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MEDECINE.

254. HIPPOCRATIS APHORISMI, ad optimorum librorum fidem accuratè editi; cum indice Verhoofdiano locupletissimo; in-16. Berolini, 1822.

Le Dr. Hecker, l'un des médecins les plus érudits de l'Allemagne, dans cette nouvelle édition des Aphorismes d'Hippocrate, en grec et en latin, a suivi la version de Bosquillon, qu'il regarde comme la meilleure.

H. E.

255. PYRÉTOLOGIE PHYSIOLOGIQUE, ou Traité des Fièvres, considérées dans l'esprit de la nouvelle doctrine; par F. G. BoisSEAU, D.-M.-P.; 1 vol. de 600 p., 1823. Prix: 7 f. 50 c. Paris. Béchet jeune. Avec cette épigraphe: Novi veteribus non opponendi, sed, quoad fieri potest, perpetuò jungendi fædere. Sans adopter toutes les opinions de l'auteur, on doit lui savoir gré d'avoir, pour ainsi dire, rapproché la nouvelle doctrine de celle de nos maîtres, en restreignant dans les limites d'une observation plus sévère, des principes généralisés avec trop de hardiesse, et adoptés souvent par les élèves avant qu'ils soient en état de juger des raisons qui peuvent commander le doute. Certes, la nosographie de notre savant et vénérable professeur Pinel sera encore long-temps le vrai point de départ, jusqu'à ce que le temps et l'observation aient fixé l'opinion des hommes de bonne foi, et qu'on sache bien tout ce qu'il faut adopter et ce qu'il faut combattre dans les nouvelles théories. M. Boisseau est dans une bonne route; on voit avec plaisir, pour moi je dirai avec reconnaissance pour exprimer toute ma pensée, qu'il rend justice à notre Pinel, l'honneur de la médecine française; j'observerai seulement qu'il n'est pas exact de dire que l'illustre auteur de la Nosographic philosophique ait ouvert, pour ainsi dire à son insu, le chemin de la vérité. Il était permis de douter encore à une époque où l'anatomie pathologique était beaucoup moins avancée qu'elle ne l'est aujourd'hui, et quoi qu'en puisse dire le prof. du Val-de-Grâce, il est encore permis de douter. Oui M. Pinel a ouvert le chemin de la vérité, et nous a appris à bien observer; et si la science fait aujourd'hui des progrès, on le doit à ses travaux et à l'heureuse impulsion qu'il avait donnée. Nous regrettons de ne pas donner une analyse de l'ouvrage de

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M. Boisseau qu'il faut lire, et qui mérite une sérieuse attention. Mais ce n'est point un traité des fièvres, c'est la doctrine de l'irritation appliquée à ces maladies, et cela dans toute son extension; car, malgré le titre de l'ouvrage, l'auteur n'admet l'existence d'aucune fièvre essentielle; toute maladie, selon lui, est locale, et toute maladie est une irritation ou une asthénie. Parmi les ouvrages publiés dans l'esprit de la nouvelle doctrine, celui de M. Boisseau est au premier rang. Ce médecin combat quelques idées de M. Broussais, mais ses critiques ne portent que sur des détails; néanmoins il n'admet pas comme cause de toutes les fièvres cette gastro-entérite, que M. Broussais veut toujours rencontrer dès qu'il y a des symptômes fébriles. D. F. 256. NOVE DOCTRINE PATHOLOGICE AUCTORE BROUSSAIS, in francogallia divulgatæ succenta epitome quam aphorismis centum conscripsit HENRICUS SPITTA, D. M. et Ch., in Acad. Georgia Augusta Legens. Gottinga, 1822.

Dans cet ouvrage, le docteur Spitta expose avec clarté et impartialité les points fondamentaux de la doctrine de M. Broussais; et met ses lecteurs en état de juger par eux-mêmes du mérite de cette nouvelle doctrine. Ce livre est d'autant plus utile, qu'avant cette époque il n'existait en Allemagne que deux ouvrages très-incomplets sur ce sujet.

H. E.

257. TRAITÉ DE MÉDECINE-PRATIQUE DE FRANCK, traduit du latin par J.-M.-C. GOUDAREAU, M.-D.-M., tome 5; in-8. Paris. Migneret.

