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base à base, de manière que leurs faces s'inclinent sous un angle d'environ 80o.

G. DEL.

855. SOLUTION FÉTIDE ET AMÈRE propre à détruire les insectes, punaises, fourmis, pucerons, chenilles, etc.; par M. Virey. (Journ. de Pharm., fév. 1823.)

Un grand nombre de compositions dont on fait usage pour détruire les insectes ne produisent pas toujours l'objet désiré ; M. Virey propose la solution suivante qu'il faut éviter de mettre en contact avec les dorures et les métaux polis.

On fait putréfier pendant quelques jours 3 kilog. de champignons des bois, ou bolets noirs fétides, dans 100 kil. d'eau où l'on a dissous 1 kilog. de savon noir. On agite le liquide de temps à autre et ensuite on ajoute 64 gr. de noix vomique, dissoute dans la quantité d'eau nécessaire.

G. de C. 856. Chimie des gens du moNDE; par SAM. PARKES; traduit de l'anglais sur la 5e. éd., par J. RIFFAULT. 2 vol in-8.

Depuis que la chimie a pris un aussi grand accroissement, elle est devenue indispensable pour tous ceux qui s'occupent des arts, et la multitude d'applications qu'elle a reçues fait que, peut-être maintenant plus que jamais, elle peut intéresser les personnes même qui ne se proposent pas de la cultiver. Mais souvent on est rebuté par la nature des ouvrages que l'on consulte, et qui, destinés plus particulièrement à donner une instruction positive, ne remplissent pas le but que l'on se propose. Samuel Parkes a publié un ouvrage destiné particulièrement aux personnes du monde, et dont la 5e. édition vient d'être traduite par M. Riffault. L'auteur a écrit son ouvrage par demandes et réponses, et renfermé dans des remarques après chaque chapitre des développemens sur quelques-uns des objets qui peuvent avoir plus d'intérêt. Dans une partie intitulée Notes additionnelles, l'auteur présente un assez grand nombre d'expériences et d'applications intéressantes. Dans la 3o. il indique les moyens de répéter facilement des expériences qui présentent quelque chose de curieux, telles que la préparation des poudres fulminantes, des encres de sympathie, des cristallisations métalliques, etc.

TOME II.

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GÉOLOGIE.

857. CARTE TOPOGRAPHIQUE ET MINÉRALOGIQUE d'une partie du département du PUY-DE-DÔME, dans la ci-devant province d'Auvergne, où sont déterminées les marches et les límites des matières fondues et rejetées par les volcans, ainsi que les courans anciens et modernes, pour servir aux recherches sur l'histoire des volcans; par M. DESMAREST, membre de l'Académie royale des sciences, de la Soc. roy. et centrale d'agricul¡ure, etc.; publiée par M. DESMAREST fils, prof. de zoologie à l'école royale vétérinaire d'Alfort, membre de l'Académie royale de médecine, de la Société philomathique, etc. 6 f. impr. sur pap. colombier, à l'échelle de plus une carte gén. d'assemblage à l'échelle de 16. Prix: 40 fr. Paris, 1823; Ch. Picquet, quai Conti, no. 17.

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Cette carte, attendue depuis beaucoup d'années, vient enfin de paraître. Le travail principal en était depuis long-temps totalement terminé; mais il existait dans l'orthographe des noms de positions, des fautes nombreuses qu'il était très-important de rectifier. La grande difficulté de se procurer tous les renseignemens nécessaires pour cette rectification a toujours fait ajourner, par M. Desmarest père, la publication de cette carte, qui est sans contredit son plus beau titre de gloire, et l'a empêché de jouir de son vivant de l'honneur qu'elle lui aurait procuré. Son fils, après avoir été sur les lieux recueillir des documens que lui ont fournis plusieurs personnes très-instruites qui habitent Clermont, a fait tout ce que les circonstances dans lesquelles il s'est trouvé lui ont permis de faire pour donner à ce travail la perfection dont il était susceptible. Il a placé, d'après les notes que M. le baron Ramond lui a communiquées, l'indication des hauteurs (mesurées barométriquement) sur une foule de points; il a tracé les routes nouvellement établies; exécuté tous les changemens qui devaient avoir lieu dans les noms, etc.

