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HISTOIRE DE BRUXELLES.

M. le prince de Ligne, aujourd'hui ambassadeur belge à Paris, avait ouvert dans le temps un concours pour procurer enfin au pays une histoire convenable de notre capitale. Il avait affecté à cet effet une somme de 2000 fr. Un seul mémoire a eté présenté en réponse à la ques tion proposée, et le prix offert a été remis à Mr Alexandre Henne, attaché au département de la guerre et rédacteur da Trésor national. Voici le rapport des commissaires charges de l'examen de ce travail :

Ce mémoire, qui est extrêmement volumineux et qui: exigé des recherches considérables, a été soumis pour la se conde fois au jugement de la commission, mais avec plusieurs. corrections indiquées dans la première appréciation qu'elle en avait faite.

» La commission a pensé que cette constance méritait d'être accueillie avec faveur. Elle a reconnu, dans le long travail qu'on a mis sous ses yeux, tous les éléments d'un bon livres L'auteur a compulsé les sources connues, et a rassemblé avec ordre quantité de documents inédits qui donnent beaucoup. de prix à sa compilation. La commission, il est vrai, aurait désiré plus de précision et de simplicité dans le style, plus. d'originalité dans la critique. Elle aurait voulu voir disparaî tre quesques traits d'une philosophie vulgaire et resserrer:l'ar nalyse des pièces déjà publiées. Il lui a semblé aussi quin si vaste recueil de faits, de noms et de détails de toute espèce, manquait en quelque sorte son but, quand il n'était pas ac compagné de tables analytiques et alphabétiques; mais elle a considéré qu'une partie de ces défauts pouvait être corrigee à l'impression, que l'auteur n'ayant point de rivaux, ne devait pas être traité avec toute la sévérité qu'exige un.con cours, et qu'enfin, Bruxelles manquait d'une histoire, attenda que le livre de l'abbé Mann n'est qu'une ébauche d'une ex

cessive médiocrité.

En conséquence, elle a jugé que l'auteur était digne de' l'encouragement offert par M. le prince de Ligne aux jeunes écrivains qui se livrent à des travaux historiques.

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HISTOIRE DU PAYS DE LIÉGE, PAR M. POLAIN.

Une bonne histoire de l'ancienne et importante principauté de Liége manquait à la Belgique. Fisen, Bouille, Loyens, les vieux chroniqueurs Jean d'Outremeuse et Heminericourt n'étaient consultés que par les savants. Les recherches du baron de Villenfagne sont souvent confuses et mal digérées. Mr M. Polain, conservateur des archives de la province de Liége, a résolu d'entreprendre de combler cette lacune. Personne plus que lui, tant par sa position d'archiviste que par sa qualité de savant érudit et d'écrivain élégant, n'est à même de mettre un semblable projet à exécution. Voici le prospectus que nous venons de recevoir de l'Histoire de l'ancien pays de Liége :

L'histoire de ces deux grandes républiques de l'antiquité, Athènes et Rome, est, à bon droit, la base de toutes les études classiques. Où trouver, en effet, de plus beaux exemples de patriotisme et de courage? Mais, il est des noms que nous deyons aussi apprendre de bonne heure à révérer, ce sont les noms de tous ceux qui ont élevé et glorifié la patrie. En même temps que nous contemplons ce qu'a valu la liberte aux peuples anciens, ne négligeons pas de rechercher comment ont fait nos pères pour conquérir celle dont nous jouissons aujour

d'hui.

L'histoire de la patrie est la première de toutes les histoires; quelque grands qu'aient été les Grecs et les Romains, ils ne peuvent nous intéresser plus que cette vieille bourgeoisie de Liége qui a laissé de si nobles rejetons. Conservons donc religieusement les souvenirs d'honneur et de courage qu'elle nous a légués; honorons la cendre de tous ces martyrs, si prompts à mourir pour le maintien de leurs croyances ou de leurs priviléges, et dont les ossements reposent sur tant de champs de bataille!

Le travail que nous entreprenons de publier était pour nous un devoir. Sorti des rangs du peuple, nous avons surtout cherché à réhabiliter cette bourgeoisie d'autrefois, si grande et pourtant si calomniée. Ces hardis tribuns, jetés aux gémonies de l'histoire par les écrivains qui nous ont précédé, nous les avons replacés au rang qui leur appartient. Sans doute,

ils assistèrent à d'horribles tourmentes, leur vie se consuma au milieu des troubles et des agitations politiques, mais les fils doivent-ils flétrir les pénibles travaux de pères qui leur ont laissé un si bel héritage?

