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leau. Il mérite encore une autre célébrité par la bassesse avec laquelle il s'était déclaré le courtisan des grands. Il se qualifiait poète hétéroclite de Monsieur, frère unique de sa majesté.

te et rapide, une heureuse facilité, une imagination vive et brillante, furent les dispositions qu'il apporta aux études. Le jeune de Neuville était dans sa dix-septième année, lorsqu'agréé par la société, elle l'envoya faire son NEURE, ( Mathurin de ) noviciat à Paris. « Daus ses mathématicien du 1e siècle, deux années d'épreuve, dit natif de Chinon, précepteur un de ses confrères dans la des enfans de Champigni, in- préface de la dernière édition tendant de justice à Aix. Ildes sermons du Père de Neufut chargé ensuite de l'éduca-ville, il fallut se plier à tion des princes de Longue- une règle, dont la plus grande ville, qui l'honorèrent de leur austérité consistait dans une estime et de leurs bienfaits. dépendance continuelle; presSes ouvrages sont: Deux Let- que pas un moment dans la tres en français, en faveur de journée, dont l'emploi fut arGassendi, contre Morin, àbitraire; des exercices variés Paris, chez Courbé, 165c, qui se suivaient, qui se cou in-4°. Une autre Lettre paient, qui rompaient sans fort longue en latin, au même cesse la volonté propre philosophe, qu'on trouve dans dans tout cela, pas un instant Ja dernière édition de ses Eu- pour les lettres; ce sacrifice vres. Et un Ecrit, aussi coûta au jeune novice: il le en latin, de 61 pages in-4°, fit, et depuis il a avoué que sur quelques coutumes ridi- ces deux années, qu'on recules et superstieuses des pro-garde comme perdues, lui vençaux.

et

avaient été très-utiles, parce que l'habitude de la méditation qu'il y avait contrac

NEUVILLE, (Charles Frey de) jésuite, ne au Menil-tée, lui avait appris à enviHue, dans le diocèse de Cou- sager les objets sous leurs fatances, le 20 avril 1693, fut ces différentes, à analyser ses envoyé par ses parens au col- idées, à les pénétrer, à les Jege de Rennes pour y faire approfondir, à les classer pour ses études. Il y parut à peine, ainsi dire, dans l'ordre ou qu'il s'y distingua; il fit des elles devaient être ». Plus de progrès dans les langues sa- 18 ans s'écoulèrent, soit aux vantes, l'histoire et la géogra- études particulières, du P. phie, qui étonnèrent ses Neuville, soit dans l'emploi maîtres. Une application cons- difficile d'enseigner pour letante, une pénétration promp-quel il semblait être né. Après

que douceur sur sa vieillesse. Ce bonheur passager fut troublé par le bref du pape Clément XIV, qui anéantit les

sa théologie, il s'appliqua à l'histoire. C'était la partie de la littérature à laquelle il aurait mieux aimé se consacrer, s'il eût été le maître de choi-jésuites. Le P. de Neuville, sir, ou si, en faveur de son extrêmement sensible, mais goût particulier, il avait eu toujours soumis au St.-Siége, l'adresse de mieux cacher son écrivit à ses confrères : « Montalent pour la chaire; mais trons par notre conduite, que quelques sermons qu'il prê-la société était digne d'une cha pendant qu'il enseignait autre destinée. Que les disla philosophie, le décelèrent cours et les procédés des enà ses supérieurs. Ils virent fans fassent l'apologie de la tout ce qu'il pouvait devenir mère. Cette manière de la dans cette carrière. Ils l'exci-justifier sera la plus éloquente tèrent ou plutôt, comme dit l'éditeur de ses sermons, le P. de Neuville reçut leurs ordres avec respect, et s'y conforma avec soumission. Le P. de Neuville, débuta dans la carrière de la chaire en 1736; ses premiers discours attirèrent la foule et il l'a fixa: tout le tems qu'il a prêché, il a été suivi. On ne s'arrêtera point à caractériser ses sermons, il n'a ni la sublimité de Bossuet, ni la profondeur de Bourdaloue, ni le touchant de Massillon; mais sa manière tient un peu de celle de ces trois grands orateurs et beaucoup plus de celle de Fléchier. Il avait fait une étude réfléchie du cœur humain; il parait en connaître tous les détours, et c'est sans doute, à cette étude, à cette connaissance des passions qu'il faut attibuer son goût pour l'histoire. Les bienfaits du roi vinrent le chercher dans sa retraite et répandirent quel

