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cessita un prompt recours à la gastroraphie; l'opération étant terminée, la malade dormait passablement. Le 4o. jour l'inflammation et la diarrhée avaient considérablement diminué; le 28o. l'écoulement purulent par la plaie avait presque entièrement cessé, et enfin le 16 mars, 45 jours après l'opération, la cicatrisation de la plaie fut complète. H. E.

THÉRAPEUTIQUE ET PHARMACIE.

326. DISSERTATION qui a obtenu le prix de la fondation de Boylton, sur cette question: Les médicamens peuvent-ils étre introduits dans l'économie animale avec sécurité et avantage en les injectant dans les veines? par E. HALE, M. D. Boston, 1821. ( Biblioth. univ., p. 129, février 1823.)

Sir Christophe Wren, alors docteur et professeur de l'université d'Oxford, qui s'occupa des recherches sur la transfusion du sang, paraît avoir été le premier qui ait fait des expériences sur l'effet de l'introduction des médicamens dans les veines. En 1665 il injecta de l'opium dans les pates postérieures d'un chien; l'animal fut engourdi, mais ne périt pas; tandis qu'ayant injecté une infusion de safran des métaux chez un autre, l'animal eut des vomissemens, et périt. Ces expériences furent répétées deux ans plus tard à Pise, avec les mêmes résultats. En 1667, Fabricius, de Dantzig, rapporte, dans un mémoire inséré dans les Trans. philos., des expériences de même nature tentées sur l'homme.

Ire. Expérience. Le malade était un soldat robuste, atteint d'une affection syphilitique et d'exostoses considérables aux deux bras: on injecta deux gros d'un laxatif, au moyen d'un siphon dans la veine du bras droit; le malade se plaignit de grandes douleurs dans les coudes, qui se dissipèrent; il eut des garderobes pendant deux jours. L'affection syphilitique disparut spontanément. Les autres essais furent faits sur deux femmes épileptiques l'une âgée de trente-cinq ans, l'autre de vingt; on leur injecta dans les veines une résine laxative dissoute dans une teinture anti-épileptique. Elles eurent des selles peu de temps après, et le lendemain la deuxième mourut à la suite de quelques écarts de régime. Les symptômes communs aux trois malades, peu de temps après l'opération, furent des vomissemens excessifs, mais sans effort.

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Le docteur Hale rapporte encore qu'en 1668 on adressa à l'honorable M. Boyle une lettre écrite de Dantzig, qui contenait quelques expériences heureuses sur l'injection des médicamens dans les veines de l'homme: elles furent faites par M. Smith, D.-M., qui obtint la permission de tenter ces essais. Les deux premières expériences furent tentées sur deux personnes affectées de syphilis, une d'elles mourut. Encouragé par la société royale de Londres, M. Smith renouvela ses expériences sur trois personnes. Des médicamens altérans furent injectés, on ne dit pas à quelle dose, dans la veine du bras droit, 1°. d'un goutteux impotent, qui se trouva mieux le lendemain, et quitta bientôt l'hôpital; 2o. d'un épileptique, qui, dit-on, n'eut plus d'attaques; 3o. d'un individu atteint de la plique, qui, comme le deuxième, au bout de trois semaines, put travailler.

On sent tout le doute qu'inspirent ces expériences : aussi M. Hale a-t-il voulu fixer son opinion à cet égard ; et rassuré par les expériences des Fontana, Magendie, Brodie, Orfila, et les siennes propres, il a tenté l'expérience sur lui-même. Il ne connaissait pas alors les expériences de Fabricius et de Smith, ni probablement les effets de l'huile introduite dans la circulation.

