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BULLETIN

DU

Bouquiniste

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

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CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE 16
Et ches les principaux libraires de la France et de l'Etranger.

15 avril 1864. État des ventes de livres.

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VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES. R. BORDEAUX. Collection de plombs trouvés dans la Seine, et recueillis par A. Forgeais; 3e série: Variétés numismatiques. Gustave MASSON. Les bibliothèques de Londres au siècle dernier (5e et dernier article). -Le marquis DE GAILLON. Le gneux de Montaigne, petite note sur un passage des Essais. - J. BONIFACE-DELCRO. Madame de Sévigné.- Ed. de BarTHÉLEMY. Étude sur la signification des noms de lieux en France, par A. Houzé. Des titres de l'ancienne noblesse, par le vicomte R. d'Estaintot.CATALOGUE DE LIVRES EN VENTE AUX PRIX MARQUÉS.- Brochures diverses. Ouvrages écrits en latin. Ouvrages divers anciens et modernes, rares et curieux. PUBLICATIONS NOUVELLES. Études sur madame Elisabeth, d'après sa correspondance, suivies de lettres inédites, par C. de Beaucourt. Les manuscrits à miniatures de la bibliothèque de Laon. Le Roi chez la Reine, ou Histoire secrète du mariage de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, par A. Baschet.-François Ier chez madame de Boisy, par M. Rouard, etc., etc.

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ÉTAT DES VENTES DE LIVRES

SALLE SILVESTRE RUE DES BONS-ENFANTS

20-23 avril.-Vente des livres composant la bibliothèque de feu M. Jules Chenu. Me Boulouze, commissaire-priseur.--Techener, libraire.

20-30 avril. - Livres composant la bibliothèque de M. Aerts, de Metz. M⚫ Delbergue-Cormont, commissaire-priseur. Madame Bachelin-Deflorenne, libraire.

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2-6 mai. Livres relatifs aux beaux-arts, provenant de la collection de M. P. D***. M. Delbergue-Cormont, commissaire-priseur.. Potier, libraire.

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10–20. mai.—Livres composant la bibliothèque de feu M. Justin Lamoureux. M Boulland, commissaire-priseur.-J. Techener, libraire.

EN DISTRIBUTION :

CATALOGUE DES LIVRES ANCIENS ET MODERNES provenant de la bibliothèque du château de *** et de celle de M. V.-Me Escribe, commissaire-priseur.-A. Aubry, libraire.

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Ce catalogue, composé de 1,000 numéros, sera envoyé aux personnes qui en feront la demande.

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On y remarque: Un bel exemplaire des Statuts de l'ordre du Saint-Esprit, imprimé en chromo-lithographie. Le Dictionnaire de la noblesse, de LA CHESNAYE DES Bois. - L'Armorial de Dubuisson. Le Grand armorial de Chevillard.- La Description de l'Égypte. Édition du Gouvernement.-Grands ouvrages á figures, eic. Ouvrages curieux sur les sciences occultes. Bons ouvrages de Théologie, de Littérature et d'Histoire, Archéologie, Numismatique, etc.

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M. AUBRY remplira les commissions des amateurs qui ne pourront y assister.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

COLLECTION DE PLOMBS HISTORIES TROUVÉS DANS LA SEINE et recueillis par ARTHUR FORGEAIS. Troisième série: Variétés numismatiques. Paris, Aubry, 1864, 1 vol. gr. in-8.

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M. Forgeais continue à faire profiter le monde savant des curieux. monuments qu'il a su recueillir lors des dragages de la Seine. Le voici arrivé à la quatrième partie de son intéressante publication. Deux des volumes précédents lui ont valu, au concours annuel des antiquités de la France, des mentions très-honorables de la part de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Le tome 3e, qui a vu le jour avec l'année 1864, nous paraît peut-être supérieur encore à ses aînés par le piquant des recherches et la bonne exécution des dessins. On sait qu'à l'aide de ses précieuses trouvailles, M. A. Forgeais arrive à éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la vie privée de nos ancêtres. Ces modestes moulages en plomb, que leur mince valeur vénale et leur usage populaire avaient rendus indignes d'attention à l'époque où ils furent fabriqués, sont sortis du lit de la Seine comme des témoins inattendus pour nous raconter les us et coutumes des vieux Parisiens. Les méreaux des corporations de métiers nous ont appris maintes choses sur l'industrie de Paris au temps passé; les enseignes des pèlerinages semblent une chronique inédite des grands et lointains voyages. Le premier volume de la collection laissait entrevoir des traits plus confus ou plus voilés de la physionomie de la société au moyen âge : les uns, monuments charmants de la naïve candeur de populations patriarcales et bonnes; les autres, révélant après plusieurs siècles la mémoire secrète de cyniques turpitudes et d'associations de débauche.

