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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES:

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Chez VALADE, Imprimeur-Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint - Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU Rog.

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On s'adreffera pour toute la France, à Faris, chez Valade, Imprimeur-Libraire rue des Noyers, vis-à-vis Saint Yves aux conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur Libraire, & à M. Mauff, Officier au Bureau des Poftes Impériales, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas 'Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire..

A Amfterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B. Vlam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerie, Libraire. A Vienne, chez Graffer, Libraire.

A Hambourg, chez Virchaux, Libraire.

Les Libraires, & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege.

L'ESPRIT

DES

JOURNAUX.

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LETTRES écrites de Suiffe, d'Italie, de Sicile & de Malthe, par M. *** avocat en parlement, de plufieurs académies de France, & des Arcades de Rome :

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Qui mores hominum multorum vidit, & urbes.

'A Mlle. ** à Paris, en 1776, 1777 & 1778. 6 volumes in-12. Amfterdam, & fe vend à Paris, chez B. Morin, imprimeur libraire, rue St. Jacques. 1782. Prix 15 liv. broch. 18 liv. rel.

Nous avons bien des ouvrages fur l'Italie:

nous en aurons fans doute bien d'autres. Cette heureuse contrée renferme tant de beautés, tant de merveilles de la nature & de l'art, qu'elles deviennent une fource intarriffable de nouvelles réflexions pour les voyageurs qui

ont du goût & des connoiffances. Chacun d'eux croit appercevoir des chofes qui avoient échappé à ceux dont il à lu les relations. Il voit différemment, il fent différemment, il veut fuppléer à leurs erreurs ou à leurs omiffions, il prend la plume & publie à fon tour une description; mais doit-il fe flatter que, par les mêmes principes, elle foit à l'abri des mêmes critiques de la part de ceux qui feront après lui le voyage d'Italie. Après avoir lu attentivement ce nouvel ouvrage, on a lieu de croire qu'il l'emportera à bien des égards fur tous ceux qui l'ont précédé. On ne fauroit difconvenir que l'auteur ne foit un homme de beaucoup d'efprit. Il paroît avoir un goût marqué pour les arts; il en parle en habile connoiffeur. Il décrit fidélement la route qu'il tient & comme il fe montre animé de la curiofité la plus ardente qui lui fait braver toutes les peines, toutes les fatigues, & même des dangers pour tout voir & pour tout examiner, on doit croire que tous fes détails fur le fol, les productions & l'hiftoire - naturelle de chaque canton, eft de la plus grande exactitude. Cette partie eft fort précieufe; ce qui ne l'eft pas moins, ce font des vues très-lumineufes fur les manufactures & fur le commerce. Il n'y a qu'un homme profond & verfé dans ces matieres qui ait pu en raifonner ainfi. Hiftoirenaturelle, agriculture, commerce, arts, fpectacles, mufique, langage, poéfie, mœurs gouvernement tour eft obfervé avec l'oeil d'un homme déja inftruit, mais ayide d'aug

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menter les connoiffances; tout eft peint avec la chaleur & la liberté d'une ame forte & penfante, beaucoup plus occupée des chofes que des mots & des phrafes. Nous obferverons, néanmoins, que la rapidité avec laquelle il pa roît avoir écrit a pu nuire au fond, ainsi qu'au ftyle de fa correfpondance.

La Suiffe, vifitée par l'auteur en plufieurs voyages dont il donne les résultats, présente, par fes fites & fes accidens, fa politique & fes ufages, fon induftrie & fes relations, un tableau que le favant & le philofophe ne peu vent jamais confidérer avec indifférence. C'eft au milieu des horreurs du S. Gothard, des afpects étonnans & variés d'une nature impofante, que notre voyageur defcend dans les bailliages Italiens, fur le bord des lacs de Côme & Majeur, dont il nous fait connoître les habitans qui n'avoient pas encore été obfervés. L'économie rurale & l'état des arts fixent par-tout fon attention. Confidérée fous ce der nier rapport, Turin, dont on prend d'abord une idée attrayante, finit par ennuyer à cause de fa monotone uniformité. Le palais ducal offre la plus belle collection de tableaux iraliens & flamands qu'il y ait en Italie; mais toutes les fciences y font négligées, & la bibliotheque nombreufe de l'univerfité eft déferie.

Les pays qui fournissent au Piémont des objets de confommation en échange de fes foies, la combinaison des avantages qu'ils en retirent, font exposés dans l'ouvrage avec beaucoup -de fagacité,

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