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aux autres, je crois qu'il vaut mieux lire Gaucelm, Guaucelm. Au glossaire, << drap d'or am capelas » est à tort traduit par «< drap d'or avec figures de brêtres », c'est « de chapelles » qu'il fallait dire. Enluminar, dans l'ex. cité, signifie « illuminer », et non « enluminer ». Sestot si est mal écrit et mal compris. Il faut écrire ses tot si (l'article aurait dû être fait au mot si) et traduire non pas « aussitôt », mais « sans mais ni si », sans qu'aucune objection soit admise. Sobrecop veut dire couvercle et non soucoupe; c'est ce qui se met sur la coupe et non dessous. Tortugua est traduit trop littéralement par « tortue ». Il s'agit d'une tortugua qui entre dans la composition d'un électuaire; c'était donc un sirop d'escargots; testudo, au moyen âge, a généralement ce

sens.

Ce sont là des taches légères. M. Forestié n'en a pas moins le mérite d'avoir mis au jour un document très nouveau et très instructif que personne ne connaissait en dehors de quelques érudits montalbanais, et d'y avoir joint, sous forme d'introduction, de note, des tables, des éclaircissements qui en rendent l'usage relativement facile.

P. M.

PÉRIODIQUES

REVUE DES LANGUES ROMANES, 4a série, t. VIII, no 7. Juillet 1895. P. 289, F. Gabotto, Un poème inédit de César de Nostredame et quelques autres documents littéraires sur l'histoire de France au XVIe siècle, poésies historiques éditées d'après un ms. de la Bibliothèque du roi, à Turin. — P. 316, Ch. Révillout, La légende de Boileau (fin). — P. 329. Bibliographie. – P. 342. Chronique.

T. VIII, nos 8-12, août-décembre 1895. Ce cahier, bien que porttant sur la couverture la mention «< tome huitième », ne contient en réalité qu'un quart de feuille à joindre au t. VIII; ce quart de feuille se compose de la table, paginée 345-6, et de deux pages blanches. Le reste est paginé 1 à 260 et par conséquent semblerait former un nouveau tome qui serait le t. IX. Mais cette hypothèse est inadmissible, parce que ce sont les fascicules de l'année 1896 qui forment le tome neuvième. Faut-il supposer que le tome VIII a été intentionnellement divisé en deux parties ayant chacune sa pagination particulière? En ce cas cette division aurait dû être indiquée sur la couverture et sur les signatures des cahiers. Quoi qu'il en soit, ces 260 pages renferment un texte limousin, édité par M. Chabaneau, et intitulé en titre courant Mémorial du Consulat, jusqu'à la page 104, puis Coutumes, ordonnances et statuts, de la p. 105 à la p. 192, Suite du mémorial, de la p. 193 à la page 246, enfin Appendice, de la p. 247 à la p. 258. Suivent deux pages d'errata. Ni préface ni table. Un avis, imprimé sur la couverture de ce numéro et répété sur celles des numéros suivants, annonce la prochaine distribution de l'introduction à ce document, qui portera le titre général de << Cartulaire du consulat de Limoges ». Au moins eût-il été convenable de faire précéder ce texte d'un avant-propos pour faire savoir au lecteur où se trouve ce cartulaire et dans quelles conditions il se présente. Nous pouvons combler en partie cette lacune en disant que ce cartulaire est celui qui est décrit sous la cote AA. I. dans l'Inventaire des archives communales de Limoges publié en 1882 par M. Antoine Thomas. C'est un document qui a de l'importance au double point de l'histoire locale et de la philologie. On y trouve aussi, épars çà et là, des fragments de la coutume de Limoges, qui intéressent l'histoire du droit. Malheureusement il ne paraît pas que le rédacteur ou compilateur se soit astreint à suivre aucun ordre. Les pièces, dont beaucoup sont datées, ne se suivent pas en ordre chronologique, et ne sont pas non plus classées par matières. Parfois la même pièce est transcrite deux fois, avec des

variantes plus ou moins considérables (comp. les nos 97 et 131), ce qu'il eût été utile de signaler en note. Ce désordre donnerait à supposer que le cartulaire est de diverses mains; s'il en est ainsi il eût été commode pour l'étude que ces différences de main eussent été indiquées en note là où elles se présentent, car on ne pourra, sans perdre de temps, en rechercher l'indication dans l'introduction promise. Espérons qu'à cette introduction M. Chabaneau joindra une table chronologique des pièces, une table des matières, une table des noms et un glossaire.

