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di Milano. Milano, 1757. in-4°. Ouvrage indiqué comme savant et curieux par M. Raoul-Rochette, Mémoires de l'Institut, t. XIII, p. 244.

ALONSO (A.). Historia de Bernardo del Carpio, in octavas. Toledo, 1580 in-8, volume indiqué comme très-rare par Clemencin, dans une note de son édition de Don Quichotte, t. I. p. 123; il convient n'avoir jamais eu ce livre que Pellicet seul a mentionné.

ALLIO. Lexicon latino-criticum. Venetiis, 4742. in-4o, Villoison, (Anecdula Græca, II, 446,) qualifie cet ouvrage d'opus rarissimum et utilissimum: il mérite donc de sortir de la classe des bouquins oubliés.

ALMANACH DU TROU MADAME. Paris, 1791. in-18. Facétie qui figure sur divers catalogues (Leber, n° 2566, etc.): il s'est payé cher depuis quelque temps; 50 fr. mar. Lefebvre d'Alleranges; 32 fr. d. rel. Veinant.

ALIEDO Y HERRERA. Historia de Guayaquil en las costas de la mar del sud. Madrid, 4744, in-4, avec une carte.

Un Bibliophile chartrain.

Mon cher Monsieur Aubry,

Le no 90 du Bulletin, p. 523, renferme un article terminé par un extrait en forme d'alphabet que je retrouve avec quelques variantes, et que je vous envoie en entier tiré d'un petit livre dont je dois vous parler ensuite.

MONITUM

Cuilibet de matrimonio cogitanti benè fiet, si ad animum sedulò revocandum curaverit hæc quæ Salomon, filius David, dicit de muliere Cf Ecclesiastes, vii, 27.

Item, et memoriæ mandandum alphabetum sequens de eâdem materiâ.

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Le titre de l'ouvrage est Alphabetum fidelium auctore pio Thoma Malleolo a Kempis; c'est une compilation ascétique. M. Victor d'Anglars qui s'en est fait l'éditeur prétend avoir trouvé le manuscrit en Belgique, suivi d'une approbation portant la date de 1443. Je ne me charge pas d'en prouver l'authenticité; mais j'ai été frappé de ce fait, que ce volume a été imprimé à Rouen par De Brière en 1837, aussi bien que l'alphabet dont nous a entretenus monsieur Gowin, qui se vendait à Rouen chez Robert Séjourné à la Bible d'or, 1683, sans approbation, et je le crois facilement. Qu'eût dit le sexe dévot qui comprenait alors le latin, même celui de la scolastique! A part la citation que j'ai faite, et qui n'est pas de l'auteur il n'y a pas un mot qui puisse blesser les susceptibilités de la plus belle moitié du genre humain,

L'abbé DUFOUR.

Paris, 45 octobre 1860.

LES ARRETS D'AMOUR DE MARTIAL D'AUVERGNE. L'auteur de ce livre a-t-il voulu faire, comme le prétend M. Valkenaer 1, « un ouvrage de pure imagination, » ou faut-il admettre avec M. Bouillet qu'il a recueilli les arrêts rendus par les cours d'amour? Entre ces deux opinions, je serais peut-être tenté de préférer la première; toutefois je n'admettrais pas sans restriction le développement que l'auteur donne à sa pensée lorsqu'il ajoute : « que ce livre a été écrit à une époque où les institutions de la chevalerie et les cours d'amour n'existaient plus que par tradition. » Cette tradition n'était pas, en tout cas, tellement ancienne, que le livre des Arrêts d'amour eût été nécessaire pour en réveiller le souvenir; sans doute l'existence des cours d'amour n'est garantie par des documents authentiques que pendant la seconde moitié du XIe siècle, mais on ne peut nier ni leur existence antérieure, ni les profondes racines qu'elles jetèrent dans les siècles suivants. D'ailleurs toutes les institutions de la chevalerie furent solidaires; on les vit fleurir tant que la riche et poétique imagination de nos pères continua de se développer à l'exclusion, peut-être même au préjudice de la raison; et cette période s'étend incontestablement jusqu'à la fin du xive siècle. M. Raynouard va plus loin ; il dit expressément « que les cours d'amour ont existé tant au Midi qu'au Nord de la France, depuis la fin du xue siècle jusqu'après le xive 3. » Martial,

