VOICI

OICI les statuts et règlemens quele SupérieurGénéral (1) présenta, en 1812, à l'approbation du Grand-Maître et du Conseil de l'Université.

er

TITRE PREMIER.

Statuts généraux.

ART. 1. « La société des Frères des Ecoles. chrétiennes, connus, avant la révolution, sous le nom de Frères des écoles chrétiennes du faubourg Saint-Antoine, se compose de sujets. qui se consacrent librement et sans vœux, sous la direction d'un supérieur général,à l'éducation gratuite des enfans des pauvres. »

(1) C'était alors le Frère Leboucher.

2. Il y a une maison chef-lieu, où réside le supérieur avec les maîtres en activité, dont les écoles ne sont pas éloignées du chef-lieu, et où est placé le noviciat.

3. Le supérieur envoie un ou plusieurs mattres dans les paroisses de la ville et de la campagne, selon les demandes qui lui sont faites, et le besoin des lieux.

4. Réunis ou dispersés, les Frères suivent la même règle, et restent soumis au même supérieur général.

5. Le supérieur est assisté d'un conseil com posé du maître des novices, et des cinq Frères plus anciens de reception, existant auprès du chef-lieu.

6. Les Frères, n'étant point liés par des vœux, peuvent quitter la communauté, quand ils le jugent à propos; et réciproquement, la communauté peut les remercier quand il y a lieu, sans toutefois être obligée d'en donner publiquement les motifs.

7. Ce renvoi est décidé par le supérieur assisté de son conseil à la majorité des suffrages.

TITRE DEUXIÈME.

ART. 1. Le supérieur général et le maître des novices sont élus à la majorité des suffrages. Le supérieur doit être âgé au moins de 30 ans, et le maître des novices au moins de 25 ans,

2. L'assemblée pour l'élection du supérieur général se compose de tous les Frères en activité, ou qui, retirés pour cause d'âge ou d'infirmité, fourront s'y rendre.

3. Les maîtres des maisons sont nommés par le supérieur, qui peut les changer quand le besoin et l'utilité l'exigent, et sans être tenus d'en donner les motifs.

4. Pour être admis au nombre des frères, il faut faire un noviciat d'un an au moins, suivant l'âge et la capacité des sujets.

5. Il faut avoir 16 ans accomplis pour être admis au noviciat.

6. Les novices sont exercés dans la lecture, l'écriture, la grammaire française, les calculs, et surtout à l'instruction de la religion catholique.

ART.I.Le supérieur général est chargé spécialement de surveiller la conduite des maîtres particuliers des écoles, de leur faire rendre compte de leurs travaux, de visiter les écoles, de temps. en temps, pour s'assurer de la manière dont ils s'en acquittent, et leur donner les avis nécessaires quand ils en ont besoin.

2. Il est chargé en outre de les perfectionner dans toutes les parties de l'enseignement prescrit par l'art. 6 du titre 2, soit en les instruisant lui-même, soit en présidant aux différens exercices établis entre les maîtres et les novices pour les perfectionner.

3. Les novices et tous les frères, indépendamment de leur travail préparatoire pour leurs écoles, sont tenus d'apprendre eux-mêmes par coeur, et tous les jours, un certain nombre de versets du Nouveau Testamentet du grand catéchisme de Montpellier, et d'en rendre compte au supérieur, quand ils demeurent avec lui dans le chef-lieu.

4. Il se fait, deux fois au moins par semaine, un exercice entre les maîtres, destiné à les former à l'instruction des enfans, et qui consiste

à développer les vérités énoncées dans le catéchisme; soit en les appuyant des réflexions de quelques bons auteurs, soit en y appliquant des faits historiques et édifians qui peuvent y avoir rapport. Cet exercice est soutenu par les maî tres, chacun à son tour; il est suivi d'un catéchisme renforcé que l'un d'eux fait aux autres maîtres sur une matière donnée quinze jours ou trois semaines d'avance.

TITRE QUATRIÈME.

ART. 1. Les maîtres font deux classes par jour, excepté les dimanches, les fêtes chômées, les jours de congé et les vacances; l'une depuis huit heures du matin jusqu'à onze, et l'autre, depuis une heure jusqu'à quatre.

2. Chaque classe commence et finit par une courte prière en français.

3. Les maîtres ont soin de tenir propres et sains, les lieux où se rassemblent les enfans.

4. Ils sont chargés d'apprendre aux enfans à lire, écrire et calculer, et les principes de la religion catholique, avec plus ou moins de développement, selon leur âge et leur intelligence.

5. L'année scolastique se termine par un exercice soutenu par les enfans, qui consiste