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jours fans fe reproduire jamais, enfe»veliffent des générations entières dans » le néant.

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» Dans notre fiècle, où il faut avouer qu'on a porté dans les difcuffions politiques, plus de profondeur, plus de » vues, plus de lumières que dans au» cun autre ; dans notre fiècle, où la » raison a tout apperçu, tout faifi, tout » analyfé, dans notre fiècle enfin, où » la liberté du citoyen & les droits de

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l'homme trop long-temps méconnus » ou dédaignés, ont eu enfin des hommages & des défenfeurs; de bons efprits ont examiné le problême dont nous parlons: ils l'ont examiné fous » toutes les faces; il s'eft formé, à cet égard, parmi eux, différentes opinions, parce que les uns l'ont exa» miné du côté de la Religion, & les » autres du côté de la politique feule»ment. La Religion s'intéreffera toujours au maintien d'une inftitution qu'elle a créée pour fes progrès même; la politique, dont au contraire cette » inftitution embarraffe les projets & » croife les vues, en demandera tou»jours, finon l'anéantissement, du » moins la modification. L'une la re

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» gardera toujours comine le dernier afyle de la vertu, & l'autre comme » le tombeau des races futures.

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Dans ce choc d'opinions diverfes laiffons, nous Citoyens, à la fageffe » du Gouvernement, le foin de conci»lier ce qu'il croira néceffaire à l'affer» miffement de la Religion, avec ce qu'il croira utile aux deffeins de la politique. Contentons-nous feulement de le bénir de la loi vraiment utile, » vraiment néceffaire, vraiment parernelle, qu'il a publiée, il y a peu d'an»nées * & par laquelle il laquelle il a reculé la faculté laiffée à l'homme, de fe liar »pat un engagement éternel, jufqu'au » moment où il lui eft permis de connoître toute l'étendue du facrifice au

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quel il sofe promettre de s'allujétis. » Nous ignorons fi cette loi diminuera » le nombre des Religieux, comme quelques Ecrivains timorés ont paru » affecter de le craindre, & fi cette di» minution feroit pour nous un mal » dont nous dussions, en effet, gémir.

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* L'Édit du mois de Mars 1768, qui ne permet de faire de Yeux qu'a l'âge de ja bans

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» Mais nous fommes fûrs qu'il en réful» tera au moins un bien important; c'est » que les Religieux qu'elle nous confer» vera, ne l'étant devenus que dans un âge où ils auront pu férieufement ré» fléchir fur la nature de l'engagement » qu'ils alloient former, ils ne fe fenti»ront jamais tentés de brifer une chaîne qui fera toujours légère pour eux, » parce qu'ils l'auront eux-mêmes for»gée ».

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On peut juger, d'après ce morceau, du degré d'intérêt de cette caufe. Les autres qui font inférées dans ce volume, font très-piquantes; leurs titres fuffifent pour faire naître le defir d'en connoître les détails : ce volume qui a été rédigé par M. Défeffarts, Avocat, un des Auteurs de cet Ouvrage, fera lu avec empreffement. La variété qui y règne, la fingularité & l'importance des affaires qu'il y a traitées, donnent l'idée la plus avantageufe de fes talens. Son ftyle eft pur & d'une noble fimplicité.

Le troisième volume contient les détails du procès criminel du fieur Pinçon. Les faits qui ont donné lieu à cette affaire font incroyables. C'eft l'hiftoire des débauches de la femme d'un Huiffier,

qui, pour vivre tranquillement avec un Gendarme fon Amant, fait engager fon mari pour être foldat dans l'Inde, en lui faifant figner un exploit.

On trouve auffi dans ce volume, les difcours que la Ducheffe de Kinton'a prononcés dans fon fameux procès, & ceux des différens Membres de la Cour des Pairs d'Angleterre. Ces difcours font traduits de la manière la plus intéressante. L'élégance du ftyle y répond à l'importance des objets qui y font traités. Ainfi ce volume ne peut être lu qu'avec beaucoup de plaifir.

Un receuil auffi varié, formera dans la fuite une collection précieufe pour les Jurifconfultes & pour toutes fortes de Lecteurs. L'attention que les Rédacteurs ont de réunir l'agréable & f'utile, ne peut qu'augmenter les fuccès que cét Ouvrage a déjà obtenu.

On foufcrit en tout temps; on foufcrit même pour les années précédentes, & on délivre les volumes qui forment la collection entière, au prix de la foufcription; mais on ne vend aucun volume féparé.

La foufcription eft ouverte au Bureau des Journaux, chez Lacombe, Libraire,

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rue de Tournon. Il faut avoir foin d'af franchir le port des lettres & de l'ar

gent.

Recueil de Fables, librement traduites de l'Anglois; par M. de Trefféol. A Amfterdam, & fe vend à Paris chez les Marchands de nouveautés.

M. de Trefféol doit partager la gloire de l'invention avec les Auteurs de ces Fables, par les retranchemens & les additions qu'il y a faits, pour les rendre plus intéreffantes. Les caractères en font vrais, les descriptions naturelles, la morale juste & bien amenée, le ftyle fimple & correct. Celle du Payfan & du Mâtin nous a paru très-attendriffante. Now allons la citer en entier, perfuadé qu'elle touchera les cœurs fenfibles.

« Dans cette contrée où le Nil, ce » Roi des Fleuves, répand l'abondance » avec fes eaux, un Paysan veuf élevoit » fon petit enfant avec un foin vrai»ment paternel; c'étoit l'unique héri

tier qui lui reftoit de fon époufe qu'il " avoit très-tendrement aimée, chofe » bien rare! pendant tout le temps qu'elle avoit vécu. Une affaire pref1. Vol.

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