bles le ROMAN BOURGEOIS de Furetiere → LES IMPERATRICES ROMAINES CALPUR- ZAYDE LA PRINCESSE , JULIE, ou Le Triomphe de la confiance, me H de la célébration une attaque d'apoplexie le met au tombeau, où fon époufe le fuit peu de jours après. Julie, rendue à sa mere, qui eft irritée de ce que fon pere même avoit voulu la fruftrer d'une grande partie de fa fucceffion, & entraînée par une aveugle prédilection pour un fils aîné, qui eft un brutal & un monftre, n'eft pas plutôt retournée dans la maifon paternelle, qu'elle devient la victime des indignes traitemens de fon frere. Doligni entre comme celui-ci la traînoit par les cheveux & l'accabloit de coups. L'amant furieux met l'épée à la main & fait une bleffure dangereuse à fon coufin. Il prend la fuite & fe cache longtems, Julie eft jettée dans un couvent où, malgré tous fes efforts & ceux de fa famille, elle prononce des vœux contre lefquels elle proteste publiquement. Son frere étoit guéri de fes bleffures. Doligni, traîné de prifons en prifons, par fon pere, pour ne pas vouloir agréer un autre mariage qu'il lui offroit, devient fils unique, & eft enfin perfuadé par Julie elle-même de donner fa main à une autre. Julie réclame contre fes vœux, & a pour elle fon évêque; mais fa mere, en feignant d'y confentir, élude toutes fes demandes, refferre de plus en plus fes fers, & fe renferme elle-même dans fa prifon pour mieux la furveiller & la tourmenter. Julie fe fauve une nuit avec une autre religieufe; elle obtient la bulle qui la releve de fes vœux, & finit, à la follicitation de l'amie à laquelle les lettres qui forment ces mémoires font adreffées, par époufer l'honnête homme qui a pris le plus d'intérêt à lui procurer fa liberté, Son frere, cet objet d'une injufte préférence, commet tant de ari nes atroces, qu'il eft obligé de paffer dans les fles, où il reçoit un coup d'épée qui délivre fa famille de lui. Le mari de Julie, l'é poufe de fon premier amant meurent à peu de tems l'un de l'autre. Les deux amans s'époufent, fe raccommodent avec Mme. de St. Elm *** , qui remet à fa fille le bien que fon grand-pere & fa grand'mere lui avoient laiffé par un teftament qu'elle lui avoit caché jufqu'alors. Le but moral de ce roman eft aifé à fentir. fe fait lire avec intérêt. Julie, Lucile fon amie, changent quelquefois de noms. Nous croyons que ce font des fautes d'impreffion; mais elles ne laiffent pas que de jetter de la confufion & de l'embarras dans la narration. Lettre à M. l'abbé Rouffier, fur une nouvelle regle de l'odave que propofe M. le marquis de Culant. Par M. Gournay, avocat en parlement. In-8°. de 16 pages. A Paris, chez Royez, & chez Bailleux, marchand de mufique, rue St. Honoré, à la Regle d'or. 1785. Il paroît depuis peu, felon M. G., une petite brochure intitulée : Nouvelle regle de l'odave de M. le marquis de Culant, & qu'il juge plus propre à retarder qu'à feconder les progrès, de l'harmonie. Le critique a divifé fa lettre en trois articles; dans le 1er., il difcute les cinq regles que pofe l'auteur pour fervir de base à fa nouvelle regle de l'octave, & la maniere dont M. le marquis de C. les obferve lui-même; il examine dans le 20., fi la regle de l'octave, que l'auteur attribue à Rameau, eft véritablement de lui, & fi Rameau, pour avoir affigné la baffe fondamentale des accords que porte cette regle, eft refponfable des fautes d'harmonie qui peuvent se trouver entre ces accords; dans le 3e., il cherche s'il eft avantageux ou nuifible d'admettre aujourd'hui une regle de l'odave. Tous ces points font décidés contre M. le marquis de Culant. Dans le dernier Journal, page 432, ligne 10, au lieu de négociation, lifez négation. GRANDE-BRETAGNE. The Obferver, &c. C'eft-à-dire, L'Obferva teur. In-8°. A Londres, chez Dilly. 