DILARA, d'un air empressé. AIR 72. (Morguienne de vous) Meffieurs, gare, gare! Je vous le déclare. Prenez garde à vous. Le VISIR, fuyant. Fuyons tous. Le PRINCE, fe moquant Tarare. DILAR A. Prenez garde à vous. Le BOSTANGI. Vite fauvons-nous. ARLEQUIN, voulant auffi s'enfuir. AIR 65. (Voici les Dragons) Sauve qui peut. Le PRINCE, l'arrêtant. AIR 10. (Mon pere, je viens devant vous) Gomment donc? tu veux me quitter! Eft-ce là ce valet fidelle, Qui tantôt laiffoit éclater Les' mouvemens du plus grand zele? ARLEQUI N. Oui, fur ma foi, je meurs de peur. Le BOSTANGI, s'en allant. Adieu. Je vous laiffe avec la Dame qui doit vous prefenter. Je me retire. Diantre! l'efprit eft une belle chofe. ARLEQUIN. Oh, diable! Il a beaucoup à craindre, lui. SCENE IX. Le PRINCE, ARLEQUIN, D.IL ARA. DILARA, au Prince. AIR 42. (Dupont, mon ami) O jeune Etranger, Quel Demon vous preffe,. De voir ma Maîtreffe? Fayez loin de ces jardins, Le Le PRINCE. ALR 54. (Grimaudin.) Je crois la Princeffe adorable; ARLEQUIN, à part Le PRINCE. Mais je la crois moins redoutable ARLEQUIN, à Dilara. Il vife aux tours. DILAR A. Je le vois bien. Le Le PRINCE, à Dilara. Vous, qui la voyez de près, avouez-nous qu'elle n'eft pas fi belle qu'on la fait. DILAR A. O Ciel! que dites-vous? AIR 58. (0 reguingué, o lon-lan-la), ARLEQUI N. DILAR A. AIR 48. (Les Feuillantines) De plus elle a le chignon De Junon Le PRINCE; riant Il n'eft rien de plus mignon. DILAR A, C'est une Hélene nouvelle. Qui la voit (bis) en a dans l'aile. ARLEQUI N. AIR 66. (Dondaine, dondaine) Ce portrait me glace d'effroy. Le PRINCE, riant. Ha, ha, ha, ha, ha! Je ris, je me moque de toy Oh! je n'ay pas peur, moy De cette Hélene. DILAR A. Vous êtes bien réfolu, du moins. Comme la Princeffe ne manquera pas de vous faire chanter, quelle chanfon....? La voici. Le PRINCE. AIR 205. (De M. de la Coffe.) Comme les Dieux, qu'en filence on adore, Vous recevez mes vœux; Ma bouche n'ofe encore Vous découvrir mes fecrets amoureux. Se peut apprendre dans mes yeux: Que dans mon cœur vous puffiez-lire. |