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chargées de l'organisation consulaire il se croyait donc rentré dans la vie privée, et avait déjà rouvert son cabinet d'avocat, lorsque dès les premiers jours de nivôse an 8, il fut appelé au conseild'état; cette nomination fut considérée, dans le temps, comme un effet du système d'amalgame qu'on annonçait vouloir mettre en pratique. Ce que l'on connaît de lui, depuis cette époque, consiste principalement dans les rapports qu'il a faits au corps-législatif, tant sous le consulat que sous l'empire les plus importans sont relatifs à diverses parties des codes. On a remarqué que ces différens rapports sont moins que beaucoup d'autres des mêmes époques, empreints de l'esprit de flatterie qui régnait envers le chef de l'état. La conduite de M. Berlier dans l'intérieur du conseil d'état ne saurait nous être aussi bien connue que les faits précédens; toutefois il passe pour avoir défendu pied à pied les institutions de la république. On sait que lorsque le premier consul demanda à ses conseillers-d'état leur avis individuel et signé de chacun d'eux, sur la question de l'hérédité du pouvoir, ou, en d'autres termes, sur l'établissement de l'empire, M. Berlier fut de l'avis négatif: ce n'était pas le moyen d'obtenir les grandes faveurs; mais ce ne fut pas pour lui une cause d'exclusion. De même, quand M. Berlier vota contre le rétablissement des titres et dignités nobiliaires, il n'en fut pas moins créé comte, avec tous ses collègues de ce temps; à ce sujet on l'entendit plus

d'une fois dire : On nous ôte plus qu'on ne nous donne, en nous enlevant le droit de rire de ces colifichets. Depuis 1800 jusqu'en 1814, M. Berlier joignit à ses autres fonctions, celles de président du conseil des prises maritimes. Parmi les hommes même qui le regardaient peut-être comme un législateur un peu révolutionnaire, il ne s'en est pas trouvé qui lui déniassent la qualité de magistrat intègre. M. Berlier fut un républicain pur. Ses mœurs naturellement douces durent tempérer un peu ce que ses principes avaient d'austère; il fit, dans ses missions proconsulaires, le moins de mal et le plus de bien qu'il put; il fut obligeant quand il crut ses services compatibles avec ses devoirs : voilà Î'idée que s'en sont formée ceux qui l'ont connu, et si les hommes du parti opposé au sien, peuvent se croire en droit de le haïr à cause de ses opinions, il doit leur être plus difficile de lui refuser leur estime. La restauration le priva de toutes ses places. Pendant les cent jours il fut choisi par le gouvernement provisoire, pour remplir auprès de lui les fonctions de secrétaire-d'état. D'après cela il fut frappé de toute la rigueur de la loi du 12 janvier 1816, et a été banni en raison de son vote de 1793.

BERNADAU (PIERRE), ancien avocat, est né à Bordeaux, le 11 août 1762. Il a publié un assez grand nombre d'ouvrages, qui l'ont fait recevoir dans diverses sociétés littéraires. Nous allons citer les principaux: 1° Discours d'un poète gascon sur le globe aérostatique, 1784, in-8°; 2° Ta

bleau historique des assemblées de ville, 1788, in-8°; 3° Abrégé de l'histoire des assemblées nationales, 1790, in-8°; 4° le Règne des quatre-vingt-dix électeurs de Bordeaux, 1790, in-8°; 5° du Serment à prêter par la garde nationale, 1790, in-8°; 6o le Conciliateur des blancs et des noirs, 1790, in-8°; 7° la Déclaration des droits de l'homme, traduite en gascon, 1790, in-12; 8° Projet de bureaux de secours pour la ville de Bordeaux, 1790, in-8°; 9° Etrennes républicaines, an 3, in-18; 10° Antiquités bordelaises, 1797, in-8°; 11° Notice historique sur un troubadour bordelais, 1797, in-12; 12° Décisions sur les ventes où il y a lésion, 1797, in-8°. Cet ouvrage a été réimprimé plusieurs fois. 13° Curiosités de la foire, 1798, in-8°; 14° Vies, portraits et parallèles de Domat, Furgole et Pothier, 1798, in-12; 15° Code commercial, maritime, colonial et des prises, 1799; 16° Etrennes historiques de la Gironde, pour P an 7 et l'an 8, in-8°; 17° Annales historiques, civiles, littéraires et statistiques de Bordeaux, 1803, in-4°; 18° le Panthéon d'Aquitaine; 19° plusieurs Mémoires sur des affaires judiciaires; 20° enfin, M. Bernadau a travaillé à la rédaction de divers journaux et autres ouvrages périodiques, tels que le Courrier bordelais, dont il a fait paraître les cinq premiers numéros en 1989, in-8°; la Nouvelle du jour, feuille périodique, 1790, in-8°, et le Tableau de Bordeaux, journal, en 1797 et 1798, in-4o.

BERNADOTTE (JEAN-BAPTISTEJULES), roi de Suède et de Norwège

sous le nom de CHARLES-JEAN, est né, le 26 janvier 1764, à Pau en Béarn, de parens estimés dans la bourgeoisie et la robe. Il n'avait pas encore terminé ses études en 1780, lorsque son goût dominant pour la profession des armes le fit entrer au service comme simple soldat. En 1789, il n'était encore que sergent. Il eut alors l'avancement le plus rapide; et cet avantage, il le dut bien moins à la faveur des circonstances qu'à son intelligence et à son intrépidité. Colonel en 1792, il s'était fait remarquer du général Custines dans les premières campagnes sur le Rhin. En 1793, il servit sous Kléber avec tant de distinction, qu'il obtint successivement le grade de général de brigade et celui de général de division. Ce fut en cette dernière qualité qu'il fit la campagne de 1794 à l'armée de Sambre-et-Meuse, et qu'il se trouva, le 26 juin de la même année, à la mémorable bataille de Fleurus, au gain de laquelle il contribua par ses talens et sa brillante valeur. Le passage du Rhin près de Neuwied étant effectué, Bernadotte s'empara d'Altorf le 15 août 1795 (28 thermidor an 4). Ce fut lui qui, à la tête de sa division placée en avant de Newmarck, protégea la retraite de l'armée française sous les ordres de Jourdan. Quelque temps après, il fut accusé par Duperron d'avoir, pendant cette retraite, livré au pillage la ville de Nuremberg. Bernadotte se plaignit au directoire de cette calomnie, et sa justification fut complète, En 1797, il se rendit avec sa division en Italie. A son arrivée,

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