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que le départ du roi eut fait place aux cohortes étrangères, il se renferma dans Béfort, et montra de nouveau ce que peut la valeur française. Après la bataille de Waterloo, il dut rendre la place qu'il commandait à l'archiduc Ferdinand, qui lui accorda une capitulation honorable. Le général Abbé, retiré à Châlonssur-Marne, sait prouver dans sa retraite qu'il possède les vertus civiles, comme il a prouvé sur le champ de bataille qu'il réunit les connaissances et les vertus guerrières. Il est commandeur de la légion-d'honneur et chevalier de Saint-Louis.

Rentré en France par suite de la guerre de Russie, il se défend avec avantage contre sept brigades ennemies, et il est enfin choisi par le duc de Dalmatie pour commander la garnison de Bayonne. Cette ville est bientôt bloquée. Le général Abbé sontient différens combats, se maintient dans ses positions, et dans une sortie des plus vigoureuses, il fait éprouver à l'ennemi une perte de 3000 hommes, et fait prisonnier le général anglais. Enfin il a la gloire de conserver à sa patrie celte importante clef des frontières françaises. Il soutint digne ment l'épreuve des cent jours. Dès Les renseignemens qui ont servi à la rédaction des articles ARRIGHI dans le premier volume, étant inexacts et incomplets, nous nous en sommes procuré de nouveaux, et nous allons rétablir les faits en publiant d'autres notices sur les membres de cette famille. On ne devra conserver des an ciens articles que le dernier page 267), celui du capitaine ARRIGHI ( Antoine), qui est exact, et où il manque seulement ces mots, après le prénom de a famille des précé lens. Cet article doit suivre immédiatement ceux que l'on va lire.

ARRIGHI (DUC de Padoue) général de division, grand-officier de la légion-d'honneur, etc., est parent de Napoléon. Il entra très jeune dans la carrière militaire, qu'il parcourut avec honneur, et fut d'abord aide-de-camp du général Alexandre Berthier, depuis prince de Neufchâtel. Il fit la campagne d'Égypte, et fut nommé capitaine, sur le champ de bataille, au combat de Salehieh, après la bataille des Pyramides. Désigné pour monter à l'assaut, avec les grenadiers d'élite, aux sièges de Jaffa et de Saint-Jean-d'Acre, il reçut des blessures très-graves, et fut laissé pour mort à l'assaut ́de Saint-Jean-d'Acre. De retour

en Europe, il fut nommé chef d'escadron sur le champ de bataille de Marengo, et devint bientôt colonel du 1er régiment de dragons. C'est en cette qualité, qu'à la tête de ce corps et du 2me régiment de la même arme, il chargea et culbuta, à l'affaire de Wertingen, près d'Ulm, deux régimens de cuirassiers que soutenait un corps de grenadiers hongrois. Dans cette charge, il fit mettre bas les armes à un bataillon, prit six pièces de canon et plusieurs centaines de cuirassiers. Enfin, malgré plusieurs blessures, il ne quitta le champ de bataille qu'après la victoire. Le colonel Arrighi donna de nouvelles preu

ves de sa valeur à la mémorable bataille d'Austerlitz, et ayant refusé le grade de général de brigade, il reçut de l'empereur le commandement des dragons de sa garde, le 19 mai 1806. Nommé général de brigade sur le champ de bataille de Friedland, et peu de temps après duc de Padoue, il fit la campagne de 1809 en Autriche, et à la bataille d'Esling, fut élevé au grade de général de division, en remplacement du général Espagne, tué dans cette affaire à la tête de la troisième division de cuirassiers. En février 1812, le général Arrighi épousa la fille du comte Henri de Montesquiou alors chambellan de l'empereur. Pendant la campagne de Russie, Napoléon lui confia le commandement en chef de toutes les cohortes, qui, l'année suivante, montrèrent tant de valeur dans la campagne de Saxe. Il fut encore chargé de l'inspection et de l'armement de toutes les places des côtes du Nord, depuis l'Eure jusqu'à la Somme, et il sut rendre inutiles toutes les tentatives des Anglais sur les côtes de la Hollande,principalement sur l'île de Walcheren. Pendant que l'on traitait de l'armistice qui suivit les batailles de Lutzen et de Bautzen le général Arrighi fut attaqué, à Leipsick, par les comtes Woronzow et Czernichef. Ces généraux, dans l'intention de couper les communications de l'armée française, et de s'emparer des magasins et des convois qui devaient la compléter et l'alimenter, s'étaient portés en poste sur cette ville, avec 15,000 hommes d'élite des armées russe et prussienne.

