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les poursuites, et se résigna, en 1756, aux conseils de l'évêque de Brunes, à se soumettre aux prétentions de M. d'Audenfort, en lui payant une forte somme pour le rachat du droit arbitraire dont il avait usé avec tant de brutalité.

AUSQUES (CLAUDE D'), né dans le Haut-Pont, faubourg de St.-Omer, le 3 décembre 1566, licencié en théologie, prêtre à l'église de St.-Martin de Courtrai, et ensuite chanoine de Douai, puis de Courtrai, mourut dans cette dernière ville, le 17 janvier 1644. D'Ausques était un des hommes les plus instruits de son temps; on a de lui:

Harangues de saint Basile (traduites dù latin), 1604, 1 vol. in-80. Commentaire sur Quintus Calaber, 1 vol. in-8°, 1614.—Commentaire sur Silius Italicus, 1 vol. in-40, 1616. Antïqui novique sermonis Latii Orthographia, 2 vol. in-folio, 1652. —. - Terra et aqua, seu terræ flutantes, 1

vol. in-40.

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BAERT DUHOLLANT (CHARLES-ALEXANDRE-BALTHAZAR-FRANÇOIS DE PAUL), né à Saint-Omer, le 19 décembre 1751, mort à Paris le 23 mars 1825, entra, à l'âge de 19 ans, dans le régiment de Normandie, en qualité d'enseigne, et abandonna, deux ans après, la carrière militaire pour celle des voyages. Baërt visita successivement la Suisse, l'Italie, la Saxe, la Prusse, la Hongrie, l'Illyrie, l'Allemagne, la Pologne, la Russie et l'Angleterre, et ne revint dans sa patrie que peu de temps avant l'ouverture des états-généraux.

Elu membre de l'assemblée législative par les Audomarois, en 1791, Baërt ne se montra pas le partisan aveugle de la révolution; il quitta les affaires publiques en 1793, et ne les reprit qu'en 1815, qu'il fut élu député par le département du Loiret.

En 1792, Baert avait créé à Paris, sous le titre de l'Indicateur, un journal qui n'eut que quelques mois d'existence. Le 5 janvier 1802, il fit paraître le Consom

mateur, autre feuille périodique qui ne se soutint que fort peu de temps. On a de cet écrivain les ouvrages suivants :

Mémoires historiques et géograghiques sur les pays situés entre la Mer Noire et la Mer Caspienne, in-4o, an v. — Tableau de la Grande-Bretagne et des possessions anglaises dans les quatre parties du monde, 4 vol. in-8°, 1802.— Observations critiques sur l'histoire des Druses, de Puget de St.-Pierre, 1 vol. in-8°, 1803. — Réflexions sur un projet de loi électorale, broch. in-8°, 1846. BAILLY (JEAN-MARIE), né à St.-Omer, le 29 juillet 1791, curé de St.-Vast d'Arras, chanoine honoraire et membre du conseil privé de l'évêché :

Office de saint Omer précédé, de sa vie, 1 vol. in-12, 1822.

BALIN (JEAN), religieux de Clairmarais, a laissé un manuscrit fort intéressant, relatif aux faits historiques de 1500 à 1585.

BALINGHEM (Antoine de), né à Saint-Omer, en 1572, et mort à Lille en 1630, élève de la maison des Jésuites-Wallons, professa la philosophie dans plusieurs colléges; on a de ce religieux.

Japonicas et Chinenses épistolas, 4 vol. in-40, 1608.

Vita Aloysii Gonzaga, ✈ vol. in-40, 1608.— Traicté des vertus du prince chrestien (traduit de l'espagnol), 1 vol. in-18, 1610. Les après-dinées, etc., 4 vol. in-8o, 1615. - Punctum honoris. – De Orationibus jaculoris. Scriptura sacra in locos communes morum digesta. Morum à Brutis institutio, 1618, 1619 et 1621.

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BALLARD (JEAN-JACQUES), né à Autun (Saône-etLoire), en 1780, mort à Bourbonne-les-Bains en 1842, fut, pendant plusieurs années, médecin en chef de l'hopital militaires de St.-Omer; on a de M. Ballard :

De

Manuel des parents sur la vaccine, brochure in-12, 1800. la chlorose, thèse, in-4o, 1804. Sendschreiben and die tyroler ueber ihre gesondheitwhol, 1 vol. in-80, Francfort 1805. Dialogi poliglottides inter medicum et Ægros, 1 vol. in-12, Madrid 1809. Éléments de médecine légale (trad. de l'Allemand de Metzger), 1812. Cours complet de toutes les sciences, en faveur de ceux qui veulent tout savoir sans rien apprendre (trad. de l'espagnol), 1816. Théorie des êtres organiques, 1 vol. in-8o, 1824. (Cet ouvrage a été imprimé à St.-Omer.)

BAUDENS (LUCIEN), officier de la légion d'honneur, chirurgien principal d'armée, chirurgien du duc de

Némours, chirurgien en chef et premier professeur de l'hôpital de perfectionnement du Val-de-Grâce, naquit à Aire, arrondissement de St.-Omer, le 3 avril 1804.

Entré dans la médecine militaire, après avoir fait ses études au Collège royal d'Amiens, M. Baudens sut de bonne heure se distinguer dans cette carrière ; à 20 ans il remportait le premier prix d'anatomie à la faculté de médecine de Strasbourg, et un autre prix à l'hôpital militaire de la même ville. L'année d'ensuite, il était proclamé lauréat au Val-de-Grâce.