Nous avons donc redit l'histoire du pays qui nous a vu naître, et nous croyons l'avoir fait avec sincérité et bonne foi, sans nous laisser entraîner par des passions dont l'historien doit toujours savoir se dépouiller; sans rien cacher des grands crimes ou des grandes vertus de la multitude, sans mensonges obligés, sans flatteries de convention. Nous avons cherché la vérité dans les sources presque toujours contemporaines des événements que nous racontions. Les immenses travaux des Bollandistes, ceux des Bénédictins, nos chroniqueurs du moyen-âge, les chartes de nos monastères, nos recueils de priviléges et de franchises, ont tour-à-tour été consultés et nous ont fourni des renseignements précieux sur les faits et sur les institutions.

. Écrivant surtout dans le dessein de populariser les grands événements de l'histoire nationale, nous avons adopté la forme qui nous a paru la plus propre à frapper vivement l'intelligence des masses, c'est le récit; le récit, empreint le plus possible de la couleur locale, condition essentielle d'intérêt et de vérité historique; nous avons essayé de rendre à chaque siècle, à chaque individu ses traits originaux, son caractère particulier. Nous publions, en même temps que ce prospectus, un travail relatif à la révolution communale de Liége au XIII*** siècle; c'est une espèce de spécimen de ce que nous avons fait (1). On y remarquera sur nos institutions et sur nos vieilles coutumes, beaucoup de notions dont étaient dépourvues nos publications antérieures. Nous espérons que ces détails ne rendront pas l'histoire de Liége moins attrayante aux yeux de ceux pour qui nous l'avons entreprise.

. Cette histoire n'est pas seulement intéressante pour les Liégeois; elle se rattache à celle de la Belgique entière par

(1) Henri de DINANT, Histoire de la révolution communale de Liége au XIIIe siècle. Liége, 1843; 1 vol. in-8°. Prix, 1-30.

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les relations fréquentes de notre ancienne principauté avec le Brabant, la Flandre, le Hainant et le comté de Namur. Elle appartient encore à celle des Provinces-Unies avec qui nous commercions, de l'Allemagne dont nous étions l'un des Cercles, et de la France qui fit, plus d'une fois, de notre pays, le théâtre de ses intrigues politiques contre l'Empire et la puissante maison de Bourgogne..

L'ouvrage sera publié en quatre livraisons, qui paraîtront de trois mois en trois mois. Chaque livraison comprendra un volume, de 5 à 600 pages, au prix de 5 fr.

ERRATA.

P. 124, 1. 13, au lieu de il ne on ne, lisez : il ne donne.

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Erreurs et Rectifications.

ANNÉE 1841, page 505, note 1.

Dans la note que nous avons jointe à la chanson historique composée sur la bataille de Landen (1693), nous avons mis par erreur le nom du maréchal de Saxe, au lieu de celui du maréchal de Luxembourg.

ANNÉE 1842.

Le Précis analytique des chartes concernant l'Angleterre, ayant eté imprimé pendant notre absence, il s'y est glissé quelques incorrections que nous nous empressons de rectifier.

P. 242, 1. 26, se trouve : 24 décembre, lisez: 25 décembre.

257,

D

258,

15. certain service que leur a rendu, lisez : certain prêt que leur a fait.

29. 48. lisez : 148.

2. la 43. lisez la 21.

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2, 1239. lisez : 1259, 43° année du règne de Henri III. 10, folio XXIX, lisez folio XXXIX.

L'ordre des pièces a été interverti; no 24 doit devenir

n° 25 et respectivement.

17, n° 17, lisez : no 7.

La charte fac-similée, jointe à cette notice, p. 239, et qui porte la date de 1006, est évidemment mal datée. Toutes les particularités chronologiques, indiquées au bas de cette pièce, coïncident parfaitement avec celles de l'année 1016. Nous n'hésitons donc pas à donner à la charte d'Edouard la date de 1016, d'autant plus que l'âge de ce prince, qui était à peine enfant en 1006, convient très-bien à la dernière date. J. D. S. G.

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