T. IX, no 1, janvier 1896. - P. 1, Le livre de Memorias de Jacme Mascaron, p. p. M. Ch. Barbier. Errata et glossaire. Cette édition, répartie entre trois volumes de la Revue, ne pourra être consultée commodément que dans le tirage à part. P. 26, Livre de comptes des ouvriers de Notre Dame la Major d'Arles (premier art.). Un court avant-propos nous apprend que ce texte (qui appartient à la fin du xve siècle) est publié d'après une copie faite par M. Roboly, «< paléographe » à Arles. Mais, si je ne me trompe, M. Roboly est mort depuis bien des années. Il ne peut donc être tenu pour responsable d'une publication qu'il n'avait sans doute pas prévue. Ceci dit, j'ajouterai qu'il eût été bien nécessaire de revoir la copie ou l'épreuve sur le manuscrit. Il y a des blancs dont la signification aurait dû être expliquée en note. Existent-ils dans le ms.? ou a-t-on laissé en blanc un mot qu'on ne lisait pas ? Enfin ce qui prouve que cette publication a été peu surveillée, c'est que la ponctuation y fait à peu près complètement défaut. - P. 40, Bibliographie.

T. IX, no 2, février 1896. — P. 49, E. Bouvy, Voltaire et la langue italienne. P. 72, J. Buche, Lettres inédites de Jean de Boyssoné et de ses amis (deuxième série). Ce sont des lettres latines du xvie siècle. P. 86, Bibliographie. Analysant l'un des derniers numéros de la Romania, M. Constans regrette que la carte au 1/1.500.000e qui accompagne mon mémoire sur cet g suivis d'a « n'ait pu recevoir, en employant des caractères plus fins, d'autres noms que ceux des communes ». Mais elle fût devenue illisible. La carte en question n'est faite que pour aider le lecteur à suivre l'exposé contenu dans le mémoire : elle n'a pas la prétention de le remplacer ni même de le résumer. La géographie physique, qui a aussi son importance en pareille matière, ne pouvait non plus être figurée sur une carte à petite échelle. Mais on trouve partout les cartes de l'État-major et du service vicinal, qui permettent de contrôler mes assertions. P. 92, Chronique.

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T. IX, no 3, mars 1896. - P. 97, J. Ulrich, La moart e paschiun de Noass Segner Jesu Christi, texte haut engadinois du xvIe siècle. Édition revue et corrigée d'un court poème déjà publié par M. Caviezel. M. Ulrich y a joint un glossaire détaillé. — P. 117, Lettres inédites de Fr. Bosquet, évêque de Lodève, p. p. M. L.-G. Pelissier. — P. 125, M. Rivière, Le feye ebravaguet (les brebis épouvantées); récit en patois des environs du Péage de Roussillon (Isère). P. 138, Lettres inédites de Jean de Boyssoné (suite). — P. 143, Chro

nique.

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T. IX, no 4, avril 1896. — P. 145, Livre de comptes des ouvriers de Notre

Dame la Major d'Arles (suite). Cette seconde partie est publiée avec plus de négligence encore que la première. Le texte est criblé de fautes d'impression. Les abréviations sont tantôt développées, tantôt figurées de la façon la plus imparfaite; les apostrophes, les accents, les majuscules placés d'une façon irrégulière. P. 166, Bibliographie. - P. 175,.Chronique.

P. M.

No 1.

