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BULLETIN

DU

Bouquiniste

er

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

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Les abonnements partant du 1er janvier této toujours pour une année entière, MM. les Souscript es au Bulletin du Bouquiniste sont priés de renouveler leur abonnement s'ils ne veulent point éprouver d'interruption dans l'envoi des livraisons.

Le prix de l'abonnement se paye par avance, en envoyant soit un mandat sur la poste, soit le prix en Timbresposte adressés franco à M. Aug. Aubry, directeur du Bulletin, rue Dauphine, 16 (timbres-poste de 10 ou 20 centimes). Paris: 3 fr.-Province: 4 tr.-Étranger: 5 fr.

Un numéro pris séparément.

50 c.

PARIS

CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE 16
Et chez les principaux libraires de la France et de l'Etranger.

15 janvier 1864. État des ventes de livres. → VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES. H. J. FRIONNET. Ambassade des Bartavelles du Dauphiné, par Gabriel Peignot (fin).—De La Fons MELICOCO. La beauté et la puissance du Sauveur, comparées par un moraliste du xve siècle aux merveilles de la création. G. BRUNET. Une lettre inédite de La Bruyère. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. L'École française contemporaine. Salon de 1863, par E. de Montlaur. · CATALOGUE DE LIVRES EN VENTE AUX PRIK MARQUÉS. Ouvrages divers anciens et modernes, rares et curieux.-PUBLICATIONS NOUVelles. Le temple d'Auguste, par Aug. Bernard.-Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine, recueillis par A. Forgeais; 3° série. Variétés numismatiques. Histoire des arts du dessin, par Rigollot. Histoire des comtes de Champagne, tome Ve. Recherches sur la céramique, par Greslou. Flamands à la bataille de Cassel, par E. Mannier, etc., etc.

Les

ÉTAT DES VENTES

48-19 janvier. Bons livres de philosophie et de littérature, composant la bibliothèque de feu M. E. Saisset. M• Hamouy, commissaire-priseur. Lavigne, libraire.

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20-24 janvier. Livres rares et curieux de la bibliothèque de M. B***. Me Delbergue-Cormont, commissaire-priseur.-Polier, libraire.

20-30 janvier. —Livres provenant de la bibliothèque de feu M. Marreca. M° Delbergue-Cormont, commissaire-priseur.-François, libraire.

1er-18 février.

Livres provenant de la bibliothèque de feu M. A. de Puibusque. Me Danthonay, commissaire-priseur. —Potier, libraire,

SOUS PRESSE :

CATALOGUE des livres anciens et modernes, composant la bibliothèque de M. FELIX LACROIX. (Littérature, histoire, archéologie grecque et romaine.) La plupart très-bien reliés par Petit, Lanne, Ginain, Kauffmann, etc., dont la vente aura lieu, rue des Bons-Enfants (fin janvier).

M• DUBOURG, commissaire-priseur.—A. AUBRY, libraire.

CATALOGUE des livres de science, littérature, histoire, etc., provenant de la bibliothèque de M. DAGUIN, chimiste, dont la vente aura lieu en janvier, rue de Bons-Enfants.

M BERRANGER, commissaire-priseur. - A. AUBRY, libraire.

SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES LIVRES DE FONDS et d'assortiment de la librairie d'AUG. AUBEY. 1 vol. in-8.

N. B.

Ces divers catalogues seront adressés aux personnes qui en feront Ja domando. (Affranekir.)

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

AMBASSADE DES BARTAVELLES DU DAUPHINÉ
Par G. PEIGNOT.

Précédée de quelques recherches bibliographiques sur cet opuscule et sur quelques autres du même genre et du même auteur.

(Fin.)

