Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

NOUVELLES TABLES DES SATELLITES DE JUPITER,

DE M. DELAMBRE.

Le degré de précision auquel s'élève aujourd'hui le calcul des mouvemens célestes devient surtout d'une grande importance, lorsqu'il s'agit de représenter ceux des petits astres qui circulent autour de Jupiter. Nous avons vu que M. Delambre en avoit déjà construit des tables exemptes de tout empirisme et dont l'exactitude laissoit peu de chose à desirer; mais ce grand astronome auroit cru n'avoir rien fait pour la géographie et la navigation, si son ouvrage ne se trouvoit au niveau de la théorie.

Les dérangemens qu'éprouvent les satellites de Jupiter par leurs actions réciproques, dépendent de leurs masses (1), et lorsque celles-ci sont mieux connues, les effets qu'elles produisent sont mieux déterminés. M. Laplace a fait sur cet objet de nouvelles recherches qu'il a consignées dans le quatrième volume de la Mécanique céleste. M. Delambre a vérifié de nouveau, d'après cette

(1) Déterminations des masses des satellites de Jupiter par M. Laplace, celle de la planète étant prise pour unité.

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

Exposition du Système du Monde, 1ere édit., liv. 4, chap. 6.
Mécanique céleste, tome 4, pages 126 et 346.

théorie perfectionnée, ses tables des satellites de Jupiter, en les comparant à la totalité des observations qui ont été faites depuis la découverte des satellites jusqu'à l'époque de son travail'; il a rendu plus nombreuses les tables de leurs perturbations; il a porté plus d'exactitude dans celles qui se rapportent à l'équation de la lumière, en tenant compte de toutes les causes variables qui la modifient.

Cependant on peut dire que, malgré les attentions les plus scrupuleuses sur toutes les parties de son ouvrage, l'auteur n'a pu parvenir sans peine à se surpasser lui-même, que la distance est peu sensible entre les résultats de son ancien et de son nouveau travail; mais aux yeux du véritable savant, la moindre amélioration est d'un prix inestimable pour la science.

APPENDICE

Sur les principaux ouvrages Astronomiques publiés depuis 1781, et sur quelques astronomes célèbres morts depuis cette époque.

APRÈS avoir exposé les derniers travaux exécutés sur la mesure de la terre, sur la formation des catalogues d'étoiles et des tables des mouvemens célestes, nous croyons devoir donner une idée des principaux ouvrages publiés sur l'Astronomie depuis 1781, rappeler la mémoire de quelques hommes célèbres qu'elle a perdus depuis cette époque, et terminer ainsi l'Histoire de ses progrès et des événemens qui l'intéressent pendant la période des trente années qui viennent de s'écouler.

L'un des premiers ouvrages remarquables qui se présente depuis 1781, est la Cométographie de Pingré, qui parut en 1783. L'auteur a développé dans cet ouvrage les opinions des philosophes anciens et modernes sur la nature des comètes; il a donné l'Histoire générale de toutes celles qui se sont montrées à la terre pendant plus de 3500 ans; il a fait connoître les différens systèmes qu'elles ont produits et les méthodes imaginées pour calculer leurs orbites depuis celles qui furent employées. par Apien, Tycho et Hévélius, jusqu'à celles de Newton et des grands géomètres modernes. Les différens points de vue sous lesquels il a présenté l'histoire des comètes supposent un très-grand nombre de recherches et des

connoissances très-étendues sur le système du monde et l'on peut croire que quand Pingré n'auroit publié d'autre ouvrage que sa Cométographie, elle auroit suffi pour lui donner la réputation d'un astronome habile et très-laborieux.

L'année 1785 nous offre le recueil des ouvrages de Boscovich, sur l'Optique et l'Astronomie. Les deux premiers volumes contiennent beaucoup de questions relatives aux lunettes achromatiques, parmi lesquelles ́ se trouvent la description et l'usage d'un instrument propre à découvrir les forces des différens verres et la différente réfrangibilité des rayons de la lumière par rapport aux diverses substances réfringentes, les formules nécessaires pour calculer les rayons de sphéricité des lentilles qui doivent former les objectifs, les combinaisons d'oculaires qui peuvent détruire les couleurs de l'iris, les moyens de déterminer les différences de vitesse de la lumière dans différens milieux plus ou moins denses; enfin la Théorie des réfractions considérée comme faisant partie de l'Optique.

Les volumes suivans, qui sont au nombre de trois, contiennent une méthode pour déterminer l'orbite d'une comète, plusieurs Théories relatives à la planète Uranus, les moyens de vérifier tous les instrumens en usage dans l'Astronomie, diverses questions sur l'apparition et la disparition de l'anneau de Saturne, sur les moyens de déterminer la rotation du soleil par les observations de ses taches, sur la longueur du pendule, et sur les rapports qui lient l'Astronomie avec la navigation.

Ces différens ouvrages dont la plus grande partie est écrite en latin, sont le fruit de 40 ans de travaux; ils avoient

été la plupart composés pour les exercices publics du Collége romain, imprimés séparément dans les actes de Leipsick, dans les mémoires de Lucques, de Bologne, et parmi ceux des savans étrangers publiés par l'Académie des Sciences de Paris. Ils ont été enfin recueillis par l'auteur lui-même, qui les a perfectionnés et fait imprimer à Bassano. Les ouvrages de Boscovich jouissent parmi les savans d'une estime générale; ils ont contribué les premiers à répandre en Italie le goût de la saine Physique et les nouvelles méthodes géométriques.

Un ouvrage qui paroît avoir quelque rapport avec le recueil de Boscovich, est le Traité Analytique des mouvemens apparens des Corps célestes de Dionis Duséjour, dont le premier volume a paru en 1786, et le second en 1789. Cet ouvrage est également formé d'une collection de Mémoires imprimés à diverses époques parmi ceux de l'Académie des Sciences de Paris; mais l'auteur a trouvé le moyen de les ramener à la solution générale des deux problèmes suivans:

Etant supposés deux Corps en mouvement dans l'espace, suivant des lois connues, déterminer les apparences qui résultent des mouvemens relatifs de ces deux corps, par rapport à un observateur qui, transporté lui-même dans l'espace, suivant une loi donnée, a de plus un mouvement de rotation autour d'un axe donné de position.

Etant donnés les mouvemens apparens de ces corps, déterminer les lois de leurs mouvemens réels.

C'est à la solution de ces deux problèmes que l'auteur a rapporté toutes les questions relatives aux éclipses de soleil et de lune, aux occultations des étoiles, aux pasde Vénus et de Mercure sur le soleil, aux paral

sages

« VorigeDoorgaan »