La mesure de la réalité: la quantification dans la société occidentale (1250-1600)

Voorkant
Editions Allia, 2003 - 265 pagina's
La familiarité de la civilisation occidentale avec la quantification remonte certainement au moins aussi haut que le Néolithique (mon troupeau a douze chèvres, le tien n'en a que sept), mais des millénaires se sont écoulés avant qu'elle ne devienne une passion. Les Occidentaux croyaient en la Bible, où il était dit que Dieu a tout disposé avec mesure, nombre et poids, mais jusque vers le début du XIIIe siècle ils n'accordèrent que peu d'attention délibérée à la notion de réalité quantifiable. Puis, entre 1250 et 1350, un tournant fut pris, moins dans la théorie que dans les applications concrètes. Nous pouvons probablement réduire cette durée à cinquante ans : 1275-1325. Quelqu'un en Europe fabriqua la première horloge mécanique et le premier canon, instruments qui obligeaient les Européens à penser en termes d'espace et de temps quantifiés. Les cartes marines appelées "portulans", la peinture en perspective et la comptabilité en partie double, techniques à l'état naissant, datent également de ce demi-siècle ou des années qui ont immédiatement suivi. Roger Bacon mesura l'angle de l'arc-en-ciel, Giotto peignit en ayant la géométrie à l'esprit, et les musiciens occidentaux commencèrent à écrire, selon leur propre expression, des "chansons précisément mesurées". Il n'y eut rien de comparable à ce demi-siècle jusqu'au tournant du XXe, où la radio, la radioactivité, Einstein, Picasso et Schönberg entraînèrent l'Europe dans une révolution d'une ampleur analogue
 

Inhoudsopgave

PRÉFACE
13
LA VISUALISATION OU COMMENT LALLUMETTE
137
ÉPILOGUE
219
BIBLIOGRAPHIE
233
INDEX
257
Copyright

Veelvoorkomende woorden en zinsdelen

Verwijzingen naar dit boek

La folle histoire du monde
Michel Bounan
Gedeeltelijke weergave - 2006

Bibliografische gegevens