Le génie supérieur et la longue expérience de Franck rendent cet ouvrage un de nos meilleurs traités de médecine pratique, quels que soient du reste les défauts de classification, ou les théories erronées qu'on peut y trouver. La traduction française que M. Goudareau publie, écrite avec clarté et simplicité, ne peut donc qu'être très-utile, puisqu'elle rendra plus générale la lecture d'un ouvrage qui mérite l'attention sérieuse de tout médecin. Le cinquième volume, qui vient d'être mis en vente, renferme la suite des maladies que Franck range dans sa classe des rétentions. Ce sont les rétentions mucoso-lymphatiques, sanguines, adipeuses et hétérogènes, ou vermineuses et calculeuses.

Il eût été à désirer que le traducteur eût ajouté quelques notes,

et une synonimie à cet ouvrage. Il nous fait espérer qu'il pourra faire paraître plus tard la dernière partie de l'ouvrage qui comprend les névroses, et que Franck n'a pas publié avant sa H. E.

mort.

258. Soccorros AS PESSOAS Envenenadas a asphyxiadas, etc.; par M.-J.-B. ORFILA. Secunda ediçao, traduzidos do idioma francez e ampliados com algunas notas; par J.-F. TAVARÈS. In-12 de 13 f.; imp. de Rougeron, Paris.

Traduction de l'ouvrage du professeur Orfila, intitulé: Secours à donner aux personnes empoisonnées et asphyxiées, etc. 259. DES PREMIERS SECOURS A ADMINISTRER dans les maladies et accidens qui menacent promptement la vie. Ouvrage contenant l'indication précise des soins à donner dans les cas d'empoisonnement, de mort apparente, d'asphyxie, de coup de sang et d'apoplexie, de blessures, de plaies envenimées, d'hémorragies, de brûlures, et de corps étrangers introduits dans les ouvertures naturelles; terminé par l'énumération des secours à donner dans quelques affections graves des femmes enceintes et des nouveaux-nés, et par l'indication de la conduite que doit tenir le médecin, quand il est appelé pour un cas de médecine légale; par J. F. A. TROUSSEL, D.-M.-P. 1 vol. in-12. Prix, 3 fr 50 c., et 4 fr. 75 c. port fr. Paris; Béchet jeune. Le titre de cet ouvrage indiquant tout ce qui y est contenu, nous ajouterons seulement que si l'instruction qu'on puise dans les livres pouvait remplacer celle qu'il est si facile d'acquérir au lit du malade, grâce à l'institution de nos cliniques, la lecture de ce petit onvrage serait utile aux jeunes gens qui entrent dans la carrière médicale. Du reste cette compilation est assez bien rédigée, et on y trouve le plus grand nombre des préceptes donnés par les auteurs de médecine et de chirurgie, dans le traitement des maladies et des accidens qui mettent promptement en danger la vie des malades, si on n'y oppose les ressources de l'art. D. F.

I

260.OBSERVATIONS ON THE ACUTE AND CHRONIC DYSENTERY OF IRELAND, etc. Observations sur la dysenterie aigue et chronique de l'Irlande, avec des recherches sur ses causes, la description de ses symptômes et de son traitement; par J. O'BRIEN. Dublin, 1822. Cet ouvrage contient peu de choses nouvelles ; une des observations du docteur O'Brien, fera connaître le mode de traite

ment qu'il employait. Michel Kelly, âgé de 25 ans, fut admis à l'hôpital le 9 mai 1817; au 10o. jour de sa maladie il se plaignait de vives coliques, de ténesmes; les selles étaient sanguinolentes; et, pour nous servir des expressions du malade, innombrables; il éprouvait des douleurs de ventre déchirantes, qu'il attribuait à ce qu'il avait eu les pieds mouillés. Il n'avait pris avant son entrée aucun médicament, si ce n'est une dose de sels. Le jour même de son entrée on fit tirer au malade douze onces de sang; on lui administra six grains de calomel, et un grain d'opium; le soir, avant que le malade s'endormît, on lui fit prendre un bain. Le onzième les selles étaient moins fréquentes, les coliques moins vives, le pouls offrait 98 pulsations, la langue était blanche. On donna de l'huile de ricin avec la teinture de rhubarbe; le calomel, l'opium et le bain furent administrés comme la veille: on continua régulièrement ce traitement chaque jour. Le sixième jour après son admission, la bouche devint malade; une médecine fit disparaître cet accident, la convalescence commença.