A ses journaux, ses beaux esprits,
Et sçait ce qui se passe en France,
Même à Vesoul, comme à Paris.
Or, ce peuple de demoiselles,
Que l'on appelle Bartavelles,
Trottant, courant de tout côté,
Pour sçavoir quelque nouveauté,
Apprend que notre prince augusts,
Aussi magnanime que juste,
Vient de joindre à votre écusson
La noble toque de baron;
Et, sans une obole en rabattre,
D'ajouter à vos revenus

Trois zéros précédés d'un quatre,
Le tout payable en beaux écus.
A cette agréable nouvelle,
Toute la race Bartavelle
Lève le bec, agite l'aile,
En signe d'applaudissement.
De toute part le nom d'Hilaire,
Ce nom si chéri dans l'Isère,
Vole, se répète à l'instant,
Et remplit la campagne entière.
Cependant un certain bourdon,
Le sage doyen de la bande,
Impose silence et demande
Qu'aussitôt députation

De quatre perdrix au bec jaune,
Aux yeux vifs, au gras croupion,
S'embarque pour la Haute-Saône,
Et présente au nom du canton
Ses compliments au cher Baron.
Chacun applaudit au bourdon;
On passe au scrutin, on nous nomme.
Cet honneur, nous n'en doutons point,
N'est dû qu'à tout notre embonpoint:
Chez nous les grasses ont la pomme.
Nous partons et dans la cité
Capitale de Dauphiné,

En passant nous nous faisons faire,
Par un habile fabriquant (sic),
Chaise de poste assez légère,
D'un goût exquis et succulent;
Puis d'une façon délicate
L'ouvrier nous graisse la patte,
Et dans la chaise en nous plaçant
Trois fois admire son ouvrage,
Ajoutant d'un air fort content
« Mesdemoiselles, bon voyage. >>
En quatre jours nous arrivons,
Et chez un brave homme logeons,
Attendant l'heure désirée
Où l'ambassade fortunée
Pourra vous être présentée.
Notre hôte est un homme de goût,
Qui sçait vivre et qui prévoit tout.
<«< Eh quoi ! nous dit-il, souffrirai-je
Que des dames de votre ton
Osent ainsi, sans un corthège (sic),
Paroître devant un Baron?
Rien ne serait aussi maussade,
Malgré vos rouges brodequins,
Et ces agréables coussins,
Sur lesquels reposent vos reins,
Que cette chétive Ambassade...
Non, il n'en sera pas ainsi,
Et moi-même, je veux ici
Qu'une suite belle et nombreuse.

Délicate autant que pompeuse,
Autour de vous d'un air galant
S'arrangeant simétriquement (sic),
Vous escorte à votre audience,
Et que d'aimables spectateurs,
Goûtant cette riche ordonnance,
Disent: Jamais dames de France'
N'ont séduit ainsi tous les cœurs.
Il parle, et de notre équipage
Paroît le brillant étalage.
Voyez, rien de plus élégant
Que notre corthège charmant.
Mais revenons à notre affaire.
<< Recevez donc, aimable Hilaire,
« Au nom des perdrix de l'Isère,
« Sur les bienfaits de l'Empereur,
« Notre compliment bien sincère;
« Quand pour doubler votre bonheur,
« Napoléon ainsi vous donne
« Des biens et des titres flatteurs,

<< N'est-ce pas verser ses faveurs
« Sur tout ce qui vous environne?»
Tel est le petit compliment

Que nous vous aurions mis en chant,
Si nature dans ses caprices
Eût fait de nous des cantatrices.
Mais au rossignol nous laissons
Tout l'art et le prix des chansons;
Simplement nous nous contentons
D'être tendres et délicates,
Ce qui vaut bien des jolis sons,
Surtout quand de la tête aux pattes
Certaines truffes au fond brun
Nous imprègnent de leur parfum.
On dit qu'alors nous pouvons plaire
Même au plus grand roi de la terre;
Essayez donc, aimable Hilaire,
Si franchement nous méritons
L'encens qu'ici nous nous donnons.

Par un professeur de Vesoul. 1840.

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