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etc., mais: Testibus...... GUELISIO ET PETRO de Brenino canonicis Sancti Rufi, ce qui tranche la question de la manière la plus simple, en faisant de notre Guélis un Bernin, parent plus ou moins éloigné de l'archevêque donateur, chef de la famille de ce nom.

Mais je m'aperçois, un peu tard sans doute, que je finis par où j'aurais dû commencer. Pour s'ébattre dans les archives et les cartulaires, la folle du logis ne s'en égare pas moins quelquefois. Somme toute, je souhaite que cette petite pérégrination ne soit pas tout-à-fait inutile, et qu'il me soit aussi permis d'espérer que si, comme l'a dit un spirituel membre de l'Académie Delphinale, les petites querelles de même que les petits cadeaux entretiennent l'amitié, l'honorable M. Gariel, en considération de celle-ci, voudra bien m'accorder une petite part dans la sienne.

de chanoines réguliers de Saint-Augustin; enfin, en 1673, le cardinal Le Camus supprima ce chapitre dont il réunit la mense à son séminaire diocésain.

Du prieuré de Saint-Martin-de-Miséré dépendaient ceux de Corenc, Entremont, Saint-Martin-le-Vinoux, Lans, Champ, Champagnier et Parménie.

AU DIOCÈSE DE GRENOBLE

Par M. l'Abbé CHEVALIER, de Romans,

MEMBRE CORRESPONDANT.

Séance du 7 juin 1867.

La terrible inondation de 1219 dont l'illustre évêque de Grenoble, Jean de Sassenage, nous a, dans une lettre pastorale, transmis le récit déchirant (1), fit des victimes dont l'histoire n'avait pas fait mention. L'abbaye à peine naissante d'Aubevaux, fondée par les seigneurs de SaintGeoirs, fut engloutie au milieu des eaux déchaînées : ses religieux, sans asile, acceptèrent la bienveillante et généreuse hospitalité de Berlion de la Tour, seigneur de Vinay, qui leur accorda dans ses domaines les terres qu'il leur plut choisir pour l'établissement d'un nouveau monastère, et enrichit des plus amples priviléges celui qu'ils fondèrent à Beaulieu. Le souvenir de ces désastres et des libéralités réparatrices dues à la piété de Berlion et des seigneurs de Saint-Martin nous a été conservé dans un acte authentique qui est une notice dans toute l'extension de ce terme : les annales du Dauphiné lui devront la constatation de plus d'un fait digne de mémoire. Nous le reproduisons dans toute son originalité, en suppléant entre crochets, selon nos conjectures, les mots complétement disparus.

(1) FONTANIEU, Preuves mss. de l'Histoire de Dauphiné (Biblioth. impér., lat. 10931), t. II, 2o p., p. 429; Albert du Boys, Vie de

saint Hugues, p. 494-6 (traduct., p. 351).

IHS.

PRIVILEGIUM DONI GRATUITI CONCESSUM PER DOMINUM DE VINAY SUPER PASCUO ET DIVERSIS ALIIS

ABBATI DE BELLO LOCO (1).

uoniam que geruntur in tempore possunt intercipi

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per processum temporis longioris, ea que gerimus maturiore consilio scripto presenti comode, ut credimus, eternamur. Noverint proinde quos nosse oportet me, scilicet Berlionem de Turre dominum de Vinnay, adhuc domicellum (), hoc modo habuisse in fundatione ab

(') Archives de la préfecture de la Drôme, fonds de Saint-Ruf. — Original parchemin de 43 lig. 1/3, coté arm. 12, vol. 3, no 1, et ancient B, 28, dans l'Inventaire des titres de l'ordre rédigé en 1739 (p. 90), qui mentionne la présence des sceaux de Berlion, de l'archevêque de Vienne et de l'évêque de Grenoble, dont il ne reste que les attaches en soie jadis de couleur rouge. Outre le titre transcrit, le dos de l'acte porte cet autre Carta... fundationis prioratus B. M. Belli Loci, diec. Grationopol., 1219.

