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compte, dans le plus bref délai, de la situation actuelle des facultés de droit situées dans les diverses villes de l'empire, des progrès qu'elles ont fait depuis leur réunion à l'Université; il proposera les moyens de mettre leurs revenus propres en équilibre avec leurs dépenses..... (art. 189).

« Le grand-maître rendra compte également des mesures prises pour l'exécution des articles 107 et 108 des statuts de l'Université, du 17 mars 1808, en ce qui concerne l'instruction primaire, et des résultats obtenus. (art, 190). »,

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CHAPITRE VIII.

Comment le clergé avait accueilli l'établissement de l'Université, même impériale.

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AVANT de passer aux ordonnances par lesquelles le Roi, rendu à la France et au trône de ses ancêtres, a plusieurs fois déclaré ses intentions bienveillantes à l'égard de l'Université, il est bon de montrer, pour la seconde, fois, et sous un point de vue général, de quel oeil le Clergé avait d'abord 'envisagé ce nouveau corps enseignant.

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Nous avons dit que, dès l'année même du décret d'organisation, et conformément aux ordres de Bonaparte, le Grand-maître, heureux de pouvoir éclairer ainsi ses premiers pas et satisfaire sa propre inclination, avait consulté tout à la fois et les préfets et les évêques.

La circulaire adressée aux évêques, le 10 mai

1808

, par le Chancelier de l'Université, était conçue en ces termes:

<< Monseigneur, S. M., en confiant à un évêque la place de Chancelier de l'Université, a sans doute eu principalement en vue la fidèle exécution de l'article du décret qui donne pour première base à l'enseignement public les préceptes de la religion catholique, et qui prescrit aux membres de l'Université l'obéissance aux statuts qui tendent à former pour l'Etat des citoyens attachés à leur religion, à leur prince, à leur famille. >>

<< L'espoir de contribuer à un si grand bien me rend particulièrement précieuse la place dont S. M. vient de m'honorer, d'autant que j'ose me flatter que les évêques des diverses parties de l'empire voudront bien m'aider à la remplir de la manière la plus utile, en me mettant à même de donner des renseignemens exacts à M. le grand-maître et au conseil de l'Université sur le mérite des sujets qui sont chargés des diverses parties de l'instruction publique. >>

«Dans ces vues, je vous invite, Monseigneur, à me faire connaître les noms des chefs des maisons d'éducation, ainsi que ceux des. professeurs, qui par leurs talens et leur bonne

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conduite, se sont acquis l'estime de leurs concitoyens, et que vous jugez dignes de la confiance du gouvernement, par leur attachement à la dynastie régnante, et par la pureté de leurs principes. >>

« Je désirerais aussi que vous voulussiez bien me marquer quelle opinion on a de la capacité des professeurs dans les belles lettres et les sciences qu'ils sont chargés d'enseigner, et surtout si les chefs des Lycées, ainsi que ceux des écoles secondaires, mettent quelque zèle à graver dans le cœur des jeunes élèves les principes de la religion, et les vertus morales dont ces principes sont le fondement. >>

« Il doit vous être facile de vous procurer des renseignemens certains sur ces divers points, en vous faisant rendre compte du résultat de l'éducation morale dans les divers établissemens. de votre diocèse. Ce sont en général les parens qui, à cet égard, sont les meilleurs juges : car une maison d'éducation ne laisse rien à désirer sous cet aspect, lorsque les jeunes gens, au lieu de causer de cruelles inquiétudes à leur famille dès leur entrée dans le monde, reçoivent au contraire avec docilité les conseils si nécessaires à cet âge. Vous avez souvent l'occasion de remarquer, Monseigneur, que le défaut de subordination de la part de la jeunesse est aujourd'hu

un des plus grands maux qui affligent la société. Je m'estimerais trop heureux, si je pouvais contribuer à faire renaître une vertu dont la pratique peut seule assurer le bonheur des familles, et qui, dans nos législations modernes, ne trouve de motifs puissans que dans la religion dont nous sommes les principaux ministres. >>

<<< L'exactitude et l'orthodoxie dans la doctrine, l'attachement aux maximes du clergé de France dans les facultés de théologie, l'instruction religieuse et morale dans les lycées, les colléges et les pensions, sont sans doute les objets que doit avoir principalement en vue l'évêque que S. M. a daigné appeler à l'une des principales places de l'Université, mais il ne saurait compter sur le succès de ses bonnes intentions qu'autant qu'il sera aidé par les lumières et les conseils de ses confrères dans l'épiscopat.

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Ainsi prévenus par ces généreuses et franches ouvertures, les évêques, qui, jusque-là, osaient à peine user du droit imprescriptible de visite et d'inspection qu'ils ont, par la nature des choses, dans tout établissement d'instruction publique, sous le rapport de la religion et des mœurs, sentirent ranimer leur courage et leur zèle. La confiance répondit à la confiance; et de toutes

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