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Nous possédons deux sortes d'écoles, dans lesquelles l'enseignement individuel a enfin cessé de désoler la patience des maîtres et la bonne volonté des

autre méthfans, pour faire place à cette

autre méthode, «qui consiste à se servir des << enfans eux-mêmes plus avancés les uns que « les autres, pour multiplier l'action de l'ins<<tituteur vis-à-vis de chacune des subdivi « sions ou classes; et cela mutuellement, de «manière à leur éviter toute inaction, tout <<< retard.» (1).

Ces écoles d'enseignement mutuel doivent être distinguées, suivant les diverses époques

(1) Journal d'éducation, n° d'août 1818; article de M. le comte Alexandre De Laborde...

de leur création, en anciennes et en nouvelles écoles.

Nous réunissons sous le titre d'anciennes, celles qui ont été fondées par M. De La Salle, en 1680, par M. Tabourin, en 1713, sous le titre commun d'Ecoles chrétiennes, et avec tous les principes essentiels de l'enseignement simultané et mutuel. Les nouvelles, sont celles qui, adoptant les mêmes principes, et les mettant en œuvre avec plus d'étendue et d'activité, ont fait faire à cette ancienne méthode, dans le cours des vingt dernières années, soit en France, soit hors de France, de si heureux et de si rapides progrès.

Mais encore, à quoi se réduisent jusqu'ici çes précieux établissemens!

Tout annonce que les nouvelles écoles triompheront plus vite aujourd'hui, que les anciennes n'ont triomphé jadis: et pourtant, c'est beaucoup, si le concours des autorités civiles et ecclésiastiques, les suffrages unanimes de tous les corps littéraires, le zèle infatigable d'une société qui se compose de ce qu'il y a de plus illustre et de plus éclairé, l'action continue du corps spécialement chargé de l'instruction publique dans tout le royaume, la haute protection enfin des ministres du Roi et la bienveil

lance du Roi lui-même, ont réussi à porter jus. qu'à douze cents le nombre de ces asyles ouverts à l'enfance, et cela dans un pays dont la population excède 29,000,000 d'habitans. (1)

Quant aux anciennes écoles, celles des Frères, non seulement presque tous les villages, et la plus grande partie des villes, mais des départemens entiers, mais des provinces entières ne les connaissent pas et ne les ont jamais con

nues.

Ceci demande quelques développemens.

(1) Annuaire présenté au Roi par le bureau des longitudes, pour l'an 1819.

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CHAPITRE XXIX.

Nombre et situation des écoles chrétiennes avant et depuis l'établissement de l'Universite de France.

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L'UNIVERSITÉ, créée par une loi en 1806, fat organisée deux ans après par un décret, dont toutes les dispositions avaient été clairement exposées au Corps Législatif, au moment même de la présentation de la loi, ainsi que nous le montrerons dans notre second livre.

Quelques jours après la publication du décret du 17 mars 1808, Bonaparte dicta des instructions particulières (1), qui devaient diriger le

(1) Nous les ferons connaître dans la suite de cet ouvrage..

grand-maître dans le gouvernement général de l'Université.

Conformément à un article de ces instructions, le grand maître dut consulter les préfets et les évêques de tout l'empire, sur la situation où se trouvaient l'instruction et l'éducation publiques.

M. de Fontanes reçut des évêques, comme des préfets, des renseignemens aussi étendus que précieux.

Comme le décret du 17 mars contenait plusieurs dispositions relatives à l'instruction primaire, et qu'à cette occasion il parlait explici tement des Frères des écoles chrétiennes, les évêques n'hésitèrent point à comprendre ces instituteurs parmi ceux sur lesquels ils devaient. envoyer au grand-maître leurs observations et leurs notes.

Nous pensons qu'il ne sera indifférent pour personne de connaître, par une voie aussi sûre, quelle était alors la position des Frères.

Lyon était leur chef-lieu, comme il l'est aujourd'hui : ils avaient pour supérieur le Frère Frumence, sous le titre de Vicaire-Général.

Le cardinal Fesch, archevêque de Lyon, répondit, le 1° octobre 1808, à la circulaire

er

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