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Le général Arrighi, sans artillerie, et n'ayant que quelques bataillons et quelques escadrons, sut, par sa contenance et son adresse, imposer à un tel point au général Woronzow, qu'il vit aux avant-postes, que celui-ci, après quelques escarmouches, se retira à Potsdam, position qu'il occupait auparavant. La ville de Leipsick envoya au général Arrighi une députation pour le remercier de cet important service, et lui offrir tous les secours dont ses troupes pouvaient avoir besoin. Il eut ensuite, pendant le reste de cette campagne, le commandement du 3 corps de cavalerie, et s'acquit beaucoup de gloire, pendant la journée du 18 octobre, à la défense des faubourgs de Leipsick. En 1814, il fut mis à la tête d'un corps d'infanterie qui combattit jusque sous les murs de Paris. Dans cette campagne, il protégea la retraite des corps des ducs de Raguse et de Trévise, dans les plaines de la Champagne; et malgré plusieurs charges successives faites par le grand-duc Constantin à la tête de toute la cavalerie, et d'une artillerie légère, nombreuse et bien servie, ses bataillons, formés en carrés, ne furent jamais entamés. Au retour de Napoléon de l'île d'Elbe, il entra à la chambre des pairs, et partit pour la Corse, dans les premiers jours de mai, en qualité de commissaire extraordinaire. Dès son arrivée, le duc de Padoue établit son quartier-général dans la place de Calvi qu'il fortifia, et il annonça par de grands préparatifs, qu'il était déterminé à la plus vigoureuse résistance si on ve

nait l'attaquer. La bataille de Waterloo ne changea rien à ses dispositions, mais le but seulement en fut différent; il tenta de rendre la Corse indépendante. Le général Arrighi n'eut, dans cette circonstance, que le mérite d'avoir fait une entreprise généreuse; il put à peine lever quelque argent et un petit nombre d'hommes. Compris dans l'ordonnance du roi, du 24 juillet 1815, et dans celle du 16 janvier 1816, il se retira à Trieste. Il a été rappelé par l'ordonnance du 19 novembre 1820. C'est par erreur que l'on a dit que le duc de Padoue avait reçu la croix de Saint-Louis.

ARRIGHI (HYACINTHE), père du précédent, et cousin-germain par alliance de la mère de Napoléon. Il était avocat-général du roi en Corse, et fut, au commencement du règne de Louis XVI, du nombre des commissaires envoyés en France par cette île. Commissaire de la république près l'administration centrale de son pays, il fut exilé avec le reste de sa famille, comme partisan du gouvernement français, lorsque Paoli livra la Corse aux Anglais. Après le 18 brumaire, M. Arrighi entra au corps-législatif, fut ensuite nommé préfet du Liamone, et enfin de toute la Corse, lorsque cette île ne forma plus qu'un département. Il avait perdu cette place, lorsque Napoléon revint de l'île d'Elhe. M. Arrighi fut alors nommé président de la junte qui avait été créée jusqu'à l'arrivée de son commissaire extraordinaire. Il est baron et officier de la légion-d'hon

neur.

SUPP. 1 vol.

ARRIGHI (ANTOINE-LOUIS), frère du précédent, était vicairegénéral de l'île d'Elbe, lors de sa réunion à la France; il fut ensuite nommé évêque d'Acqui. M. Arrighi est un homme distingué par son esprit et son patriotisme. L'empereur, qui avait pour lui beaucoup d'estime et d'affection, le fit baron de l'empire et officier de la légion-d'honneur.

