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TOPOGRAPHIE, GÉODÉSIE.

768. NOTICE SUR LES OPÉRATIONS GÉODÉSIQUES exécutées par le corps royal des ingénieurs géographes militaires.

Quoique la mesure d'un arc du méridien en France, fut trèspropre à répandre de nouvelles lumières sur la figure de la terre, cependant toute ligne géodésique qui serait connue dans le sens des parallèles à l'équateur, offrirait des données non moins certaines sur les véritables dimensions de notre globe. L'immense réseau trigonométrique qui doit servir de fondement à la nouvelle carte topographique du royaume, fournit l'occasion la plus favorable pour satisfaire complétement à cet égard le désir des savans. Quelques-unes des lignes primordiales liées à la méridienne de Dunkerque mesurée par les astronomes français, sont déjà déterminées, ainsi qu'on l'a annoncé dans le n°. 316, tom. 1 du Bulletin, traduit d'un article du the Literary Gazette, and Journ. of belles lettres, arts, sc., no. 313, 28 déc. 1822, p. 824. Mais comme le rédacteur de cet article rend un compte inexact de ces opérations préliminaires, nous croyons devoir donner quelques détails précis sur cet objet.

Il est incontestable que l'idée de mesurer un arc du parallèle au 45 degré de latitude, et de former une nouvelle description géométrique du royaume, est due au dépôt de la guerre. Cette grande opération exécutée par le Corps royal des ingénieurs géographes militaires, a été commencée en 1811; mais l'on n'a pu lui donner toute l'extension qu'elle a reçue depuis, qu'en 1818, époque à laquelle l'exécution d'une nouvelle carte de France a été définitivement ordonnée par le gouvernement, et où il a été possible d'étendre l'arc du parallèle de la tour de Cordouan jusqu'aux limites de la Savoie. Les observations géodésiques et astronomiques relatives à cette ligne ont été faites en France par un des colonels du corps des ingénieurs géographes militaires pendant les années 1812. 1813. 1819. 1820 et 1821. Quant aux observations astronomiques faites pour déterminer les longitudes servant à obtenir l'amplitude de cet arc, elles ont été commencées par ce colonel en 1822, de concert avec un des membres du bureau des longitudes et plusieurs astronomes de Turin et de Milan. Ces observations seront probablement ache

vées en France dans la présente année,par le même officier supérieur réuni au membre du bureau des longitudes.

L'arc de ce parallèle moyen s'étend maintenant depuis la tour de Cordouan jusqu'à celle de Fiume en Istrie, et comprend ainsi une amplitude de 15o. Cet arc, le plus grand de son espèce qui ait été mesuré, serait susceptible d'être prolongé par les savans étrangers, jusqu'à Neu-Arsova, situés sur le Danube, dans la Basse Hongrie. Il embrasserait alors une étendue de 24 degrés. Indépendamment de cette ligne, la perpendiculaire à la méridienne de Dunkerque à Barcelone, partant de Brest et se dirigeant sur Strasbourg, forme une autre coordonnée fondamentale à laquelle se lie l'immense réseau de triangles qui doit servir de fondement à la carte de France. Ce réseau a l'avantage de se rattacher en même temps aux opérations trigonométriques exécutées depuis long-temps en Belgique, en Hanovre, en Suisse, en Bavière et en Italie, par les ingénieurs géographes français, et si l'on étendait jusqu'à Munich les observations de longitudes à faire sur la perpendiculaire dont il s'agit, il en résulterait un arc de 16 degrés.

Ces résultats scientifiques, fondés sur les meilleures méthodes d'observations et de calcul, sont d'autant plus précieux, qu'ils feront mieux connaître la forme du globe que nous habitons, et qu'ils serviront à coordonner avec une grande précision, les points fondamentaux des cartes des plus belles contrées de l'Europe.

Tel est l'aperçu des travaux géodésiques exécutés par les officiers du corps royal des ingénieurs géographes militaires, sous les auspices du gouvernement et par les soins de l'administration du dépôt de la guerre. B. 769. MESURES TRIGONOMÉTRIQUES DE L'INDE. (Asiat. Journ., n°. 88, p. 351, avril 1823.)

Nous apprenons que la grande levée trigonométrique de l'Inde, sous la direction du lieutenant-colonel Lambton, est très-avancée. La série méridionale des triangles a déjà été étendue jusqu'à Ellichpore, dans le Berar, et continuée jusqu'à la ligne prise pour base près de Beder. Le projet, à ce qu'on dit, est de prolonger cette levée importante jusqu'au voisinage d'Agra; la grande série méridionale serait continuée à travers l'Indostan jusqu'à la Jumna, près de la ville.

On a calculé que les opérations pouvaient être achevées dans le cours de quatre années, et, si des obstacles imprévus pour le moment ne viennent pas faire échouer ce plan, nous pouvons compter avec assurance que dans cet intervalle on aura accompli un des plus étonnans travaux scientifiques qui aient jamais été entrepris.

770. DÉTERMINATION DE LA HAUTEUR DU GRAND WHERNSIDE, avec des remarques sur la réfraction terrestre; par un correspondant. (Philos. Mag., mars 1823, p. 209.)