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qui écrivait le livre qui nous occupe vers le milieu du xv siècle, n'aurait donc pas, à proprement parler, recueilli une tradition; il aurait plutôt écrit sous l'impression encore vivante de ces institutions. Elles tombaient alors en discrédit, j'en conviens, et cependant, après avoir développé à travers les siècles cette politesse exquise qui sous le nom de galanterie est demeurée l'un des traits les plus saillants de notre caractère national, elles venaient encore de susciter la double et måle figure de Jeanne Hachette et de Jeanne d'Arc ! Faut-il s'étonner après cela de l'immence succès qui couronna l'apparition du livre des Arréts d'amour?

Je reviendrai peut-être sur cet intéressant ouvrage; j'ai seulement voulu aujourd'hui appeler l'attention des amis des lettres sur ce livre, remarquable à plus d'un titre, et sur cette curieuse époque si intimement liée aux destinées mêmes de notre civilisation; mine souvent explorée, mais toujours féconde pour l'infatigable ardeur des érudits. J. BONIFACE-DELCRO.

LETTRES D'ALEXIS PIRON à M. Maret, secrétaire de l'Académie de
Dijon.-Lyon, imp. de L. Perrin. M D CCC L X. Paris, Aubry.

Rien n'est agréable aux bibliophiles comme l'exhumation des textes inédits.

Certains amis des expurgata ont blâmé ces éditions posthumes, sous prétexte qu'elles ne sont pas toujours favorables à la renommée de l'auteur ainsi recherché. Ces critiques ne comprenaient un écrivain que paré, endimanché, tiré à quatre épingles, comme si c'était dans la partie apprêtée de ses œuvres que l'on peut entrevoir l'homme.

La philologie de nos jours a fait justice de cette erreur. Une curiosité intense, curiosité qui est en même temps un haut intérêt, —s'est donné la tâche de fouiller dans toutes ces pages ignorées et ce que l'on a déjà découvert est de la plus grande importance.

Il en est des travaux secondaires des écrivains comne des chants populaires : dédaignés par les rhéteurs, ils commencent à être goûtés par les esprits d'élite, qui savent y voir des trésors, sans parler des friands des livres rares, pour qui c'est un fin régal.

Il y aurait dans cette idée le germe d'une longue thèse, que nous ne développerons pas ici. Cette idée nous est venue à propos d'un joli volume, édité par les soins d'un des plus ardents et des plus éclairés bibliophiles de la Bourgogne. S'il ne nous avait instamment prié de lui garder le secret, c'est avec un plaisir mêlé de reconnaissance que nous vous le ferions connaître ; mais puisque « la parole d'un Bourguignon vaut une obligation, »— et que nous lui avons donné cette parole,

force nous est de nous taire, à notre grand regret à nous-même. Seulement, il ne peut nous empêcher de le remercier intérieurement, car il n'est aucun amateur éclairé qui ne doive lui savoir gré de sa publication.

Celle-ci n'est pas volumineuse d'ailleurs : XIII lettres,- du 25 juin 1762 au 18 janvier 1770, contenues en 81 pages, voilà tout le volume. Mais ces treize lettres, pleines de faits, d'une part, et de l'autre, petillantes de ce burgundo sale, non découvert, mais si bien baptisé par La Monnoye; ces lettres, dis-je, sont du plus malin des Dijonnais, et constituent une bonne fortune pour nous. Il y est question de Voltaire, de Poinsinet, de l'abbé Leblanc, de Dubois, de Bossuet, de Crébillon, de Rameau, et de bien d'autres encore. On Ꭹ rencontre surtout, sur Voltaire, des mots et des opinions à faire les délices des plus curieux.

