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de ces aiguilles devait être plus élevée de 560 pi., la deuxième de 1200, la troisième de 1680; de sorte que si ces mesures étaient parfaitement exactes, cette dernière aiguille aurait une hauteur absolue de 15,600 pi. de Paris au-dessus de la mer, et dépasserait par conséquent de plus de 800 pi. le sommet du Mont-Blanc, élevé, selon Tralles, seulement de 14,793 pi. M. Zumstein, tout en pensant que ces mesures peuvent être affectées de quelques erreurs, croit cependant qu'elles ne peuvent être assez fortes pour que le Mont-Rose ne soit pas considéré désormais comme étant le point le plus élévé de l'ancien continent. Il annonçait le projet d'aller, avec ses compagnons de voyage, s'établir une autre armée pendant 5 ou 6 jours, au pied des plus hautes aiguilles et d'en tenter l'ascension.

ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE.

F.

43. ERATOSTHENICA COMPOSUIT Gothofredus Bernhardy. Fragmens d'Eratosthène, réunis par G. BERNHARDY, in-8°. Berlin, 1822.

Ératosthène mérita, par sa vaste érudition, les titres de cosmographe, de second Platon, d'arpenteur de l'univers. Ce fut lui qui, le premier, détermina la manière de mesurer la grandeur de la circonférence de la terre. On lui doit le premier observatoire, et la méthode pour connaître les nombres premiers, appelée depuis le crible d'Ératosthène. On n'a retrouvé de ses ouvrages que quelques fragmens imprimés à Oxford, en 1672 (1 vol. in-8°.), dont on a deux éditions, l'une dans l'Uranologie du père Pétau, donnée en 1630; l'autre, publiée à Amsterdam, en 1703. M. Bernhardy a réuni, dans un ordre systématique, tous les débris que l'on a pu retrouver des ouvrages de cet

auteur.

Le savant éditeur sépare les fragmens qui se rapportent aux mathématiques de ceux qui appartiennent à la littérature. Voici l'ordre dans lequel il les présente : 1o. Geographica; 2°. Mercurius; 3°. Libri de Mathematicis disciplinis; 4°. Cubi duplicatio; 5o. Philosophica; 6°. Commentairii de antiquâ comœdiâ; 7°. de Chronographiis. (Extr. de la Rev. Encycl., fév. 1823,p. 328.) 44. A TREATISE OF PHYSICAL ASTRONOMY, Traité d'Astronomie physique, par R. WOODHOUSE. In-8°. Prix : 18 sh., cart. Londres; Wittaker.

45. NOTIZIE ASTRONOMICHE, etc. Notices astronomiques adaptées à l'usage commun, par Antonio CAGNOLA. In-16, avec des pl. grav. en taille-douce. Prix : 4. fr. Milan, Silvestri.

46. DISTANCES DE LA LUNE aux quatre planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, pour 1824 ( en anglais); par H. C. SCHUMACHER, professeur d'astronomie à l'université de Copenhague. Ce recueil, imprimé à Copenhague, en septembre 1822, pour le bureau de la carte marine de Danemarck, contient en outre des tables pour trouver la latitude par l'étoile polaire.

Une des plus brillantes applications de l'astronomie moderne avait été de déterminer les longitudes en mer par la distance de la lune au soleil et aux étoiles principales. M. Schumacher a voulu compléter cette utile pratique, au moyen de la distance du même astre aux quatre planètes les plus remarquables.

a

En publiant ce troisième volume de son entreprise, l'auteur remercie M. Bouvard, qui lui a envoyé ses nouvelles tables de Jupiter et de Saturne, et dont il s'est servi pour calculer les positions de ces deux planètes. A l'égard de Vénus et de Mars, il fait des tables de M. Lindenau, et de celles de Carlini pour le soleil. Les lieux de la lune sont tirés pour la plus grande partie du Nautical Almanach; le reste a été déterminé par les tables de M. Bouvard.

usage

Tout cela nous semble bien propre à inspirer une juste confiance dans le travail exécuté sous la direction de M. Schumacher.

