que vostre, le mareschal JOACHIM.

I

Et à la suscription: A monseigneur le Chancellier.

Copie moderne, SÉRILLY, 198, fol. 120.

› Charles de Rubempré, fils aîné d'Antoine de Rubempré; conseiller et chambellan de Louis XI, pendant que Jean de Rubempré, son frère, était attaché au parti du duc de Bourgogne. Ce Charles de Ru

bempré était capitaine d'Amiens en 1472. Cabinet des Titres de la Biblioth. Roy.

3 Fils ou frère de Joachim de Dampierre, écuyer, verdier de la haie d'Arques en 1465 (?). Cabinet des Titres.

« VorigeDoorgaan »