(2) Cette charte complète et rectifie la notice de VALBONNAIS sur le chef des seigneurs de Vinay de la maison de la Tour-du-Pin (Hist. de Dauph., t. I, pp. 162 et 172). Elle nous apprend que Berlion avait pour grand-père (avus) un Albert que notre président n'a pas connu; sa mère se nommait Alise (Alaisia); il avait un frère aîné, Aynard, qui mourut en Espagne (apud Yspanos) en combattant les Maures (in servitio Christi contra paganos), et légua par testament le lieu de Chassent pour rétablir le monastère détruit. Berlion lui succéda dans ses domaines et confirma sa donation avec ses deux autres frères Géraud et Chabert, qui avaient embrassé l'état ecclésiastique.

bacie Belli Loci (') que est fundata in Chassant (*). Contigit anno ab Incarnato Salvatore mundi M°. CC. XIX., maliciis nostris exigentibus, abbatiam Albe Vallis (3) adhuc satis parvulam, pauperem et egenam, inundante lacu de Sancto Laurentio (*) de inter Alpes, fere subrui et tam enormiter dissipari, ut locum ipsum, qui ante arcissimus (5) erat et minus ydoneus fuerat ad fundand(um), inconsolabili necessitate compulsi fratres proponerent dimittere et fundare, Xpisto auctore, in alio loco quem magis ydoneum invenirent. Cum igitur hos rumores aure patula suscepissem, personaliter accessi ad locum et afflatus Sancto Spiritu, ut credi dignum est, presentibus abbatibus Calesii (") et Albevallis, scilicet Rostanno

(') Le nom de Beaulieu était commun en France à plus d'une douzaine d'abbayes (Dictionnaire de Statistique religieuse, édition Migne; Paris, 1851, pp. 656-7); celle dont il s'agit ici était située à 5 kilom. au S. de Vinay.

(*) Chassant, Chassent et Chassen. Cette dénomination topographique indique sans doute le territoire de Sassenage: un Guillaume de cette famille est appelé de Chassenaio dans le. Cartulaire de Domène (ch. 104, p. 92 de l'éd. publiée par l'Académie Delphinale).

(3) Fondé par les aïeux (proavi) de Guillaume de Saint-Geoirs, ce monastère n'eut qu'une courte durée; le souvenir s'en était conservé dans l'ordre de Saint-Ruf, car ce parchemin porte aussi cette note: Touchant Herbeval qualifié d'abbaye, nom qui se rapproche d'Erbe, petite localité au S.-E. de Vinay.

(*) Un pouillé du diocèse de Grenoble, transcrit au XIVe siècle, mentionne le prieuré de Saint-Laurent du Lac (37. Prior Sancti Laurentii de Lacu: 173 1. 6 s. 8 d.; 38. Sacrista ejusdem loci: 21. 10 s.). Auj. le Bourg-d'Oisans.

(5) Formé de arx: à pic comme une citadelle.

(*) L'abbaye de Chalais (Calesiensis), de l'ordre de Saint-Benoit, existait avant 1086 (D. BOUQUET, Hist. Franc. script., t. XIV);

et Johanne, compaciens infortunio domus obtuli eis locum, si quem haberem ydoneum ad fundandum, et terras si quas vellent cum loco, et quicquid per me vel per meos etiam potuissem ; quod ipsi acceptantes gratissimum, Deo et michi super hoc egerunt graciarum multiplices acciones. Tandem communicato cum prudentum virorum et monacorum et fratrum consilio, cum non invenirent locum ydoneum in terra G. de Sancto Georgio (1), cuius proavi illam fundaverunt abbatiam, elegerunt voto unanimi locum qui dicebatur Chassent, quem frater meus Aynardus, cui ego subcessi in dominio terre, eis cum dominio in testamento apud Yspanos ubi mortuus est in servicio Xpisti contra paganos, legaverat, et mater mea Alaisia et egomet et fratres mei clerici G. et Ch. laudaveramus sine fraude, quando ossa dicti Ay. ipsius precepto allata de Yspaniis sepulturam ubi receperat. Habebamus enim tunc quando datus est locus Chassent in vadio pro M. sol(idis) ab Hugone de Sancto Martino (2) et a Fal(cone?) filio eius, nec poterant de pacto redimere nisi de propris nummis et ipsi habebant a nobis pro feudo et erant placitum sol(idi) L; domus vero habebat a nobis eundem Cha(ssent) in vadio pro xvi lib(ris). Dedimus ergo tunc, ut dictum est, abbatie quicquid iuris pro dominio vel pro gageria habere inibi videbamur; post vero predicti Hug(o) et

Guy ALLARD la fait fonder par le dauphin Guigues VIII (Dict. du Dauph., édit. Gariel, t. I, p. 236); Guillaume III de Royn, évêque de Grenoble, la donna aux Chartreux en 1303 (id., ibid.).

(') Saint-Geoirs, au N.-O. de Vinay.

(2) Saint-Martin de Vinay, plutôt que Saint-Martin de Cornillon ou le Vinoux.

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