et la plus persuasive ». Le P. Neuville mourut le 13 juil let 1774, dans sa 81e année. Sa conversation était aussi brillante que ses discours. Dans l'entretien le plus familier, on retrouvait cette abondance, cette facilité, cette propriété de termes, qui étonnaient d'autant plus, qu'il n'y mettait point la recherche que quelques critiques reprochaient à ses sermons. Obligé de paraître dans le monde le plus distingué, il savait se faire respecter et respectait lui-même les égards dus au rang. Le maréchal de BelleIsle, avec lequel il était trèslié, employa quelquefois sa plume pour des affaires secrèies; et comme il eut part à quelques Mem. où le duc de Choiseul était peu ménagé, lorsque le P. de Neuville prononça l'oraison funèbre du maréchal, on en fit l'éloge devant ce ministre, qui dit : Le P. de Neuville fait de beaux

discours et de méchans Mém. | et in-12, 1743. - Oraison fuIl avait une sorte de gaieté nèbre du maréchal de Bellegrave et modeste, mais agréa- Isle, in-4°., 1761. — Obserble et piquante. Il parlait bien vations sur l'institut des jéde tout, mais son attrait par suites, 1761, in - 12. La ticulier était pour les ré-morale du Nouveau - Testaflexions que fui inspiraient ment, ou Réflexions chréles devoirs de son état, et la tiennes à l'usage des sémirésolution de les remplir. Sa naires, 3 vol. in - 12. sensibilité lui donnait une père Neuville avait un frère espèce d'empressement pour aîné, jésuite comme lui, la consolation des malheu mais moins célèbre par le tareux: il quittait tout pour eux, lent de la chaire, quoiqu'il et sa douceur insinuante ser- l'eût exercé avec succès. Ses

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Le

confrères le jugèrent plus propre à d'autres emplois. Après la dissolution de la société, il se retira à Rennes, où il mou

sa 81e. année. Soit modestie d'auteur, soit humilité chrétienne, le P. Neuville l'aîné avait condamné ses Sermons à l'oubli. Frey de Neuville, son neveu, les a publiés au nombre de 16, en 2 vol. in-12.

vit plusieurs fois à essuyer Jeurs larmes. Le P. de Neuville avait commencé la révision de ses sermons avant sa mort, mais il n'osait pas serut au mois d'août 1773, dans presser. Lorsqu'on veut aller vite, disait-il, il est fâcheux d'avoir plus de goût que d'esprit. D'ailleurs, il semblait redouter l'impression; il y en trait sans doute de la modestie, mais encore plus de crainte que ce ne fut pour lui une source de tracasseries et de chagrins. Comme il avait beaucoup de goût pour l'histoire, il avait rassemblé 3 volumes d'Observations historiques et critiques, où l'on trouvait une critique saine et des discussions intéressantes. La crainte qu'on ne trouvât dans cet ouvrage toute autre chose que ce qu'il voulait dire, le détermina à le jeter, au feu quelques mois avant sa mort. Ses Sermons ont été publiés en 1776, en 8 vol. in-12. On a encore de lui: Oraison funèbre du cardinal de Fleury, in-4°.

NEUVILLE, (Jos. de) capitaine des invalides à l'Orient, né à Sangaste, près de Calais, en 1707, a publié : La Famille infortunée, 1737, in-12. -Une Muse militaire, 1738, in-8°. La Comédienne, coméd. en I ac. en prose, 1740, in-12. La nouvelle Astronomie du Parnasse, 1740, in-12. Lettres sur l'exposition des Tableaux au Louvre, en 1710, 1741, in-4°. — Al

manach nocturne, 1740-1742,
in - 12.- Confessions de la
Baronne de . . . .
.... 1743, 2 vol.
in 12. La petite nièce

-

d'Eschyle, histoire athénien‚ne, 1761, in-8°.

