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h. L'Arachosie, pays riche et fertile sur les frontières de l'Inde; le Paropamisus, chaîne de montagnes, borne ce pays vers le nord. Villes : Arachotus et Prophthasia. Le pays de montagnes qui en est voisin (maintenant le Caboul et le Candahar), quoique appartenant proprement à l'Inde, est néanmoins souvent considéré comme faisant partie de la Perse, sous le nom de Paropamisus, parce qu'il était dépendant de la domination persane.

i. La Parthie et l'Hyrcanie, pays sauvages et montagneux au nord de la Médie, mais pleins de vallées fertiles; avant et pendant la domination persane, pays peu connus, peu considérés, et sans villes. Ce ne fut que plus tard que le peuple qui habite le premier de ces pays, devint à son tour un peuple dominateur.

k. La Bactriane, pays sur le bord méridional de l'Oxus, riche par ses propres produits et l'un, des plus anciens pays commerçans de l'Asie. Villes : Bactres et Zarispe.

La Bactriane, sur les frontières de l'Inde, du Petit-Thibet et de la petite-Bucharie (l'Inde septentrionale selon Hérodote et Ctésias), et le désert de Cobi (le désert de sable d'or d'Hérodote), par où l'on passe pour aller à la Chine, est destinée, par la nature même de sa situation géographique, à être l'un des premiers entrepôts des marchandises de l'Asie méridionale; et plus on approfondit l'histoire ancienne de cette contrée, plus on reconnaît qu'elle doit avoir été, avec Babylone, l'un des principaux centres du commerce des nations, et par conséquent de la renaissance de la civilisation.

1. La Sogdiane, contrée située entre l'Oxus supérieur et l'Iaxarte supérieur, qui la sépare de l'Asie du milieu (partie de la grande Bucharie). Même constitution et

mêmes avantages que la Bactriane, qui en est voisine. Ville principale: Maracanda (Samarcande).

B. L'Asie méridionale-orientale, ou l'Asie au-delà de l'Indus: l'histoire n'en fait mention qu'à une époque postérieure à celle qui va nous occuper. Voyez ci-dessous la 5 section.

NOTIONS PRÉLIMINAIRES

Sur l'Histoire et la Constitution des grands
Empires d'Asie.

1. L'Asie, dans les plus anciens temps, aussi bien qu'à présent, renfermait dans son sein des empires d'une immense étendue, qui, par cela même, autant que par leur constitution, différaient beaucoup des États civilisés de l'Europe. Les gouvernemens changeaient souvent; mais leur forme restait la même. Il faut donc qu'il ait existé des causes profondes, dont l'action, continuée au milieu des changemens fréquens, contribuait sans cesse à donner aux empires d'Asie la même organisation qu'avaient eue ceux qui les avaient précédés.

2. Les grandes révolutions de ce pays (à l'exception de celle qui fut faite par Alexandre) furent toutes l'ouvrage des nombreux et puissans peuples nomades qui en habitaient la plus grande partie. Poussés par le

hasard des circonstances, ou par la nécessité, ils abandonnaient leurs demeures et fondaient de nouveaux empires, subjuguant et opprimant les contrées fertiles et cultivées de l'Asie méridionale, jusqu'à ce qu'énervés par le luxe et la mollesse de leur nouveau genre vie, ils fussent subjugués à leur tour de la même manière.

de

3. Cette considération, sur leur commune origine, sert à expliquer la grande étendue, l'accroissement rapide, et la courte durée de ces empires.

4. Voilà aussi pourquoi leur constitution intérieure a dû être dès-lors toujours la même; et la renaissance continuelle du despotisme s'explique tant par le droit de conquête que par la grande étendue de l'empire, qui rendait nécessaire un gouvernement de Satrapes.