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Chirurgien aide-major au 11. régiment de dragons, en 1830, M. Baudens fit partie de l'expédition d'Alger; bientôt, promu au grade de major, il fut nommé professeur d'anatomie et de chirurgie opératoire à l'hôpital militaire d'instruction d'Alger. Jusqu'en 1842, il partagea, sur le sol africain, les dangers et les fatigues de nos troupes..

M. Baudens se trouva aux affaires de Medeah, de Mascara, de Tlemcem, de Constantine et de Tagdempt, dans lesquelles il se distingua par la conduite la plus honorable, comme chirurgien et comme soldat. M. Gama, dans son esquisse historique du service de santé militaire (1), cite la bravoure, la philantropie et le zèle déployés par M. Baudens à la malheureuse retraite de l'Atlas, dans la nuit du 2 juillet 1832; et l'ordre du jour du maréchal Vallée au siège de Constantine, porte que ce chirurgien fut admirable de savoir et de dévouement, surtout dans le moment de la plus grande violence de l'action. Horace Vernet a immortalisé cette conduite, toute d'abnégation personnelle, du docteur Baudens, dans son magnifique tableau de la prise de Constantine, qui fait partie de la galerie du Palais de Versailles.

(1) Page 690.

Parvenu aujourd'hui au sommet de la hiérarchie chirurgicale, M. Baudens n'est pas seulement, comme homme de la science, un opérateur habile, un professeur distingué, mais encore un écrivain de mérite ; outre les nombreuses observations de ce chirurgien, insérées dans les mémoires de médecine militaire, et dans divers journaux scientifiques, il a publié :

Clinique des plaies d'armes à feu, 1 vol. in-8o, 1836. — Relation de l'expédition de Constantine, br. gr. in-8o, 1858. — Leçons sur le strabisme et le bégaiement, 4 vol. in-8o, 1841. Relation historique de la campagne de Tagdempt, br. in-8o, 1841.

BERNARD (surnommé le PÉNITENT), d'une famille distinguée de la Provence, après avoir mené une vie dissolue et fait assassiner le gouverneur de Montpellier, racheta son crime par la pénitence et les bonnes œuvres. Bernard fit plusieurs pélerinages à Jérusalem, nuspieds, et ne vivant que de pain et d'eau pendant sept ans, se rendit ensuite à St.-Omer, et obtint du châtelain de cette ville le droit de cité. Retiré dans une hutte non éloignée de St.-Bertin, Bernard y vécut d'aliments que lui procuraient les religieux de l'abbaye, et faisait distribuer aux pauvres et aux églises, tout l'argent que lui rapportaient, chaque année, les grands biens qu'il possédait dans la Provence. Ce pécheur repentant s'imposait les plus rudes pénitences, ne couchant que sur la pierre, ne sortant que couvert de chaînes, passant les nuits les plus rigoureuses de l'hiver à prier, agenouillé à la porte des églises. (1)

BAYART (BERTIN-HENRI-JOSEPH), ně à St.-Omer, le 18 mai 1770, et décédé à Paris, le 27 mai 1831, fit comme volontaire, les campagnes de 1792 à 1798,

(4) La bibliothèque de St.-Omer possède un manuscrit in-40, caractères du XII.me ou XIII.me siècle, intulé: Vita beati Bernardi pænitentes. Selon l'auteur, Bernard mourut en 1185 et son corps fut long-temps exposé aux regards du peuple comme les restes d'un saint personnage.

Lieutenant en 1794, capitaine en 1797, il fut promu, en 1806, au grade de chef de bataillon dans l'arme du génie, et envoyé en cette qualité en Hollande, où il se distingua par des travaux stratégiques de la plus haute importance. Nommé, en 1810, sous-chef au dépôt des fortifications, Bayart fut chargé, par l'Empereur, de rassembler tous les matériaux propres à former un musée topographique militaire. C'est lui qui restaura, en 1811, le magnifique plan en relief de la ville et des environs de St.-Omer, qui se trouvait au Louvre, et qui se voit, depuis 1812, à l'Hôtel des Invalides. Toute la partie des fortifications de ce beau travail est l'œuvre de M. Bayart, qui fit disparaître aussi du plan en question, quelques imperfections de nivelement et de toisé. (1)

M. Bayart avait rassemblé des documents pour composer une histoire des guerres nouvelles de la Hollande; la plupart de ces notes sont déposées aux archives de la guerre. Quoi qu'il n'ait point attaché son nom aux Victoires et Conquêtes, cet ouvrage lui est redevable de plusieurs articles et d'un grand nombre de renseignements.

BERTIN (SAINT), l'un des trois religieux de l'abbaye de Luxeuil en Franche-Comté, venus dans la Morinie à la demande du 3.me évêque de Térouane, fonda, avec ses compagnons Bertrand et saint Momelin, le monastère de St.-Momelin, et celui de St.-Pierre qui prit plus tard le nom de St.-Bertin. Cet apôtre était le parent de saint Omer; il mourut à la fin du vii.me siècle, âgé de 98 ans. (Voir page 588.)

BLAISE OU BLAZE (JACQUES), né à Maubeuge,

(1) Ce relief fut exécuté par l'ingénieur Julien de Nezot, à la demande et aux frais du maréchal de France Adrien Maurice, duc de Noailles, sur le plan du territoire de St.-Omer, dressé en 1719, par le chevalier de Folard, et d'après les dessins figuratifs des monuments, communiqués par les jésuites français. Commencé en 1759, cet ouvrage ne fut achevé qu'en 1755. L'année suivante le duc de Noailles en fit hommage au roi.

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