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Mons en Laonnois.

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Linum tenuifolium.

catharticum.

Nepeta Cataria.
Ononis Natrix.

Parnassia palustris.

Phalangium ramosum.

Stachys recta.

Tetragonolobus siliquosus.

Teucrium Botrys.

Scorodonia.

Thesium humifusum.

Trifolium arvense.
Samolus Valerandi.
Alisma Plantago,
Cyperus flavescens.
Scirpus setaceus.
Gnaphalium uliginosum.
Galega officinalis.

Juncus supinus viviparus.
Sparganium simplex.
Sium nodiflorum.
Ranunculus flammula.

Scleranthus perennis.

Scutellaria galericulata.

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Dissémination des Graines. Le Bulletin de l'Institut d'Essex (Massachussetts), auquel nous avons déjà fait plus d'un emprunt, renferme un article fort intéressant de Me Mary Plumer, sur la dissémination des graines. L'auteur étudie successivement les différents agents de cette dissémination. Le vent emporte au loin les graines munies d'ailes membraneuses, d'aigrettes ou d'appendices plumeux, ou simplement devenues plus légères par la dessication. Les ouragans et les cyclones soulèvent et transportent à de grandes distances des fruits assez lourds. L'élasticité du péricarpe projette les graines avec force loin de la plante. Les exemples de la balsamine et de l'Impatiens noli me tangere sont bien connus; d'autres sont plus frappants encore. M. Thomas Meehan rapporte qu'en traversant un bois, il fut frappé au visage par des graines du Hamamelis Virginica, lancées à deux et même trois mètres de distance avec une force comparable à celle des grains de plomb d'un fusil de chasse. Une euphorbiacée, le Sablier élastique (Hura crepitans) a un fruit formé de 12 à 18 coques qui, en se desséchant, s'ouvrent chacune en deux valves et se séparent de l'axe avec explosion. La force de ressort de ce fruit est si grande que les valves

se séparent encore, même lorsqu'on les a entourées de fils de fer.

Les torrents emportent dans les vallées les graines qui sont tombées dans le courant, ou qu'ils ont entraînées dans leurs débordements. Dans les grands fleuves qui ont traversé des forêts, il se forme parfois de véritables radeaux, par suite de l'enchevêtrement de pièces de bois et de troncs d'arbres, et le sol de ces îles flottantes se couvre d'une riche végétation due à des graines qui ont mûri à des centaines de kilomètres en amont. Toutefois, dans les fleuves qui coulent vers le Nord ou vers le Sud, le changement de climat fait quelquefois obstacle à la germination. Le transport par les glaces flottantes est bien connu. Les courants marins sont un agent de dissémination plus efficace. Des graines lourdes, des fruits à coque dure peuvent flotter sur la mer sans perdre leur vitalité. Les noix de coco des Seychelles traversent l'Océan indien et arrivent à Sumatra. Les haricots des Indes occidentales atteignent les côtes de l'Ecosse. De grosses graines, venues de Madagascar et de l'île Maurice, contournent le cap de Bonne Espérance, et sont jetées sur les rivages de Sainte-Hélène où elles germent quelquefois. Les plantes qui parviennent ainsi dans un sol et sous un climat propices, prennent possession du pays et extirpent même les plantes indigènes. Si les îles de l'Océan Pacifique sont couvertes de cocotiers, si la végétation des côtes du Brésil et de la Guyane ressemble à celle des rives du Congo, il faut probablement en chercher la cause dans le transport par les courants océaniens.

Enfin, sans parler de l'homme qui est l'agent volontaire ou inconscient de la dissémination d'un grand nombre de plantes, beaucoup d'animaux, et surtout les oiseaux, contribuent à propager au loin les espèces végétales. L'écureuil fait des provisions de fruits qu'il enfouit dans le sol ou dans les troncs d'arbres creux. Lorsqu'il émigre, lorsqu'il meurt,

si les graines viennent à être déterrées, elles germent. Le fait est bieu connu des Indiens, chez lesquels la tradition rapporte que les écureuils ont planté tous les bois du pays. D'après Darwin, beaucoup de poissons d'eau douce se nourrissent de graines; ces poissons sont mangés par des oiseaux tels que le héron, et ces oiseaux, dans leur vol, emportent ainsi les graines dans des étangs fort éloignés. Le séjour des graines dans l'estomac des oiseaux, les rend même souvent plus propres à germer. Les baies du gui ne se reproduisent bien que de cette manière. Suivant un botaniste anglais, les graines du Magnolia glauca portécs en Angleterre ont également besoin de subir cette digestion pour germer. Dans leurs migrations, les oiseaux transplantent ainsi des graines provenant d'un climat différent. La terre qui s'attache à leurs plumes, la boue qui reste adhérente à leurs pattes renferment des graines capables de germer. Darwin rapporte qu'une boule de terre restée attachée à la patte d'une perdrix rouge blessée, fut arrosée et recouverte d'une cloche de verre après avoir été conservée trois ans. Il n'en sortit pas moins de 82 plantes. Trois cuillérées de boue prise sous l'eau, dans un petit étang, puis cultivées, donnèrent un résultat plus surprenant encore: il en sortit en six mois cinq cent trente-sept plantes.

C'est ainsi que les causes les plus variées contribuent à répandre sur tous les points de l'univers, des végétaux originaires de contrées éloignées les unes des autres.

R. VION.

BIBLIOGRAPHIE

Par le Président de la Société.

Le tome III de la Revue des travaux scientifiques publiée par le Ministère de l'Instruction publique, no 9, cite les bulletins de notre Société, nos 110 et 122.

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