ARRIGHI (Joseph-Philippe), frère du précédent, chanoine honoraire de la cathédrale de Pise, et de l'église métropolitaine de Florence. Lorsque Napoléon quitta la France, après les événemens de 1814, M. Arrighi était vicaire-général d'Ajaccio, et de la principauté de Piombino. La conduite qu'il tint dans cette circonstance, prouva qu'il était moins attaché à la fortune de l'empereur qu'à sa personne. Trois jours après l'arrivée de ce prince à l'île d'Elbe, il publia un mandement remarquable, dans lequel il félicitait les habitans de lui donner asile. Après la seconde abdication, M. Arrighi quitta l'île d'Elbe et se retira en Corse. Il est membre de la légion-d'hon

neur.

ARRIGHI (JEAN), cousin des précédens, a été député suppléant de l'île de Corse à la convention nationale, où il ne prit séance que le 18 vendémiaire an 3. Il sollicita des secours en faveur des Corses réfugiés sur le continent, et obtint un décret qui les leur accordait. Dans la même année, il fut nommé membre de la commission chargée d'examiner la conduite de Joseph Lebon. Après la dissolution de la con

vention, en l'an 4, il entra au
conseil des cinq-cents, où, l'an-
née suivante, il s'éleva contre le
projet d'annuler les élections de
Ja Corse, qui avaient eu lieu a-
vant la promulgation de la cons-

titution. Après la révolution du
18 brumaire, il entra au corps-
législatif, et fit partie de la com-
mission chargée de proposer un
travail pour la radiation des é-
migrés.

FIN DU SUPPLEMENT.

ERRATA DU PREMIER VOLUME.

Liste des membres du sénat-conservateur.

Le nom du général LEGRAND, nommé le 5 avril 1813, a été omis dans cette liste.

Tableau chronologique.

Page LX, au lieu de légat létéré, lisez à latere.

Page LXII, après Mort du duc d'Enghien, supprimez le reste de la ligne et la suivante.

Ibid., au lieu de Pichegru s'étrangle, lisez est trouvé mort.

Page LXIV,

au lieu de Presbourg, lisez Saint-Pétersbourg.

Page LXXVIII, 20e ligne, au lieu de duc de Vienne, lisez duc de Vicence.

Biographie.

AIGOIN, page 61, Ire colonne, au lieu de Davesne, lisez Devaisne.

Sept lignes plus bas, au lieu de: a occupé ensuite, etc., jusqu'au point, lisez fut nommé administrateur des droits d'entrée et d'octrois de Paris

:

A l'avant-dernière ligne, au lieu de Gantelu, lisez Banthelu.

ALBON (Comte). M. le comte d'Albon a déclaré dans les journaux que le commissaire des guerres d'Albon (page 84, 2o colonne) n'était point de sa famille.

ALMERAS, page 127, ligne 4, après armes, ajoutez : Il était adjudantgénéral au siége de Toulon en 1793.

Dix lignes plus bas, au lieu du Gard, lisez de la Drôme.

Et un peu plus au-dessous, au lieu de où il se distingua, et le reste de l'article, lisez : fut nommé en l'an 8 général de brigade par le général en chef de l'armée d'Orient sur le champ de bataille d'Héliopolis, où il fut grièvement blessé; il fut blessé de nouveau à la bataille de Wa Vagram, où il commandait une des brigades de la division Lamarque (corps d'armée de Macdonald); il le fut encore à la bataille de la Moskowa, où il reprit, à la tête de sa brigade, la grande redoute de droite. Il obtint le grade de général de division à la suite de cette affaire.

AMBRUGEAC (le comte Valon d'). Par suite de transposition typographique, les articles de MM. d'Ambrugeac ont été en partie confondus. On doit les rétablir ainsi : Page 149, 30e ligne, 2e colonne, au lieu de : Il entra en France, etc., lisez : Il partit pour la Guadeloupe avec l'expédition française, et de la fut envoyé à Saint-Domingue, où il servit sous les ordres du général Laveaux, aujourd'hui membre de la chambre des députés ; il fut

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