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l'étude des rudes figurines en bois du commencement du Nouvel Empire. Le nom oushebti semble venir du mot « perséa» (pl. XXXII, no 5 et p. 24 le mot shawab dans une recette médicale) et la figurine aurait dû être toujours en ce bois. Sa rareté faisait qu'on recourait à l'emploi d'autres essences et la statutte conservant le nom primitif, celui-ci perdit son sens strict originaire qui fut oublié.

Les textes, écrits à l'encre noire se rattachent à trois types différents :

1° La formule funéraire habituelle « le roi fait offrande... >> 2o Un texte qui, sans présenter de rédaction fixe, est le prototype du chapitre VI du Livre des Morts : c'est une invocation adressée par le mort à la statuette afin de la faire travailler à sa place dans l'autre monde. Un exemplaire curieux commence par la formule : « O sycomore que j'ai planté ». La statuette serait-elle faite du bois d'un arbre planté par le défunt et peut-être en rapport avec son âme?

3o Formule difficile à comprendre, adressée à un serviteur qui répondra pour son maître.

A noter un curieux tombeau en miniature (fig. 26, p. 27) renfermant seulement une statuette et quatre vases d'offrandes.

- Liste de cônes funéraires (pp. 35-36).

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Découverte des restes d'un petit temple de Ramsès III (p. 38 et fig. 30, p. 39).

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Inscriptions mystérieuses du tombeau de Tehouti, magistralement expliquées par Kurt Sethe (pp. 3*-12* et pl. X-XII) qui y a reconnu Pepi 110 et s. Merenre 131 et s., un hymne à Ptah et un hymne à Amon.

Il y a énormément de choses à glaner dans le beau catalogue des papyrus démotiques du Musée du Caire, édité par W. SPIEGELBERG'. Voici quelques indications sommaires qui éviteront de longues recherches:

1) W. Spiegelberg, Die demotischen Denkmäler, II, die demotischen Papyrus.

No 30605, pp. 18-25. Règlement, de l'an 157/6 av. J.-C., d'une confrérie religieuse de Tebtunis dont le but est de célébrer certaines fêtes du dieu crocodile Suchos, d'ensevelir les crocodiles, de pourvoir aux funérailles des membres de la confrérie, de les assister dans certaines circonstances telles que procès, deuils de famille, etc. Ce sont de véritables sociétés de secours mutuels avec lien religieux.

No 30606, pp. 26-29. Règlement d'une confrérie religieuse de Tebtunis, de l'an 158/7 av. J.-C. Texte analogue au précédent. Voir no 30619 a et b.

No 30611, pp. 37-38, 94/3 av. J.-C. Location d'un autel. N° 30617 a et b, pp. 56-61, 98/7 av. J.-C. Vente d'un jour et demi, mensuellement, des services et bénéfices dans la chapelle de la déesse Termuthis à Tebtunis (Voir n° 30620).

No 30618, pp. 61-66, 138/6 av. J.-C. Fragments d'un livre de comptes d'une confrérie religieuse.

No 30620, pp. 71-73, 100/99 av. J.-C. Vente de deux jours mensuels dans la chapelle de Termuthis à Tebtunis (Voir no 30617 a et b).

No 30654, p. 94. Fragment d'un règlement de confrérie religieuse de Gebelên.

No 30801, pp. 172-175. Fragment d'un compte du temple de Gebelên. Époque ptolemaique.

No 31045, p. 237. Imprécation, d'époque saïte ou perse, adressée à Sarapis contre un ennemi.

No 31080, pp. 257-260. Fragment d'un compte d'un temple, écrit au verso d'un rituel hiératique.

N° 31167 verso. Imprécation contre un ennemi. Époque

saïle.

No 31168, pp. 266-270. Fragments d'un manuel donnant la liste des noms des divinités et des titres de prêtres. Environ 3° siècle av. J. C. Les dieux sont principalement Neit Min Thot Sechmet Atum

Bubastis

Text. (Catalogue général du Musé du Caire). Strassbourg, Schauberg, 1908, 4°, x, 380 pp.

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No 31169, pp. 270-280. Reste d'un manuel du 3° siècle av. J. C. environ. Noms géographiques parmi lesquels on trouve citée l'Arabie comme équivalant à la terre des dieux de l'époque de Ramsès III; Liste des dieux, assez riche, donnant surtout de nombreuses formes locales d'Osiris, Amon, Horus, Isis et Ptah (dieu rare col. 5, ligne 25 'hw F Liste de nom théophores composés de ceux d'Amon, Atum, Isis et Aah.

No 31170 à 31172, pp. 280-282, époque romaine; 31175 et 31176 pp. 284-285, époque romaine. Textes religieux se rattachant aux petits livres qui à la basse époque remplacent en une certaine mesure le Livre des morts (2o livre des respirations, Livre de traverser l'éternité...). Voir surtout à ce sujet W. Spiegelberg, Demotische Papyrus aus den königlichen Museen zu Berlin, pp. 26-28.