La carte de M. Desmarest est sans contredit la première carte géologique qui ait été faite en France, non-seulement par son antériorité, mais encore par son mérite réel. Elle est destinée à représenter les deux groupes volcaniques des monts Dor et des monts Dôme, et à montrer leur relation de position entre eux et avec la Limagne. Chaque volcan ancien ou moderne a son centre d'ir

ruption indiqué, et tous les torrens de laves qui en sont sortis sont fidèlement tracés. Un mode particulier de représentation est appliqué aux coulées de chacune des différentes époques que l'auteur a distinguées. Les points où les eaux ont effacé les traces des volcans qui y avaient existé primordialement sont aussi marqués d'un signe qui donne la mesure de la dégradation qu'ils ont subie. La gravure de cette carte, commencée par les célèbres Delahaye et Perrier, a été achevée par M. C. Picquet. Elle est large et vigoureuse, et tout-à-fait en harmonie avec la méthode actuellement en usage pour représenter les pays de montagnes. L'échelle très-grande (double de celle de la carte de France de Cassini) que l'auteur a adoptée lui a permis de représenter une foule d'accidens de terrain, qu'il aurait fallu omettre sur une carte exécutée à plus petit point.

M. Desmarest avait aussi fait graver, d'après des dessins de Boissieu, plusieurs vues géologiques de différens lieux intéressans, et notamment des rochers de la Sanadoire et de la Thuilière, dans le fond de la vallée de Rochefort; des prismes basaltiques des environs de la Tour-d'Auvergne et de Peyre-Neire ; de la vallée de Champeix, etc. Son fils se propose d'en ajouter quelques-unes, et de former de l'ensemble de ces vues un recueil qu'on pourra considérer comme se rattachant à la carte minéralogique du département du Puy-de-Dôme qu'il publie en ce moment.

B.

858. OUTLINES OF THE GEOLOGY OF ENGLAND AND, etc. Essai sur la géologie de l'Angleterre et du pays de Galles, avec une introduction contenant les principes généraux de la science, et un aperçu comparatif de la structure des pays étrangers, une carte et des sections coloriées; par MM. W. D. CONYBEARE et W. PHILLIPS. Partie 1re. Londres; 1822; G. Gard. Avec cette épigraphe : Opinionum commenta delet dies, turæ judicia confirmat. ( Cicér.)

na

Cette première partie d'un ouvrage important pour tous les géologues, non-seulement par le mérite connu de ses auteurs mais encore par l'état d'avancement où se trouvent actuellement les sciences géologiques en Angleterre, donne un précis aussi clair que savant des connaissances acquises sur la structure géognostique de ce pays; elle est consacrée spécialement à l'histoire des terrains qui renferment des charbons de terre, et de ceux qui ont succédé aux dépôts carboniferes, c'est-à-dire à l'histoire

des terrains dits secondaires et tertiaires. Le 2o. partie, qui n'a pas encore paru, comprendra la description des terrains de transition, des terrains primitifs et des terrains volcaniques de l'Angleterre.