5. Outre cela, la polygamie, introduite chez tous les grands peuples d'Asie, mit le désordre dans la constitution de la famille, et rendit impossible l'établissement d'une bonne administration publique, parce qu'en substituant le despote domestique au père de famille, elle fonde le despotisme sur les habitudes même de la vie privée.

Il est nécessaire, pour ne pas être dupe des mots, de bien déterminer les idées de despotisme et de gouvernement despotique. Il faut en conséquence admettre, en théorie, trois espèces de gouvernemens essentiellement différens. 1. Le gouvernement despotique, dans lequel les membres de l'État ne sont assurés ni de la jouissance de leurs droits, comme hommes (la liberté personnelle et la sûreté des propriétés), ni de leurs droits de citoyens (la part active au pouvoir législatif). Un pareil gouvernement peut exister par la contrainte, et jamais être fondé sur les lois. 2, L'autocratie, ou le gou

vernement d'un seul, sous lequel les sujets jouissent de la plénitude de leurs droits comme hommes, mais non comme citoyens. Il consiste dans la réunion du pouvoir législatif et exécutif dans la personne du souverain. La forme de ce gouvernement peut être ou monarchique, ou aristocratique (monarchie pure et aristocratie pure). Un pareil gouvernement, peut, à la vérité, s'établir par l'usurpation : mais il peut aussi exister par droit desuccession, ou par une transaction volontaire, et alors être légitime. 3. Le gouvernement républicain, où les membres. de l'État jouissent de leurs droits comme hommes et comme citoyens : il suppose par conséquent la séparation du pouvoir législatif d'avec le pouvoir exécutif, et peut être monarchique ou aristocratique (monarchie et aristocratie tempérée).Jusqu'à quel point la démocratie, proprement dite, peut être considérée comme une forme de gouvernement, et faire partie de celles dont on vient de parler. Éclaircissemens sur les gouvernemens despotiques des empires d'Asie, et sur les tentatives que l'on a faites pour les modérer par la religion et par les institutions religieuses.

6. Circonstances générales du progrès insensible qu'ont suivi dans leur formation tous les empires fondés par des conquérans nomades. a. D'abord simple occupation des pays plus riches, ou levée de tributs; b. prolongation de la durée du gouvernement établi sous les peuples vaincus ou tributaires; c. passage insensible à des habitations plus fixes; établissement des villes et adoption des mœurs et de la culture des peuples vaincus; d. division des provinces sur laquelle est fondé le gouvernement des Satrapes; e. révolte des Satrapes, et, par ce moyen, acheminement à une décadence intérieure; f. elle est encore accélérée par la mollesse et l'indolence inévitable des souverains, et par un gouvernement de sérail; g. il ne faut plus

qu'un choc violent du dehors pour renverser ou pour dissoudre complétement l'empire.

FRAGMENS

De l'Histoire des anciens Empires d'Asie avant Cyrus.

Sources et critique de cette partie de l'histoire. 1. Les écrivains juifs, particulièrement les livres des rois, la chronique, les prophètes et les règlemens de Moïse. 2. Les écrivains grecs, Hérodote, Ctésias, et Diodore; les auteurs de chroniques plus récens, comme Syncellus, Eusèbe, Ptolémée. 3. L'écrivain indigène Bérose. Pourquoi il est inutile de vouloir ramener à un même ensemble les traditions de ces écrivains si différens par les temps et les lieux où ils ont vécu, ainsi qu'ont cherché à le faire des écrivains français comme Fréret, Sévin, Desbrosses, dans quelques dissertations insérées dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions.

Recherches nouvelles sur l'histoire ancienne (par M. de Volney, P. I., II, III). Recherches importantes et fondamentales pour la Chronologie d'Hérodote.

I. Monarchie Assyrienne.

1. Chez les Grecs on comprend, sous le nom général d'Assyriens, le peuple dont la domination s'étendait sur les contrées entre l'Euphrate et le Tigre, avant Cyrus. Chez les Juifs, au contraire, on désigne sous ce

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