La première moitié du volume nouveau dont nous rendons compte nous montre le moyen âge seulement sous son côté chaste et pieux. En lisant les récits et les commentaires dont M. Forgeais accompagne les méreaux des chapitres et des églises de Paris, on croit voir la foule agenouillée dans les églises aux hautes nefs et aux brillants vitraux, pieusement émue par le spectacle des solennités saintes, et s'associant avec ferveur à la célébration du service divin. On peut se reporter par

l'imagination au temps où les nombreuses églises collégiales de la grande ville étaient dans toute leur splendeur, et on semble entendre comme l'écho lointain des hymnes et de la psalmodie. Ces temps sont loin de nous. A peine si les méreaux des églises de Paris ont laissé un souvenir. Les numismatistes en connaissent seulement quelques-uns : les spécimens publiés par M. Forgeais sont donc des raretés inédites. Avec quelle patience il a fouillé dans la liturgie, dans les statuts des chapitres, dans les cartulaires des corporations ecclésiastiques! avec quelle érudition il nous cite les anciens calendriers spirituels, ou les pancartes des antiques confréries! Cependant, que le savant auteur nous permette une observation : il met parfois trop exclusivement sur le compte du passé des usages auxquels l'Église est restée fidèle, même depuis la Révolution. Ceux qui, dans quelques siècles, liront au début de son livre ces mots : « Il faut savoir que le bréviaire, à la récitation duquel tous les prêtres sont encore tenus, se chantait et se psalmodiait publiquement dans les monastères et les cathédrales... >> pourraient croire que de nos jours la psalmodie solennelle a cessé en France. La vérité est que, dans la plupart des cathédrales, les heures canoniales sont encore chantées tous les jours; qu'il existe des monastères où l'on continue à célébrer l'office de nuit, et que, dans beaucoup de simples églises paroissiales, les petites heures sont exactement psalmodiées le dimanche. A propos des petites heures, M. Forgeais nous dit que l'usage s'introduisit de dire tout d'une venue tierce, sexte et none. Je me garderai de le contredire absolument, n'osant pas m'aventurer à soutenir une thèse contre un homme si ferré en ce sujet ; je me bornerai à lui faire observer que l'usage actuel du clergé, dans la célébration publique de l'office chanté, est, au contraire, de séparer ces trois parties du bréviaire tierce, précédant habituellement la grand' messe, à la suite de laquelle on dit sexte, vers midi, tandis que none se dit en hâte à trois heures pour attendre les fidèles qui viennent assister aux vespres. Mais j'allais oublier de montrer à mes lecteurs, comme échantillon des nouvelles gravures de M. Forgeais, quelques-uns des plus curieux de ces méreaux. Je prends au hasard :

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Dans la seconde partie de son livre, M. Forgeais passe à un autre ordre d'idées. Des usages ecclésiastiques, il nous conduit aux offices de l'hôtel ou de la maison du roi, pour nous en révéler l'organisation et les fonctions, à l'aide des méreaux des principaux services de l'hôtel, qui étaient au nombre de six, savoir: panneterie, échansonnerie, cuisine, fruiterie, fourrière, écurie. « On sait, écrit M. Forgeais, que tout cela était pris fort au sérieux et soumis parfois à une étiquette quelque peu orientale. »

Il publie donc, avec gravures et commentaires, dix plombs ou méreaux de l'écurie, quatorze de la fourrière, cinq de la cuisine, trois de la bouteillerie, deux des bâtiments du roi, et d'autres attribués à des services divers.

Écurie.

Fourrière.

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