M. Hale était en bonne santé, seulement il éprouvait une certaine émotion en réfléchissant à l'incertitude d'exécuter sur lui→ même cette expérience, qu'il ne croyait pas avoir lieu chez l'homme. Il tint à la température de 100° F. ( 38o cent. environ } une demi-once d'huile de riccin. Un aide entoura le bras gauche d'une ligature; la veine médiane fut ouverte par un assez large orifice; l'introduction d'un tube d'argent fut difficile; M. Hale, perdant patience, l'introduisit lui-même, ce qui lui causa beaucoup de douleur; il perdit environ huit onces de sang. Lorsque l'huile fut injectée, elle n'était plus qu'à environ 70° F. (21° c.) Cette injection fut lente et difficile, l'huile tendant à refluer et à ressortir par le côté du tube. On parvint enfin à en introduire un premier gros; mais n'apercevant rien d'extraordinaire, on injecta le reste de la demi-once; on en perdit environ un gros par le reflux au dehors de la veine; il fut remplacé par la même quantité. La veine avait été ouverte à plus de onze heures du matin; l'injection dura vingt-cinq minutes: le tube avait été in, troduit à trois quarts de pouce dans la veine; en le retirant il n'y eut pas d'hémorragie; une tumeur de la grosseur de la moitié d'une noix existait au-dessous de la veine, à la partie interne du

bras, produite par l'effusion de l'huile et du sang dans le tissu cellulaire. On pansa comme pour une saignée simple.

Pendant les premiers momens après l'opération, M. Hale se trouva bien.

«La première sensation extraordinaire que j'éprouvai, dit-il, était un sentiment particulier, un goût huileux à la bouche. Un peu après midi, pendant que je lavais le sang de mes bras et de mes mains, et que je parlais de très-bonne humeur, je sentis un peu de nausée, avec des éructations et de l'ébranlement dans les intestins, puis une sensation singulière impossible à décrire me sembla monter rapidement à la tête; au même instant je sentis une légère raideur des muscles de la face et de la mâchoire, qui me coupa la parole au milieu d'un mot, accompagnée d'un sentiment de frayeur, et d'un léger évanouissement; je m'assis, et au bout de quelques instans je me trouvai un peu rétabli. A midi un quart j'avais toujours le goût d'huile, avec un peu de sécheresse dans la bouche; je pris l'air, ce qui me fit du bien; après m'être reposé quelques momens, mon pouls battait soixantequinze pulsations par minute. A midi trente-cinq minutes le dérangement des intestins continue et augmente; légères douleurs, comme si j'avais pris un purgatif; forte nausée, étourdissement; mon bras est enraidi, ce que j'attribue au bandage. A midi et trois quarts dérangement plus grand encore des intestins; nausée plus forte, encore plus de goût d'huile; bouche moins sèche; cinq minutes plus tard envies d'aller à la garde-robe, mais sans effet; légères douleurs de tête. A une heure vingt minutes la douleur des intestins augmente, elle est aggravée par la pression, besoin urgent d'aller à la garde-robe, sans aucun effet, semblable à celui que procure une purgation; la nausée continue. A deux heures mieux, presque plus de nausée; besoins constans d'aller à la garde-robe, mais inutiles; ils se répétèrent encore deux fois très-forts dans le courant de la journée. Cet état se dissipa plus tard. »

» M. Hale fut malade pendant près de trois semaines, et fut long-temps à recouvrer ses forces et sa santé il rapporte avec beaucoup de détails les expériences qu'il a faites sur des animaux; il essaya l'huile de riccin, les infusions de rhubarbe, d'ipécacuanha, de coloquinte, de l'ipécacuanha en poudre, du tartre émétique, de la magnésie calcinée, quelques sels purgatifs, de l'esprit-de-vin étendu d'eau.

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L'auteur est convaincu que les effets des émétiques et des purgatifs sont les mêmes, soit qu'on les injecte dans les veines, soit qu'on les prenne par la bouche: seulement dans le premier cas, les effets sont beaucoup plus marqués, et il pense que cette méthode d'injection dans les veines est inapplicable dans la pratique de la médecine; mais est bien propre, tentée sur les animaux, à éclairer sur la manière d'agir des médicamens. D. F. 327. REMARKS ON THE TONIC TREATEMENT OF PHTISIS, with cases

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of dyspeptic phtisis, etc. Remarques sur le traitement tonique de la phthisie, avec plusieurs observations de phthisie dyspeptique; par P. HUME, D. M.

