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'grand Dieu, j'ai mis vingt ans pour connaître la patience et j'ai failli tuer mon fils! Que ta science est infinie, ta miséricorde inépuisable et notre faiblesse incommensurable'!

1. Les sept années de noviciat; la loi du silence pendant ce noviciat étaient en vigueur du temps même de Strabon aux Indes; ainsi que le célibat, l'abstinence de la chair des animaux, etc. Voyez aussi dans la Bible l'histoire des mariages de Jacob, etc., etc.

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X

NE CONCLUEZ JAMAIS!

I

Ly avait dans le plus grand Medressa de

Bagdad un cheikh des plus savants; ses cours étaient suivis par des centaines de jeunes élèves, tous plus intelligents les uns que les autres.

Parmi ses élèves, le maître en avait cependant distingué trois, qui lui paraissaient être les plus intelligents.

Un jour, il les réunit tous les trois chez lui et leur dit : « Je vais vous envoyer tous trois au Caire. Les hérétiques sont maîtres de ce pays, je veux que vous l'étudijez à fond et que vous m'en rendiez compte.»>

Le premier part de suite avec ordre de ne rester au Caire que trois mois.

Le second reçoit l'ordre de partir lorsque le

professeur juge, d'après son calcul, que le premier a déjà quitté le Caire.

Enfin, le troisième arrive au Caire, lorsque le second lui-même avait quitté la ville après un séjour de trois mois comme le premier. Ce troisième et dernier rentre enfin à Bagdad, après le même laps de temps. ‚.

Quand les trois élèves eurent remis au professeur leurs rapports respectifs, il les réunit et on commença à lire le rapport du premier.

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Il y mentionnait d'abord les beautés des monuments et des jardins de la ville, l'agrément des environs et des campagnes; puis il faisait une description très vive des lieux de plaisir, des bains, des bazars, des lieux de réunion où des chanteurs et des danseurs des deux sexes amusaient le public nombreux qui fréquentait ces établissements.

Il parlait de la magnificence des fêtes publiques, telles que le départ de la caravane pour La Mecque, la coupure des digues du Kalig, qui alimentait le canal qui unissait alors les deux mers. Il décrivait les jeux publics et les jeux athlétiques, les courses de

chevaux et les revues de l'armée du khalyfe Obéydite.

Enfin, toutes ses observations portaient sur les plaisirs que les habitants du Caire se donnent toute leur vie durant. A entendre son rapport, on aurait cru que toute la population du Caire n'était occupée d'un bout de l'an à l'autre qu'à s'amuser, et il concluait en disant que ce peuple était léger et immoral, et que le prince régnant profitait de ces dispositions d'esprit pour le gouverner selon son bon plaisir, sans lois et sans morale, en véritable hérétique qu'il était.

Le second rapport ne montrait aussi qu'un des côtés de la vie de ce peuple.

Il énumérait les mosquées et les lieux de prière, montrait que ces mosquées, très nombreuses, étaient remplies d'une foule fervente, très attachée à sa religion et à la doctrine de ses princes.

Les vendredis, disait-il, à la prière de midi, les rues se vidaient et l'immense quantité de fidèles accourus ne trouvait pas à se loger dans les mosquées, quoique on en comptât plus de trois cents.

Partout on s'invitait à aller entendre dans la soirée la lecture des Saints Livres, partout et tous les jours on avait des réunions où, après avoir prie Dieu en commun, on discutait sur les Livres sacrés.

Enfin, sa conclusion était qu'il trouvait vraiment dommage de voir tant de ferveur chez un peuple hérétique, gouverné și pieusement et selon la parole divine par un prince si pieux, mais, hélas ! si aveuglé par l'esprit du mal.

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Le troisième rapport roulait sur les sciences et les arts. Son auteur était émerveillé des choses nouvelles et des découvertes récentes en astronomie, en physique, en chimie et en médecine. Il parlait avec admiration des observatoires, des hôpitaux et des jardins botaniques.

Il parlait des fabriques d'étoffes, de verre, de cuivre, de fer, etc., c'est-à-dire de l'industrie en général.

Son admiration n'avait plus de bornes lorsqu'il parlait des mathématiques et particulièrement de la mécanique, des constructions grandioses et élégantes qui s'y élevaient,

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