LITTÉRAIRE. ANNÉE M. DCC. LXXXIX. Parcere perfonis, dicere de vitiis. Mart. ΤΟ ΜΕ A PARIS, Chez J.-G. MÉRIGOT, le jeune, au coin de la rue Pavée. M. DCC. LXXXIX. P'Eloquence, à l'efprit de leur gouvernement qui animoit les Orateurs par les plus brillantes efpérances, & offroit à leur génie les fujets les plus intéreffans. Dans le Sénat, dans les Assemblées du peuple, le talent de la parole décidoit des plus importantes affaires : au Barreau, les caufes les plus intéreffantes offroient à l'Eloquence le champ le plus vafte; c'étoient des Gouverneurs accufés d'avoir pillé leurs Provinces; des Magiftrats accufés d'avoir brigué les fuffrages; des fcélérats illuftres & puiflans, cités au Tribunal des Loix par les hommes les plus vertueux de l'Etat. Les Avocats ne formoient point, comme parmi nous, une claffe particulière inférieure, dans l'ordre del a Société, à celle de la Nobleffe & de la Magiftrature, quoique fouvent fupérieure par le mérite. Les Chefs de la Nation, les Miniftres d'Etat, les Généraux des Armées les plus illuftres Sénateurs, Jules Céfar, Brutus, Caton, Cicéron, Hortenfius, Meffala, en un mot les plus Grands-Hommes de la Ré |