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savoir: 1° Thrasybule, exécutée au théâtre olympique, dans la fête donnée par les généraux à l'empereur, lors de son sacre; 2o Thésée, exécutée à Bruxelles, au passage de Napoléon; 3° Le Chant du retour, après la campagne de 1806; 4° L'Oriflamme, tableau de circonstance en l'honneur de Napoléon, représenté en février 1814, et qui avait pour objet d'exciter une levée en masse, contre l'invasion étrangère. M. Berton y a travaillé en société avec MM. Méhul et Kreutzer. 5° Une foule d'autres morceaux composés par M. Dupaty. M. Berton a donné aussi un recueil de seize canons, et un grand nombre de jolies romances. Enfin, il est auteur de trois ouvrages sur son art; ils ont pour titre : 1o Arbre généalogique des accords; 2° Méthode d'harmonie; 3° Dictionnaire des accords, L'arbre généalogique a servi de base aux deux autres ouvrages. Dès la formation du conservatoire de musique, M. Berton y était entré comme professeur d'harmonie, De 1807 à 1809, il fut directeur de l'Opéra-Buffa, et devint ensuite chef du chant à l'académie de musique; et au mois de juin 1816, il fut chargé d'examiner la composition musicale des opéras destinés à ce dernier théâtre. Il y a peu de compositeurs, même en Italie, qui aient obtenu plus de succès variés et aussi mérités que M. Berton. Ses deux fils ont suivi également la carrière des beauxarts. L'un marche sur les traces de son père, et compose pour le théâtre; l'autre, dont la mort a brisé le pinceau, eût donné au nom de Berton une illustration nouvelle.

BERTRAND (HENRI-GRATIEN, COMTE). Ce nom est un de ceux que l'époque actuelle recommande avec le plus de confiance à la postérité. Né en Touraine, d'une famille honorable, il s'éleva de grade en grade, et par la seule impulsion de ses talens et de ses services, aux premiers honneurs militaires. Henri Bertrand avait étudié pour entrer dans les ponts et chaussées; il servait dans la garde nationale au 10 août, et se jeta volontairement dans un bataillon qui se portait aux Tuileries pour y défendre les droits de la royauté constitutionnelle. Il est à remarquer que ce même jeune homme qui se distingua dans cette journée par son courage et son dévouement, qui faillit être tué pour la défense de Louis XVI, fut proscrit et condamné à mort, vingt-cinq ans après, pour avoir donné des preuves d'un dévouement et d'une fidélité semblables au nouveau moparque que la France s'était donné, et dont la fortune venait de renverser le trône. De 1795 à 1796, Bertrand fit, en qualité de sous - lieutenant, la guerre dans les Pyrénées. En 1797, il fit partie de l'ambassade envoyée à Constantinople, Employé dans l'expédition d'Égypte, il y fortifia plusieurs places, et ce fut là qu'il se fit, pour la première fois, remarquer de celui à la gloire et au malheur duquel il a dévoué le reste de sa vie. A peine âgé de 26 ans, il reçut à la fois, en Égypte, où il était resté après le départ de Bonaparte, les brevets de lieutenant-colonel, de colonel et de général de brigade, qui lui

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furent envoyés par le même vaisseau. Il se couvrit de gloire à la mémorable bataille d'Austerlitz, où le petit corps qu'il commandait s'empara de 19 pièces de canon, et fit un grand nombre de prisonniers. Ce fut après cette campagne que Napoléon l'admit au nombre de ses aides-de-camp. En 1807, il força Spandau à capituler, se distingua de la manière la plus brillante à Friedland, et reçut des éloges de l'empereur, qui n'en était pas prodigue. Ce fut le général Bertrand qui fit construire ces ponts hardis sur lesquels l'armée française passa le Danube pour se porter sur Wagram. La valeur et l'habileté qu'il déploya dans cette campagne, dans celles de Russie et de Saxe, le portèrent à un si haut degré dans l'estime de Napoléon, qu'il le nomma grand-maréchal 'de son palais, après la mort du général Duroc. A Lutzen, Weissig et Bautzen, le général Bertrand soutint la grande réputation qu'il s'était faite; il combattit en diverses circonstances, et presque partout avec avantage, Bernadotte et Blucher, et se trouva à la fameuse bataille de Leipsick, où il protégea la retraite de l'armée, en s'emparant de Meissenfeld, et du pont sur la Sâalh; il couvrit également la retraite, à la suite du combat d'Hanau; et après le départ de l'empereur Napoléon, il commanda les glorieux débris de l'armée française, trahie par ses alliés sur le champ de bataille; enfin l'infatigable Bertrand se trouva partout où il y avait des périls insurmontables à braver. De retour à Paris, en 1814, il fut

nommé aide-major général de la garde nationale. Après avoir partagé les faits d'armes de cette campagne en France, dont les revers égalent peut-être la gloire des plus brillans succès, le général Bertrand accompagna Napoléon à l'île d'Elbe, reparut en France avec lui, subit auprès de son chef l'arrêt de la fortune à Waterloo, et toujours plus dévoué, plus fidèle à mesure que le sort se montrait plus contraire, il le suivit sur le roc brûlant de Sainte-Hélène, où des vainqueurs d'un jour ont confiné l'homme qui les avait vaincus pendant vingt ans, et dont ils avaient adoré la puissance. Un conseil de guerre convoqué à Paris, le 7 mai 1816, a condamné à mort par contumace le général Bertrand : nous laissons à la postérité le soin de confirmer ou de casser un pareiljugement; les contemporains, sous l'influence des intérêts, des passions et des événemens qui l'ont dicté, doivent se borner au plus simple récit des faits.

BERTRAND (EDME-VICTOR), maréchal-de-camp, officier de la légion-d'honneur, naquit le 21 juillet 1769, à Gérodof, département de l'Aube. Nommé capitaine au 3me bataillon de l'Aube, le 19 août 1792, il fit les campagnes de 1792 et 1793, aux armées du Nord et de l'intérieur, comme capitaine dans le 1er bataillon de la 38" demi - brigade d'infanterie de ligne. Admis dans la 74me, il y servit en qualité de chef de bataillon, à la défense de la ville du Cap, à Saint-Domingue, où il se distingua particulièrement, et où il fut blessé d'une balle qui le tra

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versa de part en part. A son retour en France, il fut employé, comme chef de bataillon, au 19 de ligne. Blessé encore le 15 pluviôse an 11, au siége de Dantziek, où il se signala par des faits d'armes brillans, il reçut la décoration de la légion-d'honneur, le 19 mai 1807. Ses blessures et ses nouveaux services furent récompensés par le grade de major du même régiment, le 24 mai 1809; à Lintz et vers la même époque, il obtint une dotation de 2,000 francs en Westphalie. Le 14 janvier 1813, il fut nommé colonel du 139m de ligne, qu'il commandait aux batailles de Lutzen et Bautzen; ce régiment, composé des gardes nationales du Cher, eut beaucoup à souffrir dans ces deux affaires. A Lutzen, trois porte-aigles ayant été successivement tués, le colonel s'empara de l'aigle; et, quoique blessé de quatre coups de feu, il se tint pendant toute la journée à la tête de son corps, qui eut l'honneur de contribuer puissamment à la victoire, en enlevant jusqu'à trois fois, à la baïonnette, une position difficile, défendue avec opiniâtreté par des forces supérieures et une artillerie formidable. Une conduite si glorieuse ne resta point sans récompense. Le colonel Bertrand reçut sur le champ de bataille les éloges des maréchaux qui entouraient l'empereur, et qui lui dirent, en l'embrassant: « Colonel, vous » avez sauvé l'armée. » A la suite de cette bataille, si glorieuse pour l'infanterie française, le colonel Bertrand, reçut le 16 août 1813, la croix d'officier de la légiond'honneur, et eut en même temps

la satisfaction, non moins douce, d'obtenir des grâces nombreuses pour son régiment. Le 30 du même mois, élevé au grade de général de brigade, il commandait, à labataille de Leipsick, une brigade de la 32m division. C'est là que le général fut frappé d'un coup de feu. Sa blessure, qui d'abord ne fut pas jugée mortelle, s'aggrava par les fatigues d'une retraite précipitée. Le courage du général, qui se soutenait dans les souffranlui donna la force de revoir sa patrie. A peine de retour au sein de sa famille, il mourut à Vermandovillers, le 15 janvier 1814.

ces,

BERTRAND (ANTOINE-MARIE), maire de Lyon, était un commercant de cette ville, distingué par sa probité, par sa bienfaisance, et par toutes les autres qualités sọciales. Dès le commencement de la révolution, il se montra partisan zélé de la liberté, et fut porté aux fonctions de maire par le vœu de ses concitoyens, à la fin de 1792. Quelques sections de la ville s'étant mises en rébellion dans les premiers jours de février 1795, contre les députés que la convention nationale y avait envoyés en mission, Bertrand se réunit à ces commissaires pour faire respecter leur autorité, et, le 29 mai suivant, il y eut un combat dans les rues entre les sections armées et les troupes qui formaient la garnison. Quelque temps après, il se rendit à Paris, où il fréquenta les sociétés populaires. Plus tard, impliqué dans la conspiration de Babenf, il fut renvoyé d'accusation. Mais, attiré dans un des piéges tendus aux amis ardens de la liberté, il fut arrêté au

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