No 31178, pp. 286-290. 180-179 av. J. C. Règlement d'une confrérie religieuse de Tebtunis.

No 31179, pp. 290-295, 148/7 av. J. C. Règlement d'une confrérie religieuse de Tebtunis.

N°31255, pp. 323-324, 145/4 av. J. C. Lettre d'un Égyptien qui se plaint d'un vol à la déesse Isis-Nepherses et Harpsenesis et leurs parèdres, demandant l'intervention divine pour obtenir son droit. No 31019, pp. 227-8 ptolém. 50018, pp. 333-334 ptolém.; documents analogues.

Enfin pp. 363-365, Liste chronologique des prêtres du culte des Ptolémées; pp. 376-377, Index très riche des noms de divinités; pp. 377-378, Index des titres de prêtres.

Jean CAPART.

OF 192

UNIVERSITY

OF

CALIFORNIA

LE RITE

DES TÊTES COUPÉES CHEZ LES CELTES'

Depuis quelques années, à la lumière de l'ethnographie comparée, on commence à mieux comprendre les coutumes des populations celtiques faussées par l'interprétation qu'elles avaient reçue des savants qui les comparaient aux usages de la civilisation classique au lieu de les rapprocher de ceux des populations sauvages ou à demi-civilisées ; il en est ainsi notamment de l'interprétation de certaines sculptures et de certaines monnaies qui a fait parler du rite celtique des têtes coupées. Mais on n'a pas encore groupé, dans une étude systématique, l'ensemble des textes et des monuments qui peuvent nous éclairer sur cette coutume. Dans mes recherches sur le caractère religieux, dont les guerres, avec les armées qu'on y emploie et les conventions qui les règlent, étaient revêtues à l'origine, et dont les traces nous ont été transmises en si grand nombre de l'antiquité classique, il m'a semblé que la meilleure façon de retrouver la valeur originelle de ce rite des têtes coupées serait de grouper tous les documents qui le concernent autour des textes précis et des monuments bien connus qui en montrent la persistance en Gaule à la veille de la conquête romaine. On espère qu'ainsi cette étude ne se bornera

1) On trouvera ici le résumé, tel qu'il devait être lu au Congrès d'Histoire de Religions, de Leyde, d'un ensemble de recherches sur la tête coupée en Gaule et chez les peuples voisins qui seront publiées dans les travaux suivants : Les tétes coupées et les trophées en Gaule, dans la Revue Celtique, 1912-13; Le Pilier d'Antremont, dans la Revue archéologique, 1912, II; Les têtes coupées d'Alésia, dans Pro Alesia, 1913; Les Origines du Klapperstein et le Gorgoneion, dans le Bulletin du Musée de Mulhouse, 1913.

pas à fournir une interprétation exacte de ces textes et de ces monuments plus souvent allégués que bien compris; quelque lumière en pourra rejaillir sur un ensemble de rites et de coutumes militaires dont l'importance pour l'histoire de nos origines n'a pas besoin d'être signalée.

I

Commençons par passer en revue les textes. Les deux passages capitaux sont ceux de Diodore (V, 29, 45) et de Strabon (IV, 4, 5) qui résument Posidonios c'est donc à l'état de la Gaule du Sud vers 80 avant J.-C. qu'ils se rapportent. Il en résulte : 1o que les Gaulois coupaient la tête aux ennemis qu'ils avaient tués; 2° que le vainqueur emportait la tête du vaincu suspendue au poitrail de son cheval au milieu des danses et des chants de la victoire; ou, s'il était fantassin, à la pointe de sa lance; 3° que les chevaliers clouaient la tête à la porte de leur demeure, ou, si c'était celle d'un adversaire illustre, la conservaient dans de l'huile de cèdre; 4° qu'ils abandonnaient à leurs écuyers les dépouilles du vaincu, armes et vêtements.

Autour de ces textes on en peut grouper d'autres qui montrent l'extension de cette coutume, 1° dans le temps, 2° dans l'espace :

1o Extension dans le temps. La coutume est constatée déjà : pour les Sénons du Picentin en 295 (Liv. X, 26, 11), pour les Galates de Bolgios en 280 en Grèce (Just. XXIV, 5), pour les Gaesates en 225 (Pol. II, 28) et pour les Boïens en 216 en Italie (Liv. XXXIII, 22). On la retrouve en Germanie, du temps d'Arminius à celui de Brunehaut. Les monuments qui seront cités plus bas, du menhir d'Hyères qui peut remonter au ve s. à l'arc d'Orange qui se rapporte au siège de Marseille par César, -confirment l'antiquité et la persistance de l'usage, et l'on peut admettre que les Galates d'Asie ne l'avaient pas oublié, puisque les deux fameux sarcophages du Musée du Capitole (Helbig, Führer, éd. 1912, n° 772 et 865) qui dérivent des

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