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«prince» et ↓ pays étranger".

messager royal en tout

21. §, notable de Saïs ayant vécu probablement sous les Pharaons Apriès et Amasis de la XXVIe dynastie. Le titre est écrit tantôt (statue du Caire : BORCHARDT, Catal. général [inédit], no 679), tantôt

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(statue du Caire, Journal d'entrée, no 34.044, et statue de l'ancien Crystal Palace à Sydenham en Angleterre), tantôt enfin (statue A. 91 du Louvre et statue du Crystal Palace). Voir mon article sur ce personnage au tome XXII des Annales du Service des Antiquités de Égypte.

Deux seulement parmi ces vingt et un personnages furent en même temps vizirs.

Le ne figure pas dans la nomenclature des titres et fonctions que nous a conservée le papyrus Hood-Wilbour, édité par Maspero sous le titre Un manuel de hiérarchie égyptienne et datant probablement de la période intermédiaire entre les Ramessides et les Saïtes. Nous ne sommes

pas autorisés à voir dans cet oubli une preuve que la haute fonction administrative qu'il servait à désigner était tombée en désuétude, puisque les monuments précités nous ont fait connaître une quinzaine au moins de personnages ayant porté ce titre précisément à cette époque. Mais nous pouvons être tentés d'interpréter le silence du papyrus Hood-Wilbour comme un argument en faveur de la théorie de M. Breasted : le titre imi-ra Chmaou n'avait plus, à la basse époque, qu'un caractère purement honorifique et à sa possession il n'était attaché aucune fonction précise ni aucun pouvoir défini.

En ce qui concerne les pouvoirs du gouverneur de la Haute-Égypte aux plus anciennes époques, je ne saurais

mieux faire que de renvoyer aux excellentes pages par lesquelles M. A. Moret a terminé son travail sur Une liste des nomes de la Haute-Égypte sous la VIII dynastie (dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1914, p. 571-573).

UN TERME ALEXANDRIN

DANS

LA TOPONYMIE DE MARSEILLE,

PAR

M. PIERRE JOUGUET.

Le petit problème, pour lequel une solution va être ici proposée, intéresse l'histoire et la topographie de Marseille antique. Je ne l'aurais sans doute jamais abordé, s'il ne m'avait été signalé par mon ami M. Michel Clerc, et je n'aurais certainement jamais songé à publier mon hypothèse, s'il ne l'avait jugée digne d'attirer l'attention des érudits travaillant comme lui sur le domaine de l'histoire provençale, domaine que depuis longtemps il a fait sien. C'est à lui et c'est à eux d'éprouver ma conjecture au contact des réalités d'un passé qu'ils s'appliquent avec tant de talent à faire revivre. Je la leur soumets avec toutes les réserves nécessaires; mais, si elle se trouvait justifiée, elle ne serait pas déplacée dans un recueil consacré à la gloire de Champollion le jeune, puisqu'une fois de plus la lumière nous serait venue des textes égyptiens.

Au troisième livre de son poème, Lucain, dans la narration du siège de Marseille par César en 49, raconte que celui-ci, pour combler la dépression profonde qui séparait le camp des assiégants et la ville assiégée, fit construire une immense terrasse (v. 381-382):

Tunc res immenso placuit statura labore
Aggere diversos vasto committere colles.

Un recueil de scolies de Lucain conservées par un manuscrit de Berne (codex Bernensis 370) et publiées par Usener sous le titre M. Annaei Lucani commenta Bernensia, Lipsiae, 1869, cite, à propos de ces vers, une note attribuée à Cornutus. La voici d'après Usener :

Incomiuto ricay gererille.c. Lx. peder

altoralterüfecit adport quenu. Locu porrus: pedeom. broadlooms ocidente. I'd furgere urbir picadiyor

In Cornuto sic aggeres illic. LX. pedes altos alterum fecit ad portum, quem locum portus + pedeon vocant, alterum ad locum in occidentem adsurgentem + urbis plicia dixerunt.

Le texte est évidemment fautif en plusieurs endroits, mais on en peut tirer un sens, dans l'ensemble, certain : César fit construire deux terrasses de soixante pieds, l'une dirigée vers le Port, l'autre vers une hauteur qui s'élevait à l'Ouest (du camp des assiégeants). On notera une contradiction entre le poète et son commentateur : l'un parle de deux terrasses, Lucain n'en connaît qu'une. Mais c'est là une difficulté à laquelle nous n'avons pas à nous arrêter et que M. Camille Jullian semble avoir parfaitement résolue() en réalité, il n'y eut qu'une seule terrasse dont un côté aboutissait au Port, tandis que l'autre atteignait la colline de l'Ouest, et l'opinion du scoliaste vient d'une mauvaise interprétation du texte de César (2), qui, à le bien prendre, est en plein accord avec le poète.

Le détail est beaucoup moins clair; on voit bien ce qu'est le pedeon ou portus pedeon: pedeon est une transcription tout à fait normale du grec wediov et il s'agit de πεδίον la ville Basse, la Plaine, to wɛdíov (Usener conjecture à tort Podiatov), et il est évident que c'est la portion de la cité grecque qui s'allongeait le long du port. . . . » (3).

(1) C. JULLIAN, Notes gallo-romaines, dans Revue des Études anciennes, XXII, 1900, t. II, p. 332-334.

(2) CAESAR, De Bello civili, II, 1.

(3) C. JULLIAN, loc. laud., p. 335-336.

Duabus ex partibus aggerem, vineas, turresque ad oppidum agere instituit; una erat proxima Portui Navalibusque, dit César. To wediov, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui dans les ports méditerranéens «la marine » (1).

Mais que voile l'énigmatique urbisplicia? C'est ce que nous voulons tenter de deviner. La leçon du Bernensis recouvre-t-elle un seul ou deux mots grecs? Peut-être un seul, pense Usener (2), et ce serait un nom analogue à celui de cette montagne d'Espagne appelée 'Óρoonésa. Contre cette opinion il ne faudrait pas tirer argument du fait qu'urbis et plicia sont séparés dans le manuscrit, comme on peut s'en rendre compte sur le fac-similé ci-dessus, que nous devons à la courtoisie de M. F. Thormann, bibliothécaire de la ville de Berne, car il en est de même pour adsur et genté, d'adsurgentem. Mais, outre que ce mot unique reste encore à trouver, le génitif urbis devant plicia répond très bien au génitif portus devant pedeon. Cornutus oppose le Port à la Ville proprement dite. Il n'y a aucune raison de suspecter urbis; la corruption porte sur les seules lettres plicia.

On a proposé divers remèdes. Mais remarquons qu'avant de corriger plicia, il est nécessaire d'intercaler, entre adsurgentem et plicia, un relatif, conséquent de locum et complément de dixerunt.

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La correction qui donnerait le calque paléographique le plus fidèle du manuscrit a été proposée par Usener. Le de plicia serait une mauvaise transcription d'un 9, abréviation de quem) et on devrait lire soit urbis quem) Ligya(m) dixerunt (3), soit urbis quem Licia dixerunt. Mais, dans la pensée d'Usener, quel est le sens de Ligya(m)? Ligurie? Et sans doute on a pu désigner ainsi une région de la ville ou de la banlieue; mais peut-être Usener a-t-il amélioré sa conjecture quand il proposait à Fröhner Licia,

pense

d'ailleurs qu'il faut comprendre que le wedíov n'est qu'une

(1) Je partie du port. (2) USENER, ad. loc.

(3) Ibid,

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