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Fut nommé prévôt le 17 mai 1630, par brevet du roi d'Espagne. En vertu des règles de la chancellerie, la nomination pour cette fois appartenait au pape, la prévôté étant devenue vacante par la promotion du titulaire à un évêché. De là des difficultés en cour de Rome. Enfin, sur les instances et la chaude recommandation de l'archiduchesse Isabelle, les bulles furent expédiées le 8 février 1631. Le 26 août, le placet royal était accordé. François de Gand fit le serment de fidélité au pape, le 9 septembre, entre les mains du nonce apostolique. Il prit possession par procureur le surlendemain 11 septembre. C'est le trésorier Floris Van der Haer qui le représentait en cette circonstance. Enfin, le prévôt fit son entrée solennelle le dimanche 15 février 1632.

François de Gand était chanoine de Liège, prévôt de Mons, et depuis 1620 sommelier de l'oratoire : c'était l'un des postes principaux de la chapelle royale de Bruxelles. En 1640, il fut créé chapelain majeur, ou premier dignitaire de cette chapelle. En 1647, il remplaça comme évêque de Tournai son oncle Maximilien de Gand. Il mourut le 28 décembre 1666, en laissant le souvenir des qualités et des vertus les plus rares. Il y eut de son temps à Lille une triste affaire, effraction du lieu saint et violation de sépulture, qui provoqua la mise en interdit de l'église de Saint-Maurice (1662).

Epitaphes, p. 396; et ci-dessus. p. 15, 37, 59, 101, 118, 142. V. aussi tome II, p. 281.

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Dut sa nomination à des services personnels, dans certaines négociations diplomatiques, mais plus encore peut-être à ceux rendus par sa famille. Son frère, l'illustre François de Mercy, venait d'être tué à la bataille de Nordlingen (1645); deux autres frères avaient donné leur sang pour la maison d'Autriche.

Quand il fut nommé prévôt, le 20 novembre 1646, Pierre-Ernest de Mercy était déjà abbé commendataire d'Acey et de Justemont, prieur de Fives, protonotaire apostolique, chevalier de l'ordre

d'Alcantara, conseiller de l'empereur et sommelier de la courtine, ou premier chapelain de l'archiduc Léopold, gouverneur des Pays-Bas.

Quatre années s'écoulèrent avant qu'il vint prendre possession en personne et fixer sa résidence à Lille. Comme prévôt, il eut de nombreuses difficultés avec le chapitre. Sa situation était des plus irrégulières jamais il ne reçut les ordres sacrés. C'était en somme un grand seigneur, plutôt qu'un prélat et un dignitaire ecclésiastique. En 1653, il se vit impliqué dans une affaire politique, subit une détention de huit années dans les châteaux d'Anvers et de Gand, puis enfin, tombé en disgrâce, fut forcé par ordre de quitter ses bénéfices.

Il ne semble pas que le baron de Mercy ait été réellement coupable du crime d'Etat qu'on lui imputait. De fait, après être rentré dans la vie séculière et s'être marié, il reçut un excellent accueil à la cour de l'empereur, servit dans ses armées, devint feld-maréchal, et fut tué devant Ofen en 1686.

V. ci-dessus, p. 111-123. Les dates qui jalonnent la carrière de Mercy comme prévôt sont données dans une note qui paraît être de la main de son successeur Du Laury, (Reg. n° 168 bis du fonds de Saint-Pierre.)

XLIV. REMY DU LAURY (1665-1681)

Était prévôt du chapitre de Namur, quand le baron de Mercy résigna en sa faveur, le 17 septembre 1661. Le roi Philippe IV agréa cette résignation par lettres patentes du 2 octobre 1662. Après quoi, l'acte fut accompli auprés du Saint-Siège, les bulles furent délivrées, et enfin Du Laury fit son entrée solennelle le 25 mai 1665, lundi de la Pentecôte. Il avait pris possession par procureur le 15 mars précédent.

Né à Namur, en 1607, Remy du Laury, seigneur de Wanfercée, fit de brillantes études à Louvain: maître ès-arts en 1625, il prit les grades de licencié en théologie et de licencié en droit, enseigna quelque temps à l'université, et fut doyen de la faculté des arts en 1640. Il ne tarda pas à rentrer dans sa ville natale, où on le trouve successivement chanoine gradué, official, archidiacre, doyen et prévôt.

Pendant son séjour à Namur, Du Laury s'occupa très activement de la cause de béatification des martyrs de Gorcum. Son zèle pour le culte des saints se manifesta encore à Lille, où il fit construire un beau monument en marbre et bronze pour abriter les nombreuses reliques de la collégiale.

Remy du Laury vit s'accomplir la conquête de Louis XIV.

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Il mourut le 13 novembre 1681, laissant des fondations de bourses à l'université de Louvain et au séminaire épiscopal de Tournai.

On lui attribue quelques notes sur les prévôts de Saint-Pierre, dans le registre 168 bis du fonds de la collégiale.

Documents, p. 300, 406. Histoire, tome II, 355, 357, 374; tome III, p. 120-122, 129, 177, 2:6. Reusens, Analectes, tome XX, 1886, p. 226, 282 et 402. Il existe encore à Louvain un reste de la fondation Du Laury.

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Fut nommé par Louis XIV le 15 décembre 1681, et fit son entrée le 18 août 1685, après avoir pris possession auparavant par procureur. Il était docteur és droits, abbé commendataire d'Auberive, au diocèse de Langres : il fut à Lille désigné comme commissaire au renouvellement de la loi. Enfin, il possédait le titre de conseiller du roi en tous ses conseils.

La famille au sein de laquelle notre prévôt vit le jour a donné de nombreux dignitaires à l'Eglise et à l'Etat Du mariage de son père, Léon Bochart de Champigny 1, avec Marie de Boivin, naquirent douze enfants. Six filles, dont une épousa le marquis de Mouchy; les cinq autres entrèrent en religion, et l'une d'elles, Madeleine, mourut abbesse de l'abbaye royale d'Estrun, en Artois, le 3 mars 1740. Des six frères, trois furent d'Eglise Guillaume, mort évêque de Valence, le 4 juillet 1705; Antoine, doyen de Chartres, puis trésorier de la Sainte-Chapelle et conseiller du roi en tous ses conseils, mort à Paris le 8 avril 1739, à l'âge de 86 ans ; et enfin, le prévôt de Saint-Pierre de Lille 2. François Bochart de Saron, évêque de Clermont (1687-1715), était leur cousin. Notre prévôt refusa lui-même l'épiscopat, craignant les responsabilités de ce lourd fardeau.

Sauf une interruption pendant l'occupation de Lille par les Hollandais, Bochart garda constamment la résidence. Il contribua beaucoup à la formation de la bibliothèque du chapitre, et réédifia de fond en comble l'hôtel prévôtal.

Il existe un Registre des collations de bénéfices, ainsi que des nominations et présentations faites par lui, de 1684 à 1731, année

1. Conseiller du roi au grand conseil, maître des requêtes, intendant de la province de Normandie.

2. V. Moreri, Dictionnaire historique, au mot Bochart.

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