1785. On lit ici plufieurs effais concernant divers sujets dont quelques-uns n'avoient point encore été traités : les tableaux de la vie & des mœurs qu'offre l'anonyme ne paroiffent point faits d'a près nature: il a mieux réuffi dans celui de la littérature grecque; on y trouve une fuite d'anecdotes fur tous les poëtes de cette nation juf qu'à Ménandre, Mifcellaneous remarks on THE ENQUIRY INTO THE EVIDENCE AGAINST MARY, queen of Scots, &c. C'eft-à-dire, Remarques mélangées fur les RECHERCHES DE PREUVES CONTRE MARIE, REINE D'ECOSSE. In-8°. A Londres, chez Robfon. 1784. M. Tytler, dans fes Recherches, &c., avance que lorfque le commerce (dont les fuites furent fi fâcheuses) entre Marie & Bothwell commença, la premiere avoit à peine 24 ans, & l'autre ne pouvoit pas en avoir moins de 60. C'est une erreur, dit le critique elle vient de ce que l'on a confondu Jacques comte de Bothwell avec Patrice fon pere. L'anonyme cite des preuves que Bothwell étoit jeune en 1560 or, l'année 1566 eft la grande époque de l'intrigue entre ce feigneur & la reine d'Ecoffe. Notre auteur rectifie quelques méprifes de Buchanan, & adopte l'opinion de M. Goodall, qui foutient, contre M. Robertfon, la fauffeté des lettres françoifes que l'on a produites comme un des témoignages les plus défavorables à l'infortunée Marie, Curialia, &c. C'eft-à-dire, Details hiftoriques fur quelques charges de la maison du roi, Par M, Samuel Pegge. Parties 1 & 2. In-4°, A Londres, chez Payne. 1785. Les cours des fouverains commencent à fecouer le joug de l'étiquette, c'est-à-dire, à fentir que cette mul titude d'officiers dont elles étoient autrefois fi jalouses, comme d'un cortege & d'une décora tion néceffaires, n'y font plus des furveillans auffi néceffaires que dans les anciens tems. Les rois ont compris enfin, que les chaînes du cé rémonial & de la pompe les réduifoient à un véritable efclavage. De là tant d'offices fupprimés dans leurs maisons, tant d'autres qui ne font plus que des titres dont la vanité se repaît encore parce qu'il ne lui faut fouvent que des mots & plufieurs enfin dont les fonctions font réfervées pour les cas extraordinaires, pour les jours où le trône paroît dans toute fa fplen deur. Dans l'hiftoire de ces charges ou emplois de cours, on trouve des prérogatives, des droits qui peignent les mœurs du tems; les grandes maifons y reconnoiffent des ancêtres qui confirment leur illuftration, ou par lefquels elle a quelquefois commencé. L'hiftoire géné→ rale peut puifer auffi dans cette fource. L'hif torien eft embarraffé par ces offices reftés fans devoirs, & il fe trompe fouvent faute de con➡ noître le rang, la dignité des acteurs, & l'influence qu'ils ont eue fur les événemens qu'il raconte. Ainfi on feroit dans l'erreur, fi on regardoit l'ouvrage que nous annonçons comme des recherches de pure curiosité comme le travail d'un archiviffe poudreux & aride. La premiere differtation qu'il offre, concerne les écuyers du corps du roi, Il y en avoit 40 dans la maison du roi; mais quatre feulement étoien attachés à fa perfonne. Voici l'idée qu'en donne l'auteur d'après le Livre noir, LIBER NIGER, du tems d'Edouard IV. « Les écuyers du corps du roi, au nombre de quatre, font de condition noble. Deux feront toujours à la fuite du roi pour l'habiller & le déshabiller, pour le garder jour & nuit. Ils s'adrefferont au lord shambellan, fi le roi defire quelque chofe, Ils |