Il y a dans cet ouvrage beaucoup de négligences et de fautes d'impression. D. F.

261. PRINCIPES D'HYGIÈNE, extraits du Code de santé et de longue vie, de sir J. Sinclair, Barth., par L. ODIER, Dr. et Prof. en médecine, etc., 2o. édit., corr. et augm., in-8o. de 41 f.; à Genève et à Paris, chez J.-J. Paschoud.

262. NOTES ON THE MEDICAL TOPOGRAPHY OF THE INterior of CEYLAN; Notes sur la topographie médicale de Ceylan et sur la santé des troupes employées dans les provinces de Candie; pendant les années 1815, 16, 17, 18, 19, 20, avec des remarques succinctes sur les maladies régnantes, par H. MARSHALL, chirurgien des armées, in-8°. Prix, 10 sh. 6 d.; Londres, 1822, Burgess et Hill.

Cet intéressant cuvrage est divisé en trois parties qui sont, 1o. la topographie de l'intérieur de Ceylan; 2°. l'état de la santé des troupes; 3. des remarques sur les maladies qui ont dominé.Après avoir fait connaître l'aspect du pays, sa température et les animaux domestiques et sauvages de cette contrée, l'auteur examine le caractère et les mœurs des habitans qui sont intelligens, graves, cérémonieux et apathiques. Leur moral est, selon M. Marshall,

entièrement dégradé. Leurs mœurs sont la conséquence de leur caractère; ils ont souvent une femme pour plusieurs hommes, et semblent désirer voir leur population diminuer plutôt qu'aug

menter.

Après avoir parlé des Candiens, qui forment la partie civilisée des habitans de Ceylan, M. Marshall entre dans des détails curieux sur les Veddahs, qui habitent l'intérieur de l'île et en furent les premiers habitans. Cette tribu sauvage vit entièrement du produit de la chasse; elle est de race Mongole.

Les recherches de l'auteur sur la médecine pratiquée parmi les Candiens sont très-curieuses; il donne un extrait d'un ancien ouvrage de médecine écrit en langue cingalaise (sing-halese) qui présente un singulier mélange d'idées superstitieuses et de résultats d'une saine observation. Ils nomment leurs médecins védérales; voici les qualités que doit réunir un bon védérale: 1o. avoir une longue expérience, 20. n'être pas avide de récom penses; 3o. décider promptement le mode de traitement à employer; 4°. avoir un bon cœur (kind-hearted). Ils admettent quatre circonstances heureuses pour la guérison du malade: 1o. être soigné par un védérale expérimenté ; 2o. avoir un ami pour cueillir les simples que prescrit le védérale; 3°. suivre gaiement ses conseils; 4°. avoir une nourrice attentive.

Les maladies des Candiens sont la fièvre, la dysenterie et des épidémies de petite-vérole; les autres affections sont rares à cause de leur grande sobriété. La partie de l'ouvrage qui traite de la santé des troupes que les Anglais ont dans ce pays est précédée de bonnes observations sur l'effet du climat sur les Européens. Ces troupes sont composées, 1o. d'Indiens envoyés de la présidence de Madras; dont les maladies sont simples et aiguës. La malpropreté qui règne parmi eux y perpétue la gale; 2o. de Caffres d'Afrique du voisinage de Mosambique, qui sont lymphatiques et sujets aux engorgemens glanduleux. Il y a rarement parmi eux des épidémies de fièvres. M. Marshall a observé que la plupart des enfans qui naissent de parens africains périssent à l'âge de 10 ou 12 ans ; 3°. de Malais venus des îles de Java et de Sumatra, remarquables par leur petite taille, qui est au-dessous de la hauteur moyenne des Européens. Ils ont le tronc fort long et les extrémités inférieures courtes. Ils font un grand usage d'opium, mais du reste sont fort sobres. On voit souvent parmi eux des épidémies, des fièvres intermittentes. Ils sont

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