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tout cet ordre de choses, qu'il n'est peut-être pas inutile de lui remettre sous les yeux, de temps en temps, des lettres- patentes et des approbations de bulles.

Voici comment nos rois s'exprimaient' 'en pareille occasion: « Les Frères des écoles chré<<< tiennes de Saint-Yon, établis à Rouen, nous <«< ont très-humblement fait représenter qu'ils ❝ ont obtenu en cour de Rome, le sept des << calendes de février dernier, des bulles confir<< matives de leur Institut et de leur règle, pour « l'exécution desquelles ils ont besoin de nos << lettres d'attache sur ce nécessaires, qu'ils nous << ont supplié vouloir bien leur accorder; à quoi << ayant égard, nous vous mandons d'ordonner << que, notre procureur-général appelé, s'il vous «< appert que, dans lesdites bulles, il n'y ait << rien de contraire aux saints décrets et con«< cordats passés entre le Saint Siége et notre «<< royaume, ni ne dérogeant à nos droits, aux << franchises et libertés de l'Eglise gallicane, << vous ayez, en ce cas, à les enregistrer, et de << leur contenu faire jouir et user lesdits Frères << de Saint-Yon, pleinement et paisiblement. » A Versailles, 26 avril 1725.

D'un autre côté, telle était la forme en laquelle les évêques autorisaient l'exécution des

bulles du Pape dans leurs diocèses respectifs : << Vu la bulle ci-dessus, nous l'avons approu«vée et nous approuvons, et permettons « que, selon sa teneur, les Frères dont il y est « fait mention, demeurent dans notre diocèse, << observant assidûment la règle et les statuts << marqués ci-dessus.» A Rouen, le 17 mai 1725.

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CHAPITRE X.

Réflexions sur les Statuts fondamentaux, par l'Université en 1810.

visés

Nous avons vu que plusieurs des articles énoncés dans la bulle, et recommandés comme tous les autres à l'exacte observance des Frères, à la protection de toutes les autorités, au respect de tous les hommes, n'étaient pas reproduits dans les statuts de 1810.

Nous aurions pu observer encore que tout au contraire ces derniers statuts rétablissent une disposition capitale que la bulle de 1724 avait prescrite contre l'usage établi, mais qu'un rescrit postérieur, accordé en 1786, avait modifiée, conformément à l'usage toujours subsistant: nous voulons dire, la disposition qui réservait l'élection du supérieur général et des assistans aux direc

teurs assemblés des principales maisons (1). On se rappelle que, pour des raisons qui parurent excellentes en France et à Rome, ces elections avaient été expressément attribuées au chapitre général, formé de quinze directeurs et de quinze anciens Frères.

Nous allons maintenant rapprocher les statuts actuels de ceux qui furent publiés en 1787, et représentés comme éminemment propres à conserver parmi les Frères le premier esprit que le vénérable serviteur de Dieu avait introduit dans la société.

Parmi un grand nombre de dispositions que contient le recueil de 1787, et qu'on ne trouve point répétées dans les statuts de 1810, nous avons distingué celles qui suivent; elles nous ont paru dignes d'attention, sous plus 'd'un rapport.

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Lecture de l'Ecriture sainte. «Pour entrer et vivre dans l'esprit de l'Institut, les Frères un très - profond respect pour la sainte Ecriture; et, pour en donner des marques, ils porteront toujours sur eux le Nouveau Testament, et ne passeront aucun jour sans en faire quelque lecture, par un sentiment de

(1) Art. 4 des statuts actuels.

foi, de respect et de vénération, le regardant comme leur première et principale règle. Pendant le souper, on fera lecture, 1o du Nouveau Testament, des Epîtres des saints apôtres et de l'Apocalypse; 2° d'un chapitre de l'histoire de la sainte Bible; 3° d'un livre de piété, et, sur la fin, de quelques versets de l'Imitation de J. C.» (chap. 2 et 29.)

Point de dévotions particulières. «Il ne sera permis à aucun Frère d'avoir des pratiques de piété particulières. Ils ne seront d'aucune confrérie ni congrégation, quelque pieuse qu'elle soit... Ils conformeront toutes leurs dé-' votions à celles qui sont communes et ordinaires dans l'Institut. » (ch. 4.)

aura aucune

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Point de mortifications corporelles. «Il n'y mortification corporelle qui soit de règle dans cet Institut. On y fera cependant abstinence de viande les samedis depuis Noël jusqu'à la Purification (1), aussi bien que le lundi et le mardi avant le carême; excepté dans les voyages. » (ch. 5.)

(1) A cette époque, l'abstinence du samedi cesse dans Hés diocèses dont les églises métropolitaines sont sous l'invocation de la Vierge.

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