Ce correspondant rend compte de 293 observations faites à 15 stations différentes, qui prouvent l'inexactitude de la hauteur du grand Whernside, telle qu'elle est donnée dans les mesures trigonométriques publiées par la direction de l'artillerie. Cette inexactitude provient de ce que l'on n'a pas apprécié exactement les effets de la réfraction. Ce correspondant après avoir rappelé les lois de la réfraction, déduites des expériences de MM. Biot et Arago, observe, d'après M. Delambre, que cette réfraction est sujette à une grande variation, qu'elle est même quelquefois négative. La réfraction déterminée en Angleterre par Roy, Mudge et autres, avec le grand théodolite de Ramsden, a donné des résultats différens. Dans l'Inde, la réfraction moyenne observée avec un instrument semblable par le major Lambton est de de l'arc, sauf cependant quelques exceptions. Outre cela, l'auteur de cette notice considère la variation diurne de la réfraction, qu'il regarde comme la cause principale des anomalies; puis l'irrégularité qui provient de la disposition inégale de l'attraction autour de l'observateur. L'auteur a fait des observations réciproques au grand Whernside à Ingleborough, et, après les corrections faites suivant les résultats de l'expérience et de la théorie, il a trouvé la différence de hauteur des stations de 64 P., et la valeur de réfraction terrestre de à Ingleborough et de au grand Whernside.

771. PROPRIÉTÉ COMMUNE à la projection de Cassini et à la carte plate.

M. BENOÎT démontrera élémentairement, dans la dernière livraison de son Cours complet de topographie et de géodésie, dont l'impression se continue (Voyez le n°. 312 du tom. 1 du Bulletin), que la courbe à double courbure, intersection de la TOME II.

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surface du globe terrestre réputé sphérique, par un cylindre droit tangent, parallèle à la ligne des pôles, ayant pour base sur l'équateur, le cercle dont le diamètre est le rayon terrestre, passant à l'origine des longitudes, se trouve être le lieu de tous les points de la terre qui ont des latitudes égales à leurs propres longitudes.

Comme la projection de Cassini est au fond la même que la carte plate, puisque les latitudes y sont remplacées par les distances à la méridienne, et les longitudes par les distances à la perpendiculaire; il s'ensuit que l'intersection mentionnée, ainsi que celle fournie par un cylindre droit tangent, parallèle à l'équateur, ayant pour courbe de base sur le méridien principal, celui du point de contact, un cercle d'un diamètre égal au rayon de la terre, sont représentées, l'une sur la projection de Cassini, et l'autre sur la carte plate, par deux lignes droites émanant de la position du point de contact, et coupant sous un demi-angle droit le méridien principal dans la carte de Cassini, et l'équateur dans la carte plate.

B. 772. DESCRIPTIon d'une équeRRE A MIROIRS. Pet. broch. in-8. avec fig. en bois dans le texte. Luxembourg; impr. de La

mort.

Nous avons appris que l'auteur de cette brochure se nomme M. Lipkens, vérificateur du cadastre, inventeur de l'équerre à miroirs que nous allons essayer de décrire.La boîte qui enveloppe en quelque sorte l'instrument a la forme d'un parallélipipède rectangle d'environ 0,1 mètre de longueur, et 0,02 mètre d'équarrissage, ouvert à ses deux bouts, ce qui permet de découvrir quatre des six petits miroirs dont l'équerre est, au fond, composée. Deux de ces miroirs embrassent, à l'un des bouts de la boîte, un angle de 25 grades, tournant son ouverture en dehors de l'instrument, et servent ainsi à reconnaître, par la double réflexion de partie d'un faisceau de rayons visuels dirigé vers un objet, à travers une portion non étamée de l'un d'eux et correspondant à une petite ouverture pratiquée derrière dans la paroi de la boîte, tous les objets dont les directions forment avec celle de l'objet visé des angles de 50 grades. Ces mêmes miroirs fournissent par une quadruple réflexion du faisceau de rayons visuels, les objets dont les directions se coupent à angles droits. A l'autre bout de la boîte les miroirs comprennent un angle de

100 grades, et font ainsi découvrir, par une double réflexion, les objets dont les directions embrassent un angle de 100 grades.

Celle des faces de la boîte, percée des deux ouvertures relatives au service des quatre miroirs dont nous venons de parler, est garnie de deux autres ouvertures, vis-à-vis de l'une desquelles il en existe une plus petite dans la face opposée. Un miroir en partie non étamé est placé entre ces deux dernières ouvertures et croise leur direction' sous un angle de 50 grades; de sorte qu'il est possible de diriger vers un objet, au travers de l'instrument, un faisceau de rayons visuels dont une partie est réfléchie intérieurement, dans le sens de la longueur de la boîte, sur un autre miroir incliné d'un angle droit au précédent, et si– tué contre l'ouverture restante. La partie du faisceau réfléchie acquiert donc, au dehors de l'instrument, une direction parallèle et opposée à celle qu'elle avait en sortant de l'œil; d'où il résulte que l'observateur découvrira en arrière, par deux réflexions successives, tous les points situés dans l'alignement qu'il détermine avec l'objet visé directement,

On peut prévoir qu'une telle équerre à réflexion doit être d'une application avantageuse sur le terrain. Il appartenait à M. Lipkens de montrer la manière de s'en servir, pour résoudre les divers problèmes dont elle peut procurer la solution; c'est ce qu'il a fait en peu de pages et avec beaucoup de clarté. Aussi sa brochure peut être regardée comme un petit traité sur l'équerre à miroirs, puisqu'après avoir exposé les principes d'optique qui servent de base à sa construction, et avoir détaillé l'instrument pièce à pièce, il résout une série de problèmes, parmi lesquels nous remarquons celui-ci : Diviser en deux parties égales un angle donné, sans autre instrument qu'une équerre fournissant le demi-angle droit. L'essai que nous avons fait d'une équerre construite par M. Lion, horloger à Luxembourg, a pleinement répondu à notre attente.

B.

ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE.

773. ASTRONOMISCHE ABHANDLUNGEN herausgegeben von H. C. SCHUMACHER, erstes heft. Altona; 1823. Mémoires astronomiques, publiés par M. SCHUMACHER, professeur d'astronomie

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