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NEUVILLE, (Didier-Pierre CHICANAU de) avocat au parlement, naquit à Nancy, d'une famille noble, en 1720. Il entra dans les gardes du roi de Pologne (Stanislas), prit ensuite le parti du barreau, qu'il abandonna lorsqu'il vit qu'on ne pouvait parvenir, dans cet état, que par une étude longue et aride des lois. Il accepta la place d'inspecteur de la librairie, à Nîmes, à la quelle on lui faisait espérer que des émolumens fixes seraient attachés ; mais, au bout de deux ans, n'ayant reçu aucun honoraire, et n'ayant obtenu qu'avec bien des difficul tes, quelques modiques gratifications, il revint à Paris. Il voulut alors entrer dans l'état ecclésiastique, et venait de recevoir la tonsure, lorsqu'il obtint une place de professeur d'histoire au college de Toulouse. Il y est mort au mois d'octobre 1781. On a de lui le Bouquet, conte, 1748, in-12. -L'Oracle de Cythère, 1752, in-8°. Chansi, conte, avec le Moyen d'être heureux, de Rivière, 1750, in-12.-Considérations sur les Ouvrages d'esprit, 1758, in - 12. La Feinte supposée, comédie en I acte, en prose, 1750. Le Dictionnaire philosophique, ou Introduction à la connaissance de l'homme, dont la ge. édit, est de 1762, petit in-8°.

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NEVERS, (Ph.-Jul. MAZARIN-MANCINI, duc de) chevalier des ordres du roi, était neveu du cardinal Mazarin, Il naquit à Rome, et reçut de la nature beaucoup de goût et de talent pour les belles - lettres; mais ce goût ne parut point dans ses cabales pour la Phèdre de Pradon, contre celle de Racine. Made, des Houlières, amie de Pradon, fit, au sortir de la première representation d'un des chef-d'œeuvres de la scène française, le fameux sonnet;

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« Cet abbé qu'on croyait paîtri de » sainteté,

>> Vieilli dans la retraite et dans >> l'humilité,

» Orgueilleux de ses croix, boutfi » de sa souffrance,

» Rompt ses sacrés statuts en rom» pant le silence;

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Et contre un saint prélat s'ani» mant aujourd'hui,

» Du fond de ses déserts déclame
>> contre lui;

» Et moins humble de cœur
, que
» fier de sa doctrine,
» Il ose décider ce que Rome exa-
>> mine >>.

NEVEU, professeur dans l'art de dessiner et à l'école polytecnique de Paris, a donné le cours sur son art, dans le journal de cette école 1795 et 1796.

Il ne douta point que cette atrocité ne vint de Despréaux et de Racine. Dans son premier transport, il parla de les faire assommer. Tous deux désavouèrent les vers dont le duc les croyait les auteurs; ils en redoutèrent les suites terribles. Cette affaire eût pu réellement en avoir, sans le prince de Condé, fils du grand Condé, qui prit Racine et Despréaux sous sa protection. Il fit dire au duc de Nevers, et même en termes assez dnrs, qu'il regarderait comme faites à lui-même, les insultes qu'on s'aviserait de leur faire. Il fit même offrir aux deux amis l'hôtel de Condé pour retraite. Si vous êtes des innocens, leur dit-il, venez-y; et si vous êtes coupables, venez-y en-tier à l'étude et à la recherche core. Cette querelle fut etein- des monumens antiques. Il te, lorsqu'on sut que le che- cultiva les lettres jusqu'à sa valier de Nantouillet, le comte mort, arrivée au village de de Fiesque, Manicand, et Velley en 1701, à 78 ans. On quelques autres seigneurs de a de lui: L'Explication d'un distinction, avaient fait, dans ancien monument trouvé en un repas, la parodie du son- Guyenne, Paris, in-4°; et uu net. Le duc de Nevers mou- Discours sur les Syrènes, Parut en 1707, après avoir publié ris, 1691, in-4°. Il y prétend plusieurs pièces de poésie d'un qu'elles étaient des oiseaux goût singulier, et qui ne man- et non pas des poissons, ou quent ni d'esprit, ni d'imagi- des monstres marins.

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NICAISE, ( Claude) de Dijon, embrassa l'état ecclésiastique, et se livra tout en

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NICERON,

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