Ce mémoire a été lu à la Société de médecine de Clydesdale, en décembre 1822.

Les faits avancés par M. Hume ne prouvent nullement ce qu'il cherche à établir sur la guérison de la phthisie pulmonaire. Il prouve seulement que le traitement tonique peut réussir dans beaucoup d'affections qui ont une ressemblance bien grande avec cette maladie; choses d'ailleurs connues depuis long-temps.

H. E. 328. MÉMOIRE sur cette queSTION : Déterminer si, dans l'état actuel de nos connaissances, on peut établir une classification régulière des médicamens, fondée sur leurs propriétés médicales. Ouvrage auquel la Société de médecine de Paris a décerné une médaille d'or dans sa séance du 20 février 1821. Par Paul - Ant. CAP, pharm., etc. in-8. 53 p. Lyon; 1823. En 1818, la Société de médecine de Paris avait demandé la solution du problème qui fait l'objet de ce mémoire. Pendant deux années consécutives la même question fut remise au concours; et en 1821, la Société, convaincue que le moment d'obtenir une solution complète n'était pas encore arrivé, retira la question, en décernant une médaille à l'auteur de l'ouvrage que nous analysons.

Le Mémoire est divisé en trois parties dans lesquelles M. Cap examine :

1o. Les causes qui ont pu retarder les progrès de la matière médicale.

2o. Il établit d'une manière précise l'objet de cette science, considère les diverses parties dont elle se compose, fixe le degré d'avancement de chacune d'elles, et arrive à cette conséquence: que dans l'état des connaissances actuelles on ne saurait établir

une classification régulière des médicamens, fondée sur leurs propriétés médicales.

3o. Il termine en présentant sur cette branche des sciences médicales, des vues générales relatives au médicament lui-même, aux surfaces qui en reçoivent l'application, et aux changemens immédiats opérés par l'action du médicament. Relativement au premier de ces titres, on conçoit que la matière médicale étant une science d'observation, il a dû s'écouler bien des siècles avant que l'on ait pu constater les propriétés d'un petit nombre de substances véritablement actives. Ce qu'il faut attribuer d'une part à la difficulté de s'assurer de l'identité des circonstances dans lesquelles on fait usage d'un médicament, et de l'autre à la multitude des suppositions hasardées et si fréquentes jusqu'à l'époque où l'on s'est assujetti à suivre, pour les sciences médicales, la marche philosophique adoptée pour l'étude des diverses branches de nos connaissances physiques. Dans la seconde partie, M. Cap définit la matière médicale la science des médicamens, et il établit trois grandes divisions : l'étude du médicament, la connaissance des préparations qu'on lui fait subir, et l'histoire des médications. Les diverses branches de l'histoire naturelle fournissent les vrais fondemens de la première de ces trois branches. La seconde est la pharmacie proprement dite; elle s'appuie sur les données qu'elle emprunte à toutes les sciences physiques. Quant à l'histoire des médications, elle traite des changemens immédiats que produit le médicament, considéré dans les diverses circonstances où l'on en fait usage, et sous les formes variées où on le peut administrer.

Dans la dernière section de son Mémoire (l'histoire des médications), l'auteur, ainsi que nous l'avons dit s'arrête à trois chefs principaux.

1o. Le médicament considéré comme agent de médication; 2o. la surface sur laquelle on en fait l'application; 30. le trouble que cette application suscite non-seulement dans l'organe qui y est immédiatement soumis, mais encore dans toutes les fonctions de l'économie. Chacun de ces chapitres donne lieu à des développemens qu'il faut lire dans le Mémoire qu'une société savante a en quelque sorte adopté, en accordant à l'auteur une médaille d'encouragement. THILL. 329. SAGGIO CLINICO SULL' 1ODIO, etc., traduit en anglais sous le titre Clinical essay on Iodine, etc., : - Essai clinique sur

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