Dans une introduction de 60 pages, M. W. D. Conybeare, l'un des auteurs, a envisagé d'une manière générale les points les plus intéressans de la science, et son travail, quoique court pour le but qu'il a atteint, est un traité de géologie positive, ainsi que peut en donner une idée l'énumération succincte du sujet des divers chapitres dont cette introduction se compose. 1o. Exposé du sujet et observations sur la simplicité de composition chimique et minéralogique des roches; 2°. ordre régulier dans la succession des masses minérales; 3o. phénomènes de leur distribution en couches; 4°. arrangement méthodique des roches en formation et classes générales; 5o, débris des animaux et végétaux qui se trouvent accidentellement engagés dans les couches, et phénomènes de leur distribution; 6o. bancs formés de débris de roches plus anciennes qui se trouvent parmi les roches récentes; 7. considérations sur le changement de niveau des mers indiqué par les phénomènes précédens, et induction sur les hypothèses qu'il est possible de faire sur ce sujet ; 8°. phénomènes et origine des roches de Trapp, avec un aperçu sur la question volcanique; 9o. théorie de Werner sur quelques-uns des points précédens comparée avec les phénomènes actuels; 10°. phénomènes des vallées avec une explication sur la théorie de la dénudation; 11o. phénomènes du gravier diluvien; 12o. changemens encore produits par les causes existantes; 13°. esquisse sur les progrès de la géologie, et allusions à la physique des livres inspirés.

Après cette introduction savante, les diverses formations dont se compose le sol de l'Angleterre depuis les plus superficielles et récentes jusques et compris la formation carbonifère, sont étudiées successivement, et elles sont réparties en 3 ordres principaux.

L'ordre supérieur comprend les formations supérieures à la craie, c'est-à-dire le dépôt alluvial, le dépôt diluvial, les formations marines supérieures, formation d'eau douce supérieure, formation d'eau douce inférieure, formation de l'argile de Londres, formation de l'argile plastique.

L'ordre supermédien (supermedial order) comprend 1o. la craie, puis 2o. les formations qui sont placées entre la craie et la série des terrains oolitiques, savoir : la craie marneuse, le

sable vert, l'argile de Weald, le sable ferrugineux; la série oolitique qui, à cause du grand nombre de ses couches, est distinguée en supérieure moyenne et inférieure ; 4o. le lias, formation qui sert de base à l'oolite; 5o. enfin les formations intermédiaires entre le lias et le terrain houillier qui sont celles du nouveau grès rouge et du calcaire magnésien.

L'ordre moyen est consacré à l'histoire détaillée des terrains de charbon de terre; chaque ordre, chaque sous-division,chaque chapitre est précédé de considérations générales relatives aux objets qu'il renferme; pour chaque formation, par exemple, les auteurs considèrent sa distribution, sa puissance en épaisseur, sa composition minéralogique. Ils donnent un catalogue aussi complet que possible des fossiles que les couches renferment; ils donnent des détails nombreux sur les diverses localités où cette formation peut être observée, et ils jettent un coup d'œil sur les formations analogues dans les contrées étrangères. L'ouvrage est accompagné d'une carte et de coupes géologiques coloriées qui dans leur genre sont des chefs-d'œuvre par le soin avec lequel elles sont faites, et par la finesse et la netteté du travail. Les coupes qui, à cause de leur longueur, ont dû être reployées jusqu'à 8 fois pour ne pas dépasser le format du livre, donnent l'exemple d'un perfectionnement notable dans le procédé matériel. Le papier, très-fin, est collé intimement par le moyen du cylindre sur une taile de coton également fine, de sorte que la coupe est ployée sans courir le risque d'être déchirée dans les plis, comme cela arrive ordinairement. C. P.

859. ÉRUPTION DU VÉSUVE. (London Mag., fév. 1823, p. 224.)

Le mois d'octobre dernier, a eu lieu une des plus grandes éruptions que l'on ait vues depuis celle de 1794, décrite par Sir W. Hamilton. Dans la soirée du dimanche, le feu sortit de la sommité de la montagne qui jeta un peu de lave; mais après avoir cessé jusqu'au lundi, le phénomène recommença avec fureur. La flamme s'éleva à une hauteur prodigieuse, et les torrens de lave inondèrent le terrain qui s'étend vers Portici et Résina. Le mardi, la montagne fut entourée d'une couche de fumée qui successivement prit différentes couleurs. Vers le soir il en sortit une quantité énorme de lave qui se précipitait divisée en cinq torrens. L'électricité développée par le volcan produisait des éclairs, qui jouaient au-dessous du cône au milieu du feu

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