Que dites-vous, par exemple, des deux anagrammes contenues dans ce passage: «— La fatale anagramme de son nom factice vient de se a présenter à moi de deux façons, l'une relative à son esprit, l'autre à « son âme : VOLTAIRE, volitare (voltiger, raser), voilà pour son esprit « superficiel; voici pour sa belle âme: VOLTAIRE, ate livor, (Ate, a comme vous savez mieux que moi, étoit une maudite déesse atten«tive à faire le mal aux hommes, et livor veut dire noire envie). Et << qu'on me dise après cela que, dans les anagrammes, la fatalité n'est « pas quelquefois de moitié avec le hasard. » Au point de vue de Piron, n'est-ce pas bien trouvé? et est-il nécessaire d'être né dans la rue Saint-Felebar pour sentir ces choses?

Ce volume, qui vient après l'édition des OEuvres inédites d'Alexis Piron, due aux soins de M. Honoré Bonhomme, en est le complément indispensable, et prouve éloquemment que tout n'est jamais découvert en fait d'oeuvres posthumes.

De savantes Notes, exhalant, comme les Lettres, un piquant arome de localité, enrichissent les pages de ce livre. Mais quelle réserve de la part de nos érudits! L'auteur des Notes agit de même que l'éditeur littéraire, et désire n'être pas connu. Est-il possible de mieux se soustraire aux félicitations?

Il faut bien que ces natures discrètes et ennemies du bruit aient leur récompense en elles-mêmes, puisqu'elles nous forcent à ne pouvoir les remercier.

Remarquons encore, en terminant, que ce volume sort des presses de M. Louis Perrin, à Lyon. Ce nom est un nouvel éloge. Nous adressons celui-ci bien haut, n'ayant pu adresser de même les deux autres.

F. FERTIAULT.

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Vient de paraître chez A. AUBRY, éditeur, 16, rue Dauphine.

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BIBLIOTHÈQUE MAZARINE

-Par ALFRED FRANKLIN, attaché à la bibliothèque Mazarine.
In-8° d'environ 350 pages,

Imprimé avec lettres ornées et fleurons dans le style du xvie siècle.
PREMIÈRE PARTIE,-LA BIBLIOTHÈQUE DU CARDINAL Mazarin.

1. Mazarin et Naudé.-Les Bibliothèques publiques et les Bibliothèques particulières au XVIIe siècle.- La Bibliothèque du palais Mazarin.-II. La Fronde.- Les Mazarinades. Le Parlement.. - Christine de Suède et Richelieu.-III. Fondation de la Bibliothèque Mazarine.

DEUXIÈME PARTIE-LA BIBLIOTHÈQUE MAZARINE.

I. Le Collége des Quatre-Nations.-La Bibliothèque du Roi.-Les Bibliothé ques pendant la Révolution.-La Bibliothèque Mazarine et l'institut.-Organisation intérieure de la Bibliothèque Mazarine. II. Description de la Bibliothèque Mazarine.-III. Curiosités et raretés bibliographiques qui y sont conservées.

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Papier vélin....... 250 exemplaires....

de couleur..
vergé.

....

14. 28.

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2. Ne seront pas vendus.

EXTRAIT DE LA TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES.

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BIBLIOTHÉCAIRES, à partir de quelle époque l'Alm. royal indique leurs noms, 125.

Comment étaient désignés ceux de la Bibl. Mazarine; leur traitement de 1691 à 1781, 126.- Les dépôts litter. leur sont ouverts en 1794, 144. Bibliothécaires actuels de la Bibl. Mazarine, 162.

BIBLIOTHÈQUE AMBROSIENNE, sa fondation, époque où elle devient publique, 15.

Comment le service public y était organisé au XVIIe siècle. 16. N'avait point de catalogue, 17. - Eloge qu'en fait Vuannemakerus, 18.

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