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS, 1895. P. 74, P. Meyer, Prière à la Vierge en vers décasyllabiques accouplés. Il s'agit de la pièce Très haute dame, virge empereris, dont plusieurs copies ont été énumérées dans le Bulletin de 1894 (p. 54). On en signale ici dans le ms. B. N. fr. 20039, un nouveau texte, incomplet de la fin, mais présentant au commencement un préambule de huit vers octosyllabiques qui manque ailleurs. On aurait pu en signaler un autre, jusqu'ici non mentionné, que renferme le ms. Roy. 2. A. IX (ff. 115-120) du Musée britannique. Ce ms. a été fait en Angleterre; tous les autres mss. qui renferment la même pièce sont français. — P. 80, P. Meyer, Notice du ms. fr. 17177 de la Bibliothèque nationale (Histoire universelle; Brut en prose; poésies et chroniques diverses). Ce ms., tout entier de la fin du XIIIe siècle, se compose de deux parties, qui se distinguent à première vue par la différence de l'écriture. Celle qui a été écrite en premier lieu, mais bien peu de temps avant l'autre, est formée des feuillets 244 à 281. Elle a été écrite par le copiste à qui nous devons le ms. B. N. fr. 24431, décrit longuement, mais d'une façon fort inexacte, par Fr. Michel dans la préface de ses Chroniques normandes (Rouen, 1839). Non seulement l'écriture est la même, mais les ouvrages ou opuscules sont en partie identiquement les mêmes dans les deux mss. et présentent le même texte. L'autre partie du ms. 17177 (ff. à 243) a été écrite pour être reliée en tête des feuillets 244 à 281: la table initiale se rapporte aux deux parties. Ce ms. renferme d'abord une copie, jusqu'ici non signalée, de l'Histoire universelle jusqu'à César sur laquelle un mémoire a été publié dans le t. XIV de la Romania (pp. 36 et suiv.). Cette copie n'avait pas été reconnue lorsque ce mémoire fut publié, parce que le premier feuillet, qui contenait une miniature, a été enlevé. On y a intercalé (ff. 74 et suiv.) une version en prose de l'Historia regum Britannia de Geoffroi de Monmouth, dont on ne connaît aucun autre exemplaire. Suivent divers poèmes (Alart de Cambrai, Moralités des philosophes, etc.), entre lesquels on remarque (ff. 224 et suiv.) une version inconnue jusqu'à présent de l'Anticlaudianus d'Alain de Lille. Le ms. se termine par un court poème (112 vers) sur les Quinze signes de la fin du monde qui est ici publié pour la première fois.

CHRONIQUE

- M. Auguste PROST est décédé à Paris le 24 juillet, âgé de près de 80 ans. Sa vie laborieuse avait été consacrée à l'histoire de la ville de Metz. Il y était né et il y avait vécu jusqu'en 1871. Depuis, il s'était établi à Paris, continuant à recueillir des matériaux, mais publiant peu. Il est l'auteur d'un livre qui intéresse par certains côtés l'histoire de notre ancienne littérature : Études sur l'histoire de Metz, Les légendes (Metz et Paris, 1865, in-8, 510 pages), où il étudie toutes les légendes, soit entièrement fabuleuses, soit à base historique, qui se rattachent à Metz. Nous y signalerons plus particulièrement un chapitre sur les éléments qui sont entrés dans la composition de la chanson du duc Hervis.

- P. Meyer imprime en ce moment dans les Notices et extraits des manuscrits une très longue description du ms. Bibl. nat. fr. 6447, déjà mentionné icimême à l'occasion de la copie de l'ancienne version des quatre livres des Rois qu'il renferme (XVII, 126), mais où se trouvent bien d'autres compositions plus intéressantes et jusqu'ici inconnues, notamment une sorte d'amplification en prose de la Genèse, qui a été rédigée d'après deux poèmes français : l'un en vers octosyllabiques, qui est perdu, mais dont on peut souvent retrouver le texte original dans la mise en prose; l'autre (à partir de l'histoire de Joseph), où l'on reconnait sans peine le poème d'Herman de Valenciennes. Le mêms ms. contient une version en prose des Machabées faite d'après la Vulgate (avec des interpolations tirées des Antiquités juives de Josèphe) et d'après un poème français tout différent des poèmes sur les Machabées qui nous sont parvenus. Il y a encore dans le même ms. tout un recueil de légendes de saints dont plusieurs sont la mise en prose de poèmes.

- D. Roque Chabás vient de publier, dans le Boletin de la Real Academia de la Historia (t. XXVIII, p. 87), un testament du fameux médecin catalan Arnauld de Villeneuve, fait à Barcelone le 20 juillet 1305, d'après une copie des archives de la cathédrale de Valence, exécutée le 23 janvier 1336 (n. st.), sur une autre expédition authentique du 22 décembre 1321. Le R. P. Fita a joint à la transcription de D. Roque Chabás un commentaire de deux pages. Ce testament est intéressant; il confirme certains faits de la vie d'Arnauld que nous connaissions par d'autres documents; il en découvre de nouveaux. Il nous apprend d'abord le nom de la femme d'Arnauld que nous ignorions : Agnes uxor mea. A cette Agnès est légué tout ce que le médecin possédait de

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