B. Y.

47. Encore QUELQUE CHOSE SUR LA LUNE. (Letterkundig. Magaz., déc. 1828, no. 1, p. 13.)

L'auteur rapporte quelques-unes des observations contenues dans l'ouvrage que le baron de Zach a publié il y a deux ans ; il pense que la lune a une atmosphère extrêmement raréfiée, et que sa surface est couverte de volcans. Il raconte que Herschel, Schrëter, et d'autres astronomes, ont découvert sur cet astre des presqu'îles en feu. Le 24 juin 1778, elle présentait un point brillant, en même temps elle cachait entièrement le disque du soleil. L'amiral Ulloa fut pendant plus d'une nuit témoin de ce phénomène, qui ne pouvait provenir que d'un volcan lunaire. L'auteur pense aussi que la lune contient des eaux, soit sous forme liquide, soit sous celle de neiges et de glaces que le soleil fond tous les mois.

TOME II.

Ro.

2

48. SUR LES CARTES DE LA LUNE. ( Philos. Mag., no. 248, mars. 1823, p. 124.)

L'auteur de cet article se plaint de l'imperfection des cartes de la lune. Il n'y a, dit-il, que l'Astronomie de Keitt, édition de Londres, en 1739, et la Description du système de Copernic, par W. Deane, à Londres, en 1738, qui en contiennent une description exacte, le dispendieux ouvrage de Russel excepté; il engage la société astronomique de Londres à prendre cet objet en considération. L'éditeur du Philos. Mag. observe à ce sujet que l'Astronomisches Jahrbuch, de Bode, pour 1823, contient une belle carte de la lune lithographiée. On pourrait la copier et la faire graver à peu de frais.

49. SUR LA DÉCLINAISON DES ÉTOILES FIXES, par le professeur BESSEL. Astronomische Jahrbuch, pour 1823, et Philos. Magaz., no. 297, janv. 1823, p. 25.)

50. PREMIER FRAGMENT de quelques vues astronomiques fournies par un ancien directeur de l'Observatoire de Paris ( Ann. Europ. de Phys. végét. et d'écon. publ., t. 3, 10o livr., p. 205.) Le but de l'auteur paraît être de déterminer les limites de notre système planétaire.

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51. SECONDE COMÈTE DE 1822. Cette comète a été découverte par M. Pons, à Marlia, le 13 juillet 1822; elle avait été vue le 20 juillet à Marseille, par M. Gambard; mais en Allemagne elle n'a été aperçue que le 20 août. Voici les élémens paraboliques déduits par M. Harding d'après les observations qu'il a faites le 21 et le 27 août, ainsi que le 2 septembre, et ceux indiqués par M. Encke à Seeberg.

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(Philos, Journ., no. 15, janv. 1823, p. 182.)

52. Le baron de Lindenau a publié récemment quelques observations sur la diminution de la masse du soleil. Il pense que cet

astre peut avoir éprouvé des diminutions successives et imperceptibles depuis que l'on cultive la science de l'astronomie; il suppose que le diamètre du soleil est de 800,000 milles, ou 4,204,000,000 de pieds. Nous n'avons pas eu, observe-t-il, jusqu'à ce jour, des instrumens pour mesurer le diamètre des corps célestes à une seconde près. Le soleil, dont le diamètre apparent est de près de 2,000 secondes, peut par conséquent éprouver une diminution de 12,000 dans son diamètre, ou de 2,162,000 pieds, sans qu'on s'en aperçoive. En supposant qu'il diminuât chaque jour de deux pieds, il faudrait 3,000 ans pour que la diminution d'une seconde devînt appréciable. (Gentl, Mag., vol. xvi, févr. 1823, p. 162.) Ro.

PHYSIQUE.

