LITTÉRAIRE, ANNÉE M. DCC. LVIII. Par M. FRÉRON, des Académies d'Angers; Chez MICHEL LAMBERT, Libraire, Q LETTRE I Lettres Edifiantes & Curieufes. Mon Uelle vénération, quelle reconnoiffance n'infpirent pas, fieur, à tous les efprits folides, à tous les cœurs vertueux, à tous les bons citoyens, ces hommes apoftoliques qui abandonnent leur patrie, leur famille, leurs amis, leurs études, pour aller chercher aux extrémités du monde des tra-vaux pénibles, des dangers renaissans, des perfécutions violentes, fouvent même une mort ignominieufe & cruelle ! La Religion feule eft leur guide, leur foutien, leur récompenfe. Ils nous laiffent cueillir les autres fruits de leur miniftère. En effet, l'Europe a reçu & re<tire encore tous les jours des avantages confidérables & purement humains des AN. 1758. Tome V. A ij |