Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

d'Artois. On a de lui: 1° Observations sur les différens moyens propres à combattre les fièvres putrides et malignes, in-8°, 1779; deuxième édition, 1784, et 1786, troisième édition; 2° Mémoires sur les épidémies du Languedoc, in8°, 1787; 3° Histoire naturelle de la peau, et de ses rapports avec la santé et la beauté du corps, in-8°, 1 1802.

BANCAL (HENRI), notaire à Clermont-Ferrand à l'époque de la révolution, fut député à la convention nationale, et devint membre du conseil des cinqcents. La vie politique de ce législateur offre un contraste continuel de modération, de justice et de courage, avec l'époque orageuse où il parut pour la première fois dans les affaires publiques. Inaccessible à l'ambition comme à la crainte, il offrit à la convention le spectacle peu commun d'un homme de bien qui veut donner à la politique de sa patrie le désintéressement et la probité de son caractère privé. Il monta à la tribune, en 1792, pour voter contre la réunion de la Savoie à la France, et son érection en département. Par une erreur qui ne prend sa source que dans un excès de modération, il soutint qu'on devait laisser à cette contrée le soin de se donner un gouvernement. En songeant à l'enthousiasme qu'inspira généralement la première gloire militaire de la révolution on est frappé du sentiment qui inspira à ce député une proposition d'une politique aussi réservée. Le 10 janvier 1793, nommé membre du bureau, il eut le courage de

[ocr errors]
[ocr errors]

demander si la convention avait le droit de juger Louis XVI, et il s'attacha à prouver combien serait fatal l'abus qu'elle allait faire de son pouvoir. Il vota, dans le procès, pour l'appel au peuple, la détention, ou le bannissement jusqu'à la paix. Au mois de février suivant, il s'éleva contre Marat, proposa son exclusion de l'assemblée, et demanda qu'il fût informé d'office pour vérifier sa folie: ce ne fut certainement pas le vote le moins courageux ni le moins honorable de ce député. Peu de temps après, s'adressant au pouvoir lui-même, il s'opposa à ce que les ministres fussent pris dans le sein de la représentation nationale et osa combattre la création du trop fameux comité de salut public. Mais forcé, dans cette mémorable discussion, de céder à la majorité, il demanda que le pouvoir de ce comité se bornât à surveiller les opérations du conseil exécutif, et que ses membres fussent changés deux fois par mois. On ne peut trop admirer le sentiment de patriotis– me et le don de prévoyance qui caractérisèrent l'opinion de M. Bancal à cette affreuse époque. Par une circonstance qui le fit, contre le droit des gens, prisonnier de la maison d'Autriche, il échappa à la proscription, qui bientôt envoya à la mort les hommes de son caractère. Un décret de la convention avait mandé à la barre le général en chef Dumouriez, pour venir rendre compte de sa conduite. Les députés Beurnonville, Camus, Quinette, Lamarque et Bancal furent envoyés à ce général pour lui signifier

l'ordre de la convention. Dumouriez, qui pressen it justement le sort qu'on lui réservait, railla les commissaires et leur dit, « qu'ils >> couraient en cette occasion plus » de dangers que lui-même. » Le député Camus lui enjoignit avec force pour toute réponse, de se rendre à Paris; et, sur son refus, lui dit : « Je vous suspends de vos » fonctions : vous n'êtes plus géné>> ral. J'ordonne qu'on s'empare de » vous. » L'ordre fut exécuté autrement. Dumouriez appela quelques hussards, fit prendre les commissaires, et les envoya au quartier-général autrichien. Dumouriez, qui trahissait la république, trouva qu'il était prudent de ne pas obéir aux commissaires; mais il dépassa toutes les bornes de la justice, en les livrant à l'ennemi. L'illégalité et la violence déposent également contre lui et contre le gouvernement autrichien. Les commissaires français furent détenus depuis le 3 avril 1793, jusqu'au mois de décembre 1795, époque du traité de Bâle, en vertu duquel ils furent tous échangés contre la princesse MarieCharlotte de France, actuellement duchesse d'Angoulême. M. Bancal retrouva, à son retour, l'estime et la confiance de ses concitoyens, et fut appelé, en 1796, au conseil des cinq-cents. A son arrivée dans l'assemblée, il fut porté en triomphe jusqu'à la place du président. Il fit le récit de toutes les circonstances de sa longue captivité, et l'impression en fut ordonnée par le conseil. Peu de jours après, un décret déclara que le citoyen Bancal avait dignement rempli la mission dont

la convention l'avait chargé. Sorti du corps-législatif en 1797, M. Bancal s'est retiré dans sa ville natale, où il consacre à l'étude et å la littérature la suite d'une existence si honorablement vouée à sa patrie pendant les orages de la révolution.

BANCAL (FEMME). Voyez FUAL

DES.

BANCAREL (FRANÇOIS). On a de lui: 1° Collection abrégée des voyages anciens et modernes autour du monde, 12 vol. in-8°, 1808 et 1810; 2° Table alphabétique et raisonnée des matières contenues dans les quinze volumes de Plutarque, traduits par Amiot, avec les notes de Brotier, Dacier et Vauvilliers, in-12, Paris, Dufart. Cette table complète l'ouvrage, et forme le seizième volume.

BANCROFT (ÉDOUARD-NATHANIEL), médecin anglais au service de France, est auteur des ouvrages suivans: 1o Essai sur l'histoire naturelle de la Guiane, dans l'Amérique méridionale, in-8°, 1796; 2° Histoire de Charles Wentworth, 1770, 3 vol. in-12; 3° Essai sur la fièvre jaune, 1811, in-8°; 4° Recherches expérimentales sur les couleurs et la teinture, etc. 2 vol. in-8°, 1794. M. Bancroft fait partie de la société royale de Londres et du collége royal des médecins.

[ocr errors]

BANDETTINI (THÉRÈSE), improvisatrice italienne, est née vers 1756, à Lucques, où elle reçut une bonne éducation. Privée de fortune, elle débuta au théâtre de Florence, en qualité de danseuse; mais elle renonça bientôt à une carrière pour laquelle elle

se sentait peu de vocation. Elle s'adonna entièrement à l'étude des lettres, et son goût pour la poésie ne tarda pas à se manifester dans une occasion singulière. Assistant à une séance publique, où un fameux improvisateur Véronnais faisait admirer son talent, elle en reçut une impression si vive, qu'elle improvisa ellemême sur-le-champ l'éloge en vers de l'improvisateur. Ce poète, lui trouvant de grandes dispositions, l'engagea à les cultiver. Elle s'exerça avec tant de zèle et de bonheur dans l'improvisation, genre, à la vérité, facile dans la langue italienne, qu'en peu de temps elle parvint à pouvoir faire à l'instant des impromptu en vers sur tous les sujets qui lui étaient proposés. Bien que Thérèse ne fût pas douée d'une belle voix, elle donnait cependant la plus touchante expression à ses vers, quand elle les récitait avec modulation, suivant l'usage des improvisateurs italiens. Elle alla se faire entendre successivement dans différentes villes d'Italie, où elle obtint le plus grand succès, soit dans les séances publiques, soit dans les sociétés particulières. On rapporte qu'en 1794, chez le prince Lambertini, à Bologne, Thérèse, après avoir improvisé sur divers sujets, chanta la mort de Marie-Antoinette, dont elle rap pela les grâces, les souffrances et la fin déplorable. On ajoute qu'elle partagea si vivement l'émotion que ses chants causaient aux auditeurs, qu'il lui fut impossible d'achever cette improvisation. Ses talens et sa réputation engagèrent plusieurs aca

démies d'Italie à s'associer cet→ te improvisatrice. Mais tant de succès et d'honneurs littéraires ne lui procurèrent pas l'aisance dont elle aurait eu besoin, dans un âge avancé, lorsqu'elle se retira, en 1813, à Lucques, sa ville natale. Thérèse Bandettini a publié en italien un Essai de poésie improvisée, belle édition de Bodoni. La pièce la plus intéressante de ce recueil est l'Entrevue de Pétrarque et de Laure à l'église, morceau plein de verve et de sensibilité.

BANDINI (ANGE-MARIE), philologue et antiquaire italien, naquit à Florence, le 25 septembre 1726. Orphelin dès l'enfance, il eut pour mentor son frère Joseph, jurisconsulte distingué, qui le fit étudier chez les jésuites. Le jeune Bandini manifesta un goût décidé pour les langues anciennes et les antiquités; il s'exerça aussi dans la poésie, mais il y renonça bientôt, et ne s'occupa plus que de l'histoire littéraire, dans l'étude de laquelle il fut dirigé par les soins affectueux du célèbre antiquaire Jean Lami. L'évêque de Volterra se l'étant attaché, en qualité de secrétaire, l'emmena avec lui, dans un voyage qu'il fit à Vienne, en 1747, et ce fut alors que Bandini obtint de l'empereur la permission de lui dédier son histoire de la littérature florentine, qu'il faisait imprimer à Florence, sous le titre de Specimen litteratura Florentinæ sæculi XV, etc. Il se lia avec beaucoup de savans de l'Allemagne, et eut les mêmes liaisons avec ceux des principales villes d'Italie, où il passa l'année suivante, en revenant dans sa patrie. Sa pas

[merged small][merged small][graphic][merged small]
« VorigeDoorgaan »