53. TRAITÉ DES MOLECULES PREMIÈRES ou parties simples des corps, ouvrage qui renferme, avec les principes les plus certains que l'on puisse établir concernant les molécules, différentes applications de ces principes, parmi lesquelles se trouve une réfutation péremptoire du matérialisme. Paris, 1819; F. Béchet aîné.

S'écartant des principes qui s'appuient de l'expérience et des lois générales de la physique, pour expliquer les propriétés des corps, l'auteur, à l'aide de la métaphysique et d'un raisonnement abstrait, croit pouvoir combattre le matérialisme, et offrir une nouvelle théorie de l'attraction, de la fluidité et des divers états des corps; mais les explications qu'il donne de ces phénomènes nous ont paru bien obscures, et peu propres à faire faire un seul pas à la science. BERTHEVIN.

54. DI ALCUNI SPERIMENTI, etc. De quelques expériences sur le dégagement du calorique par le frottement, mémoire du chev. Jos. MOROSI, membre de l'institut impérial et royal des scienlettres et arts. In-4°. avec fig. Milan; de l'imprimerie

ces,

royale.

Les corps soumis à l'expérience furent le fer, l'acier, le plomb, l'alliage d'étain, de zinc et de bismuth. Le plomb l'emporta toujours dans la quantité de calorique dégagé, toutes choses égales d'ailleurs.

Une plus grande pression, ainsi qu'une plus grande vitesse, augmenta la quantité de calorique dégagé; mais la pression pa

rut avoir plus d'influence que la vitesse dans cette augmentation. M. le chev. Morosi propose d'employer dans les arts le calorique qui résulte du frottement des corps; mais si l'on fait attention aux grands avantages que l'on trouve à produire de la force à l'aide du calorique, il paraîtra peu probable que la production du calorique par des moyens mécaniques soit économique. L. H.

55. RECUEIL D'OBSERVATIONS ÉLECTRODYNAMIQUES, contenant divers mémoires, notices, extraits de lettres ou d'ouvrages périodiques sur les sciences, relatifs à l'action mutuelle de deux courans électriques, à celle qui existe entre un courant électrique et un aimant ou le globe terrestre, et à celle de deux aimans l'un sur l'autre, par M. AMPÈRE, membre de l'académie royale des sciences, de la société royale d'Édimbourg et de la société helvétique. In-8°. de 356 p.avec 9 pl. Paris, 1822, Crochard.

Cet ouvrage, ou plutôt cette collection de mémoires, dont la plupart ont déjà paru dans les Annales de chimie et de physique a l'avantage de contenir beaucoup de pièces originales concérnant les découvertes récemment faites sur l'électricité et le magnétisme. On y suit avec intérêt le développement rapide de ces connaissances si modernes que nous devons à l'heureuse observation de M. OErsted sur l'action mutuelle des conducteurs voltaïques et des aimans. M. Ampère y a ajouté une branche toute nouvelle et non moins étendue de phénomènes purement électriques qui s'observent avec les conducteurs de l'électricité qu'il appelle dynamique ou en mouvement, par opposition à l'électricité en équilibre ou statique. On y trouve aussi le résultat des travaux de MM. Arago, Biot, Davy, Faraday, de la Rive, que M. Ampère a repris et rattachés à sa théorie. Le nombre des faits contenus dans ce recueil est très-considérable. Ils étaient loin d'être prévus par les notions antérieures à la découverte de M. OErsted. La théorie qu'y développe M. Ampère n'est pas moins remarquable. Il a déduit la formule qui représente l'action mutuelle de deux conducteurs, d'expériences précises, mais seulement relatives à des actions mutuelles de deux conducteurs électriques. Depuis, MM. Savary et de Montferrand ont appliqué la même formule à l'hypothèse de M. Ampère sur la constitution des aimans. Ils ont trouvé que le calcul reproduit les faits anciennement